Pour la première fois de son histoire, LO découvre un stade de MLS. A l’occasion du duel d’ambitieux opposant Toronto et New-York City, nous avons ainsi posé les pieds sur le continent nord-américain. Compte-rendu et faits marquants de la 12e semaine de MLS.

Sous un beau soleil et dans un stade qui s’est refait une beauté (toit au-dessus des tribunes, nouvelles loges, etc…), le match s’annonçait excitant entre 2 belles équipes qui revenaient en forme. Pour assister à un match au BMO Field, il faut par contre faire du chemin, prendre le Streetcar (tramway) puis un bus pour arriver enfin au stade qui se trouve un peu à l’extérieur de la ville. Les tribunes se remplissent petit à petit (et même pendant le match en raison d’une sécurité accrue) avec pour les 10 000 premiers chanceux un tee-shirt à l’effigie de Giovinco. Au final, le stade sera bien garni (28 000 personnes sur une capacité de 30 000).

Lorsque vous parlez avec les fans du TFC, tous parlent en premier de Giovinco qu’ils considèrent vraiment comme une star, d’une part vu son niveau et par le fait qu’il est encore jeune. Avant son arrivée, Toronto connaissait un public assez local (les expatriés, et ceux d’origines étrangère comme les Irlandais, les Italiens) et un taux de remplissage assez bas. Tout cela a changé depuis quelques années suite à l’arrivée de Maple Leaf Sports & Entertainment (entreprise qui gère le club de hockey, de basket et le TFC) qui a décidé de construire un nouveau stade en 2007 (le BMO Field) et de faire venir des joueurs ayant une belle expérience en Europe (Altidore, Bradley, Cheyrou et bien sûr Giovinco). Ainsi, le TFC cherche vraiment son public en s’appuyant sur les communautés d’étrangers de la ville, surtout les Canadiens d’origine italienne. Toronto connait déjà des équipes professionnelles en basket, baseball, hockey et il est très difficile pour le Soccer de se faire une part du gâteau, mais grâce à un joueur comme Giovinco, les mentalités sont en train de changer tout doucement et cela se voit avec le nombre de maillots floqués du numéro 10.

J’ai la chance d’être dans les loges, avec pizza, viandes et boissons à volonté et d’avoir une vue globale du stade avec à ma gauche le ‘’kop’’ des fans du TFC (Kings in the North, the Original 109, the Red Patch Boys) et quelques tambours devant moi. Beaucoup de supporters avec le maillot de la Squadra, ou de la Juventus à la gloire de Pirlo étaient la (la plus grosse communauté d’Italiens à l’étranger se trouve à Toronto), attendant la titularisation du Maestro… qui n’arrivera pas (les Italiens auront apprécié et remercieront jamais assez Patrick Vieira). Pour ce qui est de l’ambiance c’est assez Nord-Américain, comprendre, s’il n’y a pas de speaker ou d’évènements publicitaires, autre part que dans le kop, il n’y a pas vraiment d’ambiance à proprement parler.

Le match offrira quelques belles occasions malgré un début très crispant et crispé de la part des deux équipes. Un magnifique but de Poku permettait au NYCFC d’ouvrir le score mais Will Johnson répondait avec son 27ème but en 200 matchs de MLS. Malheureusement, par la suite, on aura surtout pu assister à un festival d’erreurs techniques et de contrôles de balle manqués. Le niveau en Amérique du Nord est encore assez bas, avec une mise en avant du physique au détriment de la technique et de tactique (comme le confirmera Pirlo en personne quelques jours plus tard). Les deux équipes, pourtant ambitieuses se quittent sur un résultat nul peu glorieux.

Par Rodolphe Wilhelm à Toronto pour Lucarne Opposée

Ailleurs

La 12e journée de MLS aura été marquée par le match cataclysmique de la bande à Pirlo quelques jours après ce bon nul ramené de Toronto. Malheureusement pour les hommes de Vieira, l’occasion aura été mal choisie puisque les joueurs de City, qui se targuaient de fait d’être leader d’une conférence où même le dernier est à deux victoires du top 3, ont choisi le derby de New- York pour exploser. City n’avait jamais battu les Red Bulls, en un match, ils ont encaissé autant de buts que lors des trois premiers affrontements de l’histoire… soit 7 ! L’analyse est donc rapide, car les Red Bulls, qui venaient de décrocher un court succès face au Fire, n’a rien d’un FC Barcelone sauce MLS. 7-0, plus gros écart de l’histoire de la MLS égalé et encaissé par un leader de conférence chez lui, ou comment résumer en un score l’imprévisibilité de la Conférence Est (ou la médiocrité générale des défenses nord-américaines en 2016). Ce succès permet aux Red Bulls de prendre la troisième place de la conférence, à deux points du nouveau leader Philadelphie, court vainqueur de DC.

A l’Ouest, Dallas confirme son retour avec un troisième succès en trois matchs et reste solidement accroché aux basques des Rapids vainqueurs à Seattle, creusant ainsi l’écart avec le Galaxy et ses trois nuls en quatre matchs et un Real Salt Lake qui sort tout juste d’une mauvaise passe. Histoire de donner un peu de grain à moudre aux partisans de la théorie Ouest > Est, Philadelphie, actuel leader à l’Est compte moins de points que San José, actuel sixième de l’Ouest et donc propriétaire de la dernière place en play-offs.

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Rodolphe Wilhelm
Rodolphe Wilhelm
Des mon plus jeune age, j'ai toujours eu cette passion pour le monde du ballon rond et pour les voyages. Depuis cette période, j'essaye a travers mes voyages et les differentes villes ou j'ai vecu de faire connaitre des championnats moins mediatises en Europe.