Alors que León décroche sa troisième finale en trois ans, l’Apertura 2021 voit une équipe prendre le chemin d’une quête vieille de sept décennies.

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Soixante-dix ans. Cela fait désormais soixante-dix ans que tout un peuple attend de poser une deuxième étoile, d’accrocher un deuxième championnat à sa galerie de titre. Depuis 1999, jamais l’Atlas n’avait été aussi proche d’y parvenir. C’est chose faite. Pour cela, les Zorros ont su se défaite de Pumas toujours aussi redoutables dans cette Liguilla. Après la victoire 1-0 au C.U., scellant un piège parfaitement tendu par la bande à Diego Cocca, le Jalisco était prêt à chavirer de bonheur pour célébrer le retour en finale. Il a d’abord longtemps tremblé. Avec son court avantage, l’Atlas a d’abord cherché à voir ce que les Pumas allaient faire. Des Pumas qui se retrouvaient comme à l’aller, face à une équation qui semblait insoluble tant ils ne trouvaient pas d’idées. Alors l’Atlas a frappé le premier, d’abord par Jairo Torres puis par le buteur de l’aller, Julio Furch. L’Atlas gérait le premier acte, les hommes d’Andrés Lillini restaient impuissants. Mais les Zorros ne marquaient pas, Talavera s’employant à maintenir le siens en vie. Mais l’Atlas n’a pas reçu l’avertissement de la fin du premier acte. Au retour des vestiaires, alors que l’Atlas avait manqué deux occasions, impliquant chacune le duo Julian Quiñones – Julio Furch, une frappe d’Efraín Velarde repoussée par Vargas était reprise par Juan Ignacio Dinenno qui ramenait les Pumas au score. La finale de l’Atlas ne tenait alors qu’à un fil, la tension grimpait davantage lorsque le VAR intervenait pour vérifier un possible pénalty pour les Pumas. Le temps d’un souffle en suspension et le Jalisco pouvait exulter de nouveau : pas de penalty, des Pumas qui finissait la rencontre à dix et une finale, la première depuis 1999, la dernière étape d’une quête vieille de soixante-dix ans.

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Reste que l’adversaire en finale s’annonce coriace. L’immense affiche des demi-finales opposait deux favoris, deux habitués, Tigres et León. Et là encore, cela s’est joué à un détail (qui n’en est pas vraiment un) : le classement à l’issue de la phase régulière. Tout a commencé par un match fou, un Volcán qui basculait dans la folie en fin de partie lorsque ses deux Français se montraient décisifs : Florian Thauvin d’un geste spectaculaire pour le 1-1, André-Pierre Gignac pour offrir à Carlos González le but de la victoire. Le tout dans les cinq dernières minutes, dans le temps additionnel. Maigre consolation alors d’un match que les Felinos avaient totalement dominé, se retrouvant menés au score contre le cours du jeu sur un coup de canon de Jean Meneses et assommant un temps les hommes du Piojo. C’est sans doute ce manque d’efficacité qui au final coûte la finale à Tigres. Car au retour, la Fiera a frappé d’entrée de partie, par son buteur habituel, Ángel Mena, futur bourreau des regios. Diego Reyes profitait d’une frappe détournée de Nicolás López pour égaliser au quart d’heure, freinant un temps les ardeurs des hommes d’Ariel Holan, mais Tigres ne profitait encore pas de l’emprise qu’il avait sur la rencontre. Le temps défilait, León peinait face à des Felinos qui se repliaient et guettaient le moindre contre, avant que tout s’écroule pour la bande au Piojo. À cinq minutes de la fin, une série de parades exceptionnelles de Nahuel Guzmán ne suffisaient pas, Mena ajustait le portier felino et offrait la finale à León, qui élimine ainsi Tigres pour la première fois en Liguilla et décroche sa troisième finale en cinq tournois.

Les buts

 

Photo : 2021 Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.