
Septième semaine en MLS et si la Conférence Est permet à tout le monde de rapidement rebondir par son extrême densité, le thème général de la semaine aura été le réveil des favoris. Pendant ce temps, Colorado Rapids s’invite à la fête.
Semaine 7 et une constant à l’Est, il reste toujours aussi difficile d’enchaîner pour les formations de la Conférence et la conséquence est simple : tout reste encore extrêmement dense. Pour preuve, pendant que Montréal se régale des rares présences de Didier Drogba (qui n’a mis que six minutes pour s’offrir un joli but permettant à l’Impact de sortir vainqueur du golazotico l’opposant au Fire), après avoir atomisé les Whitecaps, DC United affrontait un Toronto FC qui n’avait gagné qu’une seule de ses cinq rencontres et pouvait donc venir prendre la deuxième place au général. Il n’en fut rien. Piégé par un but de l’inévitable Sebastian Giovinco d’entrée de partie, DC n’a jamais réussi à faire véritablement trembler des Reds et raté ainsi l’occasion permettant à Toronto de décrocher une deuxième victoire en six matchs, bilan suffisant pour se hisser à la quatrième place de la conférence, à un point de la deuxième, occupée par un Orlando City accroché chez lui par New England.
La victoire du TFC illustre le bon week-end des favoris pour le titre. Car de Columbus à Seattle en passant par Portland, tous ont profité de la fin de semaine pour s’imposer. Une première pour le Crew face à un New York City toujours aussi peu convaincant, une deuxième pour les Sounders face à Philadelphie. Autre favori à signer son retour, Los Angeles qui s’en va punir un Houston totalement à l’arrêt et se replace dans le top 6. Mais finalement, à l’heure où certains favoris esquissent un réveil, d’autres en profitent pour surprendre.
C’est le cas des Colorado Rapids. Premier tour de force en milieu de semaine à Kansas City face au leader de la conférence, le Sporting Kansas ou, profitant de la maladresse des locaux (seulement trois malheureux tirs cadrés en 17 tentatives), les hommes de Pablo Mastroeni arrachant la victoire sur une mine de Dillon Senna repoussée par la barre mais reprise par Shkelzen Gashi. Deuxième acte ce week-end, pour le retour de Jermaine Jones. Si la neige s’était invitée à la fête, les Rapids ont confirmé face à des Red Bulls toujours à la dérive. Après la tempête météo qui a retardé le match d’une bonne demi-heure, les deux équipes entraient sur un terrain enneigé et un stade vide (le club ayant communiqué auparavant sur les réseaux sociaux, invitant ses supporters à ne pas prendre le moindre risque), Jermaine Jones foulant ainsi les pelouses de la MLS pour la première fois en 2016 dans de bien étranges conditions. Pourtant, celui qui venait de purger sa peine de six matches de suspension allait rapidement faire oublier les terribles conditions de jeu. En apportant sa combativité, sa capacité à rapidement se projeter vers l’avant, il permettait aux Rapids d’ouvrir le score à la 21e minute, marquant son retour à la compétition d’un but. L’ancien joueur de Schalke était de toutes les situations dangereuses jusqu’à ce que New York se réveille enfin, prenant le contrôle de la possession et revenant au score sur une tête de Ronald Zubar, seul au deuxième. Les Red Bulls semblaient avoir retourné le match, se procuraient alors quelques situations mais allait se faire piéger en fin de rencontre, sur une nouvelle passe d’un Jones des plus décisif pour Badji, auteur du but de la victoire des locaux. New York enchaîne une quatrième défaite consécutive et se retrouve scotché en queue de Conférence Est quand les Rapids et leurs trois victoires en quatre matches se retrouvent désormais sur les talons des leaders de l’Ouest.
Ceux-ci ne perdent d’ailleurs pas de temps. Dallas s’offre une semaine à six points malgré deux affrontements de très haut niveau. Premier rendez-vous en milieu de semaine sur le terrain de Timbers à l’unique victoire en cinq matches. Privé de Nagbe, agressé la semaine passée par De Jong, Caleb Porter devait une fois encore bricoler, son infirmerie restant encore importante. Mais indépendamment de ces faits qui marquent souvent une saison, la prestation du champion sortant n’a pas été au niveau. Le coach des Timbers l’affirmera en fin de rencontre « la première période était inacceptable ». Urruti volait le ballon à Jewsbury, servait Akindele qui lançait Barrios, trois minutes de jeu et Dallas ouvrait le score. Vingt minutes plus tard, copier – coller. Urruti volait la balle à Jewsbury et lançait Castillo pour la gourmandise de la soirée puis Akindele tuait le match. En trente minutes, les premières, l’affaire était emballée. Portland allait bien revenir en seconde période, Mattocks s’offrant un joli but malgré un contrôle de la main, mais le mal était fait, le champion sortant avait encore cédé.
Deuxième rendez-vous pour Dallas, la réception de l’ancien leader Sporting Kansas, tout juste tombé face aux Rapids. Là encore, les Texans n’ont pas eu la possession, n’ont pas eu les occasions mais sont sortis vainqueurs du duel. Un but de Barrios, une merveille de coup franc de Mauro Rosales et le SKC tombe une deuxième fois consécutive, laissant Dallas seul leader commencer à creuser des écarts. Seul le Real Salt Lake, vainqueur des Whitecaps sur un but d’el Burrito Martinez, parvient à s’accrocher au prix de trois victoires consécutives.
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