Luyindula et les Red Bulls font tomber DC

Première manche des demi-finales de conférence en MLS avec une grande question : New-York parviendrait-il à vaincre le signe indien.

En quatre affrontements en play-offs, New York n’a jamais éliminé DC United. Une fois la statistique posée, avec un DC qui avait dominé la conférence Est, l’inquiétude pouvait être de mise pour les fans des Red Bulls. Reste que le niveau et la complémentarité du duo Luyindula – Henry, parfait dans la déstabilisation des milieux adverses et l’apport de la machine à scorer Wright-Phillips, constituaient un motif d’espoir non négligeable. C’est ce qu’il faudra retenir de ce premier acte. Incapables de gérer le duo français, lui laissant trop d’espace, DC a payé l’addition logique d’un non match face à des Red Bulls convaincants. Deux buts impliquant le trio offensif des Red Bulls, offrent aux hommes de Petke une deuxième victoire en 10 matchs de play-offs face à DC et surtout un avantage psychologique certain avec le voyage à Washington. Mais attention à l’excès de confiance, surtout lorsqu’il s’agit de New York. D’une part car le club s’est fait une spécialité de chuter en demi-finale de conférence alors même qu’il est en ballotage favorable d’autre part parce que depuis juin dernier, seul le Sporting Kansas a pris un point sur la pelouse du RFK Stadium. Lors du dernier voyage des new-yorkais, DC s’était imposé 2-0.

L’autre demi-finale de la conférence Est pourrait bien être jouée. En déplacement à Columbus, New England a brillé. Emmenés par un Charlie Davies retrouvé, les Revs ont frappé les premiers, répondant à une barre trouvée par Justin Meram par une tête plongeante de l’ancien sochalien laissé seul aux six mètres. Dominateurs, les Revs doublaient la mise en début de seconde période d’une merveille de coup-franc de Tierney avant de ré-accélérer suite à la réduction du score du Crew. Le penalty d’Higuain en fin de match ne change rien, New England convainc et s’impose 4-2 à Columbus, les portes de la finale de conférence, qu’ils n’ont plus atteint depuis 2007, leur sont grand ouvertes.

Si New York et New England sont en ballotage favorable, rien n’est fait à l’Ouest. Au Rio Tinto, Los Angeles a frappé le premier par Robbie Keane avant de subir les assauts du Real Salt Lake. Mais ni les débordements de Saborio, ni les tentatives de Plata n’auront perturbé un Jaime Penedo exceptionnel dans les buts du Galaxy. Le portier réalise pas moins de six arrêts décisifs et permet à Los Angeles, venu se contenter de quelques contres, de sauver un résultat nul et vierge qui laisse toutes les possibilités ouverte pour le retour.

L’autre demi-finale ouvre plus de possibilité au vainqueur du Supporter’s Shield. Grâce à la règle du but à l’extérieur enfin appliquée en MLS, le nul ramené par les Sounders de Dallas ressemble à une victoire. Candidat au titre de MVP, Obafemi Martins manquait la première grosse occasion du match, se présentant seul face à Fernández mais perdant son face à face. La réplique texane ne tardait pas. Moins d’un quart d’heure plus tard, Escobar provoquait la faute de Pappa, Michel ouvrait le score sur penalty. Martins répliquait de nouveau en fin de première période, forçant une parade du portier péruvien. Dallas virait en tête à la pause mais ce n’était que temporaire. Le début de seconde période était à l’avantage de la meilleure équipe de la phase régulière qui égalisait logiquement grâce à une belle tête d’Alonso. Seattle prenait alors le contrôle de la rencontre sans pour autant se montrer plus dangereux que cela et passant à deux doigts, ceux de son gardien Stefan Frei, de perdre la rencontre dans les derniers instants. Score final 1-1, Dallas est condamné à l’exploit au retour : depuis l’arrivée des Sounders en MLS, Dallas ne s’est imposé qu’une fois à Seattle. C’était il y a 3 ans.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.