Le rythme s’accélère en Liga MX avec au menu de la sixième journée de l’Apertura, un immense choc à l’Azteca entre América et Tigres. Pendant ce temps, les Rayados foncent, les Pumas virent Paco Palencia.
Le match bien pimenté : América – Tigres, un vrai clásico
Dire qu’on l’attendait avec impatience est un euphémisme. Tous deux auteurs d’un bon départ, América et Tigres se retrouvaient à l’Azteca pour un remake de la finale de l’Apertura 2016, pour certains une répétition de ce qui serait une future finale cette année aussi. Pour l’occasion, les ambitions offensives de Tuca avaient été revues quelques peu à la baisse, América n’est pas Puebla, conséquence, Vargas et Gignac vivaient le match depuis le banc, une première pour le Français en championnat depuis son arrivée à Monterrey. Sans doute une question d’équilibre. Cela n’a d’ailleurs pas véritablement impacté des Felinos mordant en début de match, emmenés par un trio Enner Valencia, Jürgen Damm, Lucas Zelayarán intenable. Damm a beau exaspérer par sa capacité à briller autant qu’à disparaître, l’Azteca a longtemps été son terrain de jeu lors du choc. Le jeune ailier de Tigres se procurait la première situation, butant sur Agustín Marchesín, le Chino manquait un but tout fait, l’Equatorien transformait un penalty obtenu par Damm, conclusion d’une vingtaine de minutes de domination des hommes de Ferretti. Puis, Tigres s’est replié et a en quelque sorte relancé l’América. Les Águilas ont de nouveau vu le ballon, se sont montrés à leur tour menaçant et ont trouvé l’égalisation juste avant de rentrer aux vestiaires sur une merveille d’enchaînement de William da Silva. 1-1 à la pause, balle au centre. Le deuxième acte sera identique. Des Tigres qui d’abord dominent, des Águilas qui réagissent. Le match voyait les deux équipes se répondre à haute intensité. Valencia y allait de son doublé, Alejandro el Wero Díaz sauvait la bande au Piojo en toute fin de partie. Le choc des titans a tenu ses promesses, América – Tigres est bel et bien un nouveau clásico.
L’armée mexicaine : la passe de cinq des Rayados
Après le nul en ouverture, les Rayados ne cessent de marcher sur la Liga MX. Après avoir balayé le champion sortant lors de la quatrième journée, les hommes du Turco Mohamed ont explosé Toluca au BBVA Bancomer.
La première tentative a pourtant été en faveur des Diablos Rojos, Hauche manquant sa tête à bout portant, derrière, ç’aurait été bien trop vite pour les hommes de Cristante. La vitesse des Sánchez, Hurtado et autres Pabón a eu raison d’un Toluca très vite dépassé et qui n’a fait que subir les assauts locaux pendant le premier acte. Au point que le 2-0 qui sanctionnait le premier acte n’était que justice. Le second acte ne sera pas bien différent. Hauche relance le suspense d’entrée de deuxième mi-temps mais Rogelio Funes Mori plie l’affaire dix minutes plus tard. Les Rayados vont alors passer en mode gestion face à dix joueurs de Toluca avant de clore l’affaire dans les dernières minutes pour s’assurer de rester seuls au sommet de la Liga MX.
Le guerrier aztèque : Paco Palencia, fin d’une idylle
On aurait pu se focaliser sur l’homme fort des Pumas, l’arbre qui cache la forêt, l’attaquant qui, en empilant les buts tente systématiquement de sauver le club universitaire, mais plutôt que de focaliser sur l’excellent Nico Castillo (5 buts en 6 matchs), la défaite des Pumas au C.U. face aux Monarcas aura été la dernière des Francisco Palencia à la tête des félins. Formé à Cruz Azul a sein duquel il fut l’un des grands attaquants du début de XXIème siècle, notamment lors de la campagne de Libertadores 2001 terminée par une défaite en finale face à Boca, passé par l’Espanyol puis les Chivas avant de se poser aux Pumas, Paco Palencia avait été nommé à la tête du club en mai 2016 en remplacement de Memo Vázquez. Il quitte le club à peine plus d’un an plus tard, n’ayant pas su amener les universitaires vers les sommets. Celui qui n’avait pas honte qu’on l’appelle el Indio Azteca ne démontrera plus sa classe sur les bancs de la Liga MX, le football mexicain perd son seul coach 100% aztèque.
La novela de la semaine : l’impossible combat ?
Il y a eu la FIFA, la CONCACAF, la CONMEBOL, personne n’y est parvenu. À quelques heures du choc entre América et Tigres, le club de D.F. avait tenté sa chance, annonçant fièrement qu’il se mêlait à la lutte pour éradiquer les « eh putoo ! » qui s’échappent des tribunes à chaque relance des portiers, cri qui ne cesse d’exaspérer bien des dirigeants au motif de son aspect homophobe. Tigres avait déjà lancé une telle initiative il y a quelques semaines, l’América a donc voulu en faire de même, invitant ses hinchas à remplacer le mot maudit par le plus soft Águilas. Mais rien n’y a fait. À la 29e minute, Nahuel Guzmán tapait son premier dégagement et les « putooo » s’élevaient de l’Azteca. À se demander si finalement le combat n’est pas vain…
La campaña del @ClubAmerica para erradicar el "eh, puto" del Azteca. ¿Podrán? | vía @higypop https://t.co/WSOVHQMH0E pic.twitter.com/pv4eypMIsZ
— La Afición (@laaficion) 23 août 2017
Siente tu liga
Pachuca CF 4 – 1 Tiburones : Sagal met son deuxième but en trois matchs, Guzmán marche sur l’eau, Honda réussit ses débuts. Les Tuzos sont lancés !
Atlas 1 – 1 Lobos BUAP : À dix contre 11 Atlas pensait s’imposer et signer un exploit. Raté, les Lobos mordent encore, Atlas fait une Cruz Azul.
Querétaro 1 – 3 Tijuana : Les Xolos ont ouvert leur compteur à domicile, ils valident ce premier succès de l’ère Coudet par une nouvelle victoire face à des Gallos qui marquent le pas.
Puebla 0 – 1 León : deux victoires en trois matchs pour la Fiera, l’embellie aura été de courte durée côté Puebla.
Santos Laguna 1 – 1 Chivas : le champion n’avance toujours pas mais le coup n’est pas passé loin. Dans le duel entre les deux derniers du tournoi, les hommes d’Almeyda ont longtemps cru tenir la victoire avant d’être rattrapés sur le fil. Chivas et Santos restent bons derniers, ils ont déjà perdu 2 points par journée par rapport au leader.
Necaxa 1 – 1 Cruz Azul : Pas de vainqueur entre Necaxa et Cruz Azul, la Máquina gâche l’occasion de se rapprocher d’América.
Les plus beaux buts
Les résultats

Le classement




