11 semaines de MLS et si la conférence Est reste d’une extrême densité, certains prétendants commencent enfin à se montrer et se rapprocher des premières positions.
Six points séparent le leader de l’avant-dernier. Les semaines passent, la densité de la Conférence Est n’est plus à démontrer offrant ainsi à l’ensemble de ses membres l’occasion, au prix d’une belle série, de se replacer dans la course aux play-offs. C’est ce qu’a très bien compris le City de Vieira. Premier acte de la remontada, la réception de Vancouver au Yankee Stadium et la « chance » d’accueillir une formation dont la défense, la meilleure de la saison passée, laisse désormais à désirer. Pour preuve, trois buts encaissés, tous parfaitement évitables. Le premier de David Villa consécutif à une balle perdue plein axe à 20 mètres par Andrew Jacobson, le deuxième du même Villa dû non seulement au talent de l’espagnol mais surtout une absence totale de marquage sur corner, le troisième lié à un Mendoza laissé seul au second (encore) et un Ousted un peu long à se détendre. Conséquence, Vancouver s’est surtout ruiné tout espoir de décrocher un résultat, ruiné un but gag concédé par City dès la trentième seconde, une sorte de revival du but inscrit par Valeri en finale MLS l’an passé, Mezquida jouant le rôle du contreur face à Saunders et laissant ainsi Rivero pousser la balle dans le but vide, ruiné un retour à l’heure de jeu sur un penalty transformé en deux temps par Bolaños. Ce succès de City, le premier de sa saison à domicile après quatre nuls et une défaite, allait semble-t-il libérer les joueurs de Vieira.
Car City a enchainé par une victoire à DC, Villa jouant encore parfaitement son rôle de star offensive en débloquant la situation, puis un vrai succès qui compte, une victoire à Portland chez un champion en titre au point mort. Là encore, David Villa ouvrait le score suite à une longue ouverture de Robert Allen (coupable d’un contrôle de la main au départ de l’action aussi magnifique que sa passe enroulée), là encore City a énormément souffert, n’ayant pas le ballon (69% de possession pour les Timbers), concédant une multitude de frappes (24) et s’en remettant à un Saunders impérial qui a longtemps repoussé les assauts des Valeri et autres Nagbe avant de céder sur un nouveau but d’Adi. Mais là encore, City a su faire preuve de réalisme, s’imposant sur une merveille de lucarne de Thomas McNamara dix minutes après l’égalisation.
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— Lucarne Opposée (@LucarneOpposee) 17 mai 2016
Ce troisième succès de rang, fait rare dans une conférence où personne n’arrive à enchainer permet ainsi à City de revenir sur Montréal, leader dont la dernière victoire est désormais vieille d’un mois et qui reste sur une série de quatre résultats nuls dont un improbable face à Columbus dernier match avec le Crew de Kei Kamara avant de rejoindre New England et qui, pour l’occasion, s’était offert un doublé. Malheureusement pour Columbus, le doublé d’Higuain ajouté à celui de Kamara n’ont pas suffi. Alors que le Crew menait 4-1 dès le retour des vestiaires et semblait filer vers une victoire tranquille, 60 secondes de folie montréalaise ramenaient l’Impact à un but avec une bonne demi-heure à jouer. Le Crew ne parvenant pas à exploiter les autoroutes laissées par la défense des hommes de Biello allait se faire punir au bout du chronomètre sur une touche longue prolongée par Drogba au premier et poussée dans le but par Oduro tranquille au second. Impact et City pointent donc en tête, séparés d’un tout petit but, Columbus, avant dernier, n’est qu’à six points avec un match de retard sur le duo.
A l’Ouest, si Colorado et sa défense hermétique continuent d’engranger les points, si Dallas met fin à une mauvaise série en enchainant deux succès, Vancouver et surtout Los Angeles semblent lancés. La défaite des Whitecaps face à City n’a en effet été qu’une péripétie, les hommes de Carl Robinson ont depuis décroché trois victoires dont une dernière des plus spectaculaires face à l’ambitieux Toronto.
Les Reds, tout de blanc vêtus (allez comprendre), sont passés par toutes les émotions. Après avoir d’abord payé cash une perte de balle plein axe, laissant Manneh filer au but et une autre percée de la fusée gambienne qui profitait à Bolaños, ils ont ensuite pleuré un penalty d’Altidore sorti par Ousted, se sont embrasés sur le nouveau coup de génie de la Fourmi Atomique avant de croire à un retournement de situation suite au doublé du prodige italien avant de finalement enterrer tout espoir après une nouvelle humiliation de la défense par un Manneh intenable. Conséquence, les Whitecaps sont désormais parfaitement placé en troisième position à quatre points du leader.
Mais la principale menace reste Los Angeles. Depuis la défaite concédée début mars face à Colorado, le Galaxy a trouvé sa vitesse de croisière et fond sur les leaders. New England balayé par le trio Keane – Gio – Gerrard, le Sporting Kansas parvient à sauver un point chez lui, voilà la bande à Bruce Arena revenu à cinq points de la tête avec deux matchs de plus à disputer, doublant au passage un Real Salt Lake dans le dur mais qui peut lui aussi compter sur deux matchs de retard pour recoller sur la tête. Derrière, la situation du duo Sounders – Timbers se complique, d’autant que Houston semble se réveiller quelque peu en décrochant deux succès sur ses trois derniers matchs après n’avoir connu qu’une seule victoire lors des huit journées précédentes.
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