
Huitième semaine de MLS et si la Conférence Est fait toujours autant la part belle à l’irrégularité, permettant à ses membres de revenir rapidement au contact, à l’Ouest le Galaxy confirme son retour.
La belle série des Reds
On n’a de cesse de le répéter, l’irrégularité est l’une des grandes spécialités de la Conférence Est, enchaîner des séries est une denrée rare. L’avantage et que cela permet d’entretenir le suspense mais surtout offre à tout le monde la possibilité de pouvoir se relancer au prix d’un bon résultat. C’est le cas du New York Red Bulls. Après une terrible série de quatre défaites consécutives (un seul petit but inscrit), les coéquipiers de Ronald Zubar accueillaient un ancien leader Orlando qui, en l’absence de Kaká changeait de stratégie et optait pour la première fois pour un 4-4-2 après un seul point pris lors des deux derniers matchs. L’idée paraissait bonne puisqu’il ne fallait pas plus de 3 minutes pour que Larin profite d’une défense toujours aussi statique pour ouvrir le score pour les visiteurs et laisser craindre une fois encore le pire pour ceux qui furent la meilleure équipe de la saison régulière l’an passée. Alors certes il y avait penalty sur Larin à l’heure de jeu, sanction qui aurait dû être doublée d’un carton rouge pour Ouimette, le nier serait malhonnête.
63' Bendik launches a drop kick to Cyle Larin who is alone up top. He is taken down in the box, but no call. pic.twitter.com/YOfHIOUqeT
— Orlando City SC (@OrlandoCitySC) 25 avril 2016
Mais dans le jeu, jamais Orlando n’a semblé en mesure de conserver son avance tant les Red Bulls ont dominé la rencontre, su se procurer un nombre incalculables d’opportunités, toutes sorties par un Joe Bendik parfait. Mais il ne faut pas nier non plus que ce penalty évident non accordé est le tournant du match. Car deux minutes plus tard, Mike Grella débloquait le compteur côté NY et lançait dix minutes d’orage au cours desquels un certain Bradley Wright-Phillips se réveillait. L’homme aux 39 buts en 74 matchs de MLS débloquait enfin son compteur en 2016, sans doute la meilleure des nouvelles pour des Red Bulls qui s’imposent enfin et, joies de l’Est, se retrouvent à trois points du quatrième, rattrapant ainsi leur rival local tombé à Philadelphie de nouveau leader.
Et si les Zolos sont de nouveau leaders c’est aussi parce que Montréal est tombé. Avec Drogba en pointe, l’Impact n’a pas réussi à sortir du piège tendu par Toronto. L’ancien de Chelsea restait à l’origine des deux meilleures occasions pour les locaux, une frappe lointaine sans véritable danger et une tête non cadrée en milieu de premier acte, mais les Reds semblaient contrôler. Initiée par Giovinco, la réplique était d’ailleurs des plus brutales pour l’Impact, Altidore servant Osorio pour la meilleure occasion du premier acte. Altidore était de tous les bons coups, c’est lui qui allait obtenir le penalty qu’il était venu chercher juste avant la pause pour que Sebastian Giovinco conclut l’acte 1. Le principal souci pour les locaux était cette incapacité à déstabiliser le bloc des Reds, Mauro Biello le soulignera en après match, son équipe a manqué d’inspiration, de vitesse ce qui a permis aux Reds de Vanney de contrôler la partie et se mettre à l’abri en fin de rencontre en profitant des erreurs adverses et s’appuyant sur un Giovinco létal pour le 2-0 qui permet à Toronto de se rapprocher de la tête. Car là est bien l’enseignement de la semaine, seule équipe à véritablement enchaîner (7 points sur neuf) avec peut-être Columbus qui s’offre une deuxième victoire de rang face à la désormais plus mauvaise équipe de la MLS, Houston, le TFC se retrouve désormais à un point des leaders.
Los Angeles est lancé
Du côté de l’Ouest, ils sont deux à enchaîner et à foncer sur la tête. Premier des deux, les Rapids qui continuent d’aligner les résultats positifs et reviennent fort sur un Dallas tombé à Vancouver. Pour cela, Colorado a disposé des Sounders qui, d’après leur coach, ont effectué le pire match de leur saison. Privé de Dempsey et Valdez, Seattle a longtemps galéré pour générer du danger sur les cages des Rapids, une seule véritable opportunité en première période et bien qu’ayant eu la possession, n’a rien pu faire face à l’efficacité des Rapids, symbolisée par leur facteur X, Jermaine Jones. Déjà omniprésent la semaine passée, l’international US ouvrait le score de la tête à la 20e minute et passait à deux doigts de doubler le score à deux reprises dans les 10 minutes suivantes. L’arrière garde des Sounders, son talon d’Achille, allait céder en seconde période, incapable de gérer les débordements et autres échappées de Badji et Gashi. Badji s’en allait offrir le but du 2-0 à Solignac d’entrée de second acte et si Gashi manquait un penalty (ou plutôt Frei maintenait les Sounders en vie), malgré la réduction du score d’un Jordan Morris toujours aussi intéressant, rien n’allait dans le sens des visiteurs qui cédaient une troisième fois en fin de rencontre sur un but hors-jeu du revenant Kevin Doyle. Cette victoire des Rapids, la quatrième en cinq matchs, leur permet de se rapprocher davantage de Dallas qui n’a plus qu’une longueur d’avance mais surtout de résister au retour du Galaxy.
Car là est bien l’information de la semaine en MLS, la confirmation que la mayonnaise prend à LA. Il y a deux mois, à la vue de leurs prestations respectives en CONCAChampions, on n’aurait pas donné cher de la peau des hommes de Bruce Arena s’ils avaient dû affronter le Real Salt Lake. Equipe la plus convaincante du contingent américain face aux mexicains, les Royals avaient alors depuis enchaîné, restant la seule équipe invaincue en MLS. La série a lourdement pris fin à Carson. Dès le début de la rencontre, on sentait que l’arrière garde des Clarets and Cobalt allait poser des soucis. LA obtenait un penalty dès la quatrième minute que l’incroyable Rimando sortait. Privés de Joao Plata, les hommes de Cassar allaient pourtant répliquer, el Burrito Martínez plaçait sa tête au second pour l’ouverture du score. Ce n’était qu’une embellie temporaire. Zardes ouvrait son pied aux vingt mètres et ramenait immédiatement le Galaxy. Dans la foulée, Martínez sortait sur blessure, l’orage allait s’abattre sur les visiteurs dont la défense, déjà peu inspirée, explosait en 20 minutes, Salt Lake rentrait aux vestiaires avec quatre buts dans la musette (dont une merveille de Gio Dos Santos), le match était bel et bien plié. Morales ramenait un temps Salt Lake mais LA déroulait jusqu’au but en solitaire de Steven Gerrard. Les hommes de Bruce Arena s’imposent 5-2 et se retrouvent désormais à trois points du leader Dallas.
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