Neuvième semaine de MLS et une constante, il est toujours aussi difficile de détacher des favoris ou de vrais prétendants.
Aucune équipe du top 6 de l’Est ne s’est imposée ce week-end. Une fois posé, la conclusion de la neuvième semaine de MLS ne vient que confirmer les certitudes acquises depuis bien longtemps cette saison, tout est possible en MLS. Tout avait débuté par trois matchs nuls en milieu de semaine, résultats qui finalement n’auront fait qu’annoncer le week-end.
Premier et second de la Conférence, Montréal et Philadelphie accueillaient respectivement la belle surprise Colorado Rapids et les toujours dangereux Quakes. Ayant arraché le nul face à City sur un but au bout du chronomètre de Dominic Oduro, l’Impact débutait la partie de la meilleure des manières, Didier Drogba profitant d’un coup franc idéalement placé pour faire sonner l’Etoile du Nord du Saputo qu’il avait lui-même baptisé en octobre dernier. L’Ivoirien était de tous les bons coups de l’Impact qui sans se montrer extrêmement dangereux, maintenait la pression. Malheureusement pour les hommes de Biello, les Rapids ne paniquent jamais, sûr de leur fait. Gashi ramenait les siens dès le retour des vestiaires et allait être à l’origine d’une nouvelle égalisation – Tissot ayant redonné l’avantage aux montréalais d’une superbe frappe à ras de terre – à l’entrée du dernier quart d’heure. Colorado ramène ainsi un point de Montréal, les coéquipiers d’un Laurent Ciman déçu en fin de match perdent encore des points en route, la faute à des offensives manquant véritablement de tranchant et de précision pour aboutir (3 tirs cadrés sur 16 frappes).
La chance de l’Impact c’est que Philadelphie n’en a pas profité. Face à San Jose, les Zolos avaient pourtant tout pour gagner. Un avantage au score acquis à la demi-heure, Pontius coupant un corner parfait de Barnetta, une supériorité numérique offerte en début de seconde période, tout semblait en effet idéal pour reprendre les commandes. Mais si Philadelphie a eu la possession, si Philadelphie a eu quelques opportunités de doubler la mise – notamment Sapong qui manquait un but tout fait sur un caviar de Le Toux en première période – les minutes défilant les occasions étaient pour les Quakes qui allaient trouver juste récompense sur un slalom de Dawkins, rendu facile par une défense des Zolos en mode plots. Faute de n’être que trop peu dangereux (6 tirs en 90 minutes, une misère), Philadelphie n’en profite donc pas, pas plus que les poursuivants. Orlando accroché à New England, DC à Chicago restent sagement derrière pendant que Toronto tombe à Portland.
Pourtant les Reds n’ont pas démérité, contrôlant possession et occasions. Giovinco avait notamment fait passer un premier frisson dans la défense des Timbers d’entrée de partie, mais les hommes de Porter savaient bloquer la Fourmi atomique et surtout se montrer efficace – le retour de Ridgewell dans la défense des Timbers n’y étant pas étrangère -, Adi concluant un superbe mouvement à trois à la fin du premier quart d’heure pour l’ouverture du score. La défense des Timbers tenait bon, les contres pouvaient alors fuser mais sur l’une des dernières opportunités du premier acte, Toronto revenait à la marque. Tout était alors à refaire pour les hommes de Porter qui pouvaient alors s’appuyer sur un énorme Jake Gleeson pour résister aux assauts rouges et sur le talent de leurs offensifs pour aller chercher une victoire essentielle dans leur opération reconquête. Car en prenant sept points sur neuf et en récupérant leurs blessés, les Timbers sont bel et bien de retour dans la Conférence Ouest.
L’autre retour il est pour les Red Bulls. A croire que la victoire arrachée face à Orlando a libéré la meilleure équipe de la dernière saison régulière, la réception de Dallas ce week-end a tourné à la démonstration. Parfois brouillon, les hommes de Jesse Marsch ont totalement dominé la rencontre, se créant quelques belles situations par Wright-Phillips et par Grella et en trouvant finalement l’ouverture du score en fin de premier acte sur une belle combinaison sur coup franc. Dallas attendait le second acte pour se montrer plus ambitieux mais se faisait contrer d’entrée de mi-temps, Gonzalez manquant son dégagement devant Wright-Phillips et subissant un lob de près de 30 mètres qui s’écrasait sur la barre avant de profiter à Klještan. Le plus dur était fait, Dallas étant bien trop peu dangereux pour espérer quoi que ce soit. Alors New-York allait appuyer et s’offrir deux nouveaux buts en fin de match pour signer leur plus large victoire de la saison, celle qui les ramène à un point du top 6, à cinq du leader Montréal.
Ailleurs, notons la deuxième victoire en deux mois pour City, grâce notamment à un doublé de David Villa, qui recolle également au top 6 alors qu’à l’Ouest, le Real Salt Lake profite la défaite des Texans pour revenir à leur hauteur et compléter, avec les Rapids, le trio de tête auquel ni Los Angeles ni Sporting KC ne parviennent à se joindre en se quittant sur un résultat nul à Kansas City.
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