C’est avec quelques semaines de retard qu’elle revient. Neuvième saison suivie sur Lucarne Opposée, 22e de l’histoire, la MLS est donc de retour sur LO avec pour bien débuter, un guide de début de saison.
La MLS est de retour depuis quelques semaines seulement sur les terrains, elle revient donc désormais sur LO. Mais avant de revenir sur ce qui s’est passé depuis le début de saison, commençons par mettre à jour les événements d’entre-saison. Car, cette année, il y a eu beaucoup de changement dans la ligue, à commencer par deux nouvelles expansions qui ont déjà fait leur entrée : Atlanta United FC et le Minnesota United FC. Ensuite, plus traditionnel, de nouveaux joueurs sont arrivés d’Europe, d’Amérique ou bien ont transité à travers la ligue. Présentation des forces en présence.

Les nouvelles franchises
S’il est une équipe qui a su faire parler d’elle, c’est bien Atlanta United. Pour tout dire, la nouvelle franchise est l’une des équipes les plus excitantes sur le papier avec sa touche sud-américaine, elle devrait faire plaisir à voir jouer. En effet, rares sont les équipes d’expansion ayant un aussi gros impact et si rapidement sur la ligue, mais cela s’explique par un recrutement très audacieux et révolutionnaire dans la MLS. Tout d’abord l’entraîneur choisi est le meilleur de la ligue, selon moi, apportant un important changement de philosophie et un avancement tactique pour la MLS. Il se nomme Gerardo Tata Martino, issu de l’école Newell’s, ancien entraineur du FC Barcelone lors de la saison 2013-2014 et ancien sélectionneur de l’Argentine de 2014 à 2016, trois fois finaliste de la Copa América (une fois avec le Paraguay, deux fois avec l'Argentine). Ensuite, pour le recrutement, il y a eu l’un des plus gros transferts de l’histoire de la MLS avec Miguel Almirón, le génial milieu paraguayen provenant de Lanús pour la somme de 7,5 millions d’euros. Pour le reste de l’effectif, il y a eu un mélange de vétérans et de jeunes remplis de potentiel. Principalement, du côté des gardiens de but, il y a eu l’acquisition de l’américain Brad Guzan (53 sélections) qui évolue avec Middlesbrough et qui rejoindra Atlanta le 1er juillet. Les principaux défenseurs acquis sont les américains Michael Parkhurst (25 sélections) en provenance du Colombus Crew et Greg Garza (10 sélections) prêté par Tijuana et l’Argentin Leandro González Pírez, ancien de River Plate arrivant d’Estudiantes. Au milieu, en plus de Miguel Almirón, Atlanta s’offre Hector Tito Villalba en provenance de San Lorenzo, deux générateurs de danger qui devraient alimenter des attaquants de qualité : l’international vénézuélien Josef Martínez (38 sélections) arrivant du Torino, l’avant-centre de Trinidad y Tobago Kenwyne Jones (82 sélections) de Cardiff City en Angleterre et une promesse argentine, Yamil Asad prêté par Vélez Sarsfield. Autant dire, un effectif d’une richesse rare, un entraîneur de grand talent, Atlanta sera certainement une équipe à suivre avec attention.
Ce ne devrait pas être autant le cas de Minnesota United. L’autre équipe d’expansion est un peu moins prestigieuse en se basant sur des noms de moindre envergure. En effet, plusieurs joueurs étaient de cette équipe lorsqu’elle était en 2e division américaine : Justin Davis, Brent Kallman, Kevin Venegas, Christian Ramirez, Ibson, Miguel Ibarra (qui a tout de même fait une pige à León), Ismaila Jome. Une partie du reste du recrutement s’est faite avec des joueurs d’expérience en MLS comme Bernardo Añor (le petit frère de Juanpi), le milieu du Costa Rica Johan Venegas (32 sélections) en provenance de l’Impact de Montréal, le milieu de Trinidad y Tobago Kevin Molino (36 sélections) en provenance du Orlando City, le milieu américain Sam Cronin en provenance des Rapids et le milieu américain Collen Warner en provenance de Houston. L’autre partie du recrutement s’est faite avec des joueurs venant de ligues européennes, comme le défenseur suisse Jérôme Thiesson en provenance de FC Lucerne, l’attaquant danois Bashkim Kadrii (1 sélection) en provenance du FC Copenhagen, le gardien suédois John Alvbage (4 sélections) en prêt du IFK Göteborg et le milieu finlandais Rasmus Schüller (14 sélections) du BK Hacken. Un recrutement donc bien moins clinquant pour une franchise qui va devoir apprendre à découvrir la réalité de la MLS.
Les deux petits nouveaux maintenant connus, place désormais à la présentation des 20 autres équipes des deux conférences. L’arrivée d’Atlanta et de Minnesota n’a pas bouleversé la répartition de celles-ci, chaque nouvelle franchise prenant place dans une conférence, respectivement l’Est pour Atlanta, l’Ouest pour Minnesota.

Dernier de la ligue pour la saison 2016, l’historique franchise devait faire des changements. Alors, durant l’intersaison, Chicago Fire s’est montré actif. Dans la section des principales arrivées, la plus retentissante reste celle du milieu allemand Bastian Schweinsteiger (121 sélections) en provenance de Manchester United et du milieu américain Dax McCarty (6 sélections) transféré du New-York Red Bulls, le gardien uruguayen Jorge Bava en provenance de l’Atlético Bucaramanga, le milieu brésilien Junhino en prêt de Tijuana et l’attaquant hongrois Nemenja Nikolić (23 sélections) en provenance du Legia Warsaw qui épaulera en attaque l’Argentine Luis Solignac, un temps parti pour finalement signer deux ans. Les principaux départs sont le gardien de but américain Sean Johnson (5 sélections) qui est parti en direction du New York City FC et le milieu roumain Răzvan Cociș (50 sélections) parti libre. Sur le papier, le Fire dispose d’un onze de départ capable de venir jouer les trouble-fêtes.
Après avoir atteint la finale en 2015, le Colombus Crew a été décevant en 2016, ne se qualifiant pas pour les séries, donc des changements s’imposaient. Après avoir dû digérer la finale 2015, le groupe de Gregg Berhalter conserve tout de même ses bases de l’an passé et espère ainsi compter sur ses retouches pour retrouver les sommets. Dans la section des arrivées, il y a eu l’attaquant gambien Kekuta Manneh en provenance des Whitecaps, le milieu brésilien Artur en provenance de São Paulo, le milieu ghanéen Mohamed Abu (4 sélections) de Strömsgodset en Norvège, le défenseur ghanéen Jonathan Mensah (52 sélections) en provenance d’Anzhi et le défenseur finlandais Jukka Raitala (37 sélections) de Sogndal en Norvège. Les principaux départs sont le milieu camerounais Tony Tchani (2 sélections) échangé au Whitecaps, le milieu suédois Mohammed Saeid parti au Minnesota United et le défenseur américain Michael Parkhurst (25 sélections) parti à Atlanta United. Stratégie identique pour New England. Si 2016 a été une saison décevante, le club ne parvenant pas à se qualifier pour les séries éliminatoires, le club ne bouleverse pas son effectif et comptera sur les arrivées du défenseur central ivoirien Benjamin Angoua (17 sélections), prêté par Guingamp, et du Slovène Antonio Delamea Mlinar (2 sélections) venu d’Olimpija pour muscler leur défense. Côté départs, les Revs perdent le gardien américain Bobby Shuttleworth parti au Minnesota United, le milieu ghanéen Gershon Koffie parti au Hammerby en Suède et le défenseur portugais Jose Goncalves parti libre. Pour le reste, les hommes de Jay Heaps s’appuieront sur le quatuor Fagundez – Nguyen – Kamara – Agudelo pour faire trembler les défenses adverses.
En 2016, le D.C. United a eu une saison plutôt moyenne en se faisant éliminer par l’Impact de Montréal au 1er tour des séries. Il y a eu très peu de changement dans l’effectif qui se base sur son noyau de joueurs mais le club s’offre deux belles recrues, l’attaquant français Sébastien Le Toux, valeur sûre de la MLS qui arrive du Colorado Rapids et l’attaquant costaricain Jose Ortiz (4 sélections) qui arrive d’Alajuelense et compenseront les départs de Kennedy Igboananike parti à Örebro en Suède et du Costaricain Alvaro Saborio (104 sélections), d’abord rentré au pays à Saprissa avant finalement d’annoncer sa retraite. Son bourreau en play-offs, l’Impact sort d’une saison satisfaisante, éliminé en finale de conférence. Alors, le club a tenté de se renforcer après le départ d’un cadre comme Didier Drogba. Alors, l’Impact attire Blerim Džemaili (56 sélections) qui, annoncé pour juillet prochain, pourrait débarquer en mai en provenance du Bologne FC et viendra ainsi apporter son expérience au milieu où il épaulera le milieu argentin Adrián Arregui en provenance de Temperley. Rayon départs, outre Drogba l’Impact perd trois joueurs qui ont compté la saison dernière : le milieu américain Harry Shipp parti au Seattle Sounders, le milieu costaricain Johan Venegas (35 sélections) parti au Minnesota United et le l’attaquant Lucas Ontivero. Quelques retouches donc pour des Montréalais qui espèrent reproduire une saison identique. La saison dernière, Philadelphie s’était qualifié pour la première fois pour les séries depuis 2012, mais a été éliminé au 1er tour. Cette année, les Zolos tenteront de continuer sur cette bonne lancée. Les principales arrivées sont le milieu bosnien Haris Medunjanin (54 sélections) du Maccabi Tel-Aviv, le milieu anglais Jay Simpson de Leyton United et l’expérimenté défenseur américain Oguchi Onyewu. L’autre arrivée médiatique, celle de Giliano Wijnaldum pourrait être un plus pour l’Union mais l’international néerlandais ne semble pas entrer dans les plans du coach Jim Curtin. Rayon départ, le principal départ est le milieu suisse Tranquillo Barnetta (75 sélections) parti à Saint-Gall.
Après deux saison pour apprendre, Orlando City veut franchir un cap. Lors de ses 2 premières saisons en MLS, Orlando City ne s’est jamais qualifié pour les séries de fin de saison. Cette année, le club tentera de se qualifier pour la première fois de son histoire et procède à un vaste remaniement. Brek Shea (34 sélections) échangé aux Whitecaps, Kevin Molino (37 sélections) parti au Minnesota United et l’attaquant brésilien Julio Baptista (47 sélections) laissé libre quittent le club, le défenseur suisse Scott Sutter (2 sélections) arrive de Young Boys, le gardien portoricain Josh Saunders (2 sélections) en provenance de New-York City, Jonathan Spector (36 sélections) de Birmingham City, le milieu canadien Will Johnson (42 sélections) du Toronto FC et le défenseur américain Donny Toia de l’Impact de Montréal posent leurs valisent en Floride. Objectif play-offs pour Jason Kreis.
Reste les ambitieux de la conférence. A commencer par les deux New-York. Après une année d’apprentissage en 2015 (année de leur début en MLS), où il n’avait pas participé aux séries, 2016 a été une année réussie avec une demi-finale de conférence pour New-York City. L’objectif sera de poursuivre sur la lancée en 2017 (et pourquoi pas de remporter la Coupe MLS) et l’entraîneur français Patrick Vieira a donc ajusté son effectif, tout juste touché par le départ de Mix Diskerud et la retraite de Franck Lampard. Côté arrivées, Rodney Wallace (20 sélections) arrive au milieu en provenance du Sport Recife en même temps que l’Argentin Maximiliano Moralez et que le Finlandais Alexander Ring (43 sélections) de Kaiserslautern. Sean Johnson (6 sélections) arrive du Chicago Fire pour prendre place dans les buts après le départ de Josh Saunders, et le club réussit deux jolis prêts : l’international panaméen Miguel Camargo et l’un des grands espoirs du football vénézuélien, Yangel Herrera. Si le club parvient à régler ses soucis défensifs (quatrième plus mauvaise défense de la ligue l’an passé), il a tout pour faire une grande saison. Après avoir été élu champion de la saison régulière en 2015, le New-York Red Bulls a vécu une saison 2016 plus difficile en terminant troisième au général et se faisant éliminer en demi-finale de conférence contre l’Impact de Montréal. Les Red Bulls voudront revenir dans l’élite de la MLS lors de la saison actuelle. La seule arrivée importante est le milieu norvégien Fredrik Gulbrandsen (3 sélections) en provenance de Salzburg, même si les prolongations d’Aurélien Collin et Damien Perrinelle sont de bonnes nouvelles. Les principaux départs sont le milieu américain Dax McCarty (6 sélections) parti au Chicago Fire, le défenseur américain Chris Duvall parti à l’Impact de Montréal et le défenseur guadeloupéen Ronald Zubar (2 sélections) parti au Red Star. Les Red Bulls ont ainsi une équipe taillée pour aller en play-offs, reste désormais à savoir si elle pourra franchir ce palier qu’est atteindre une finale. La finale, Toronto y a goûté l’an passé. Avant 2015, année où l’équipe s’était faite éliminer au 1er tour des séries, le TFC ne s’était jamais qualifié en série de fin de saison. 2016 a été une année d’évolution pour cette équipe, car elle s’est rendue en finale de la MLS et a ainsi validé son recrutement clinquant des dernières saisons. Cette année, le club canadien voudra confirmer et aller chercher le titre pour la première fois de son histoire et pour cela, poursuit sa politique ambitieuse en attirant le milieu espagnol Victor Vázquez en provenance du Cruz Azul et le milieu congolais ancien rennais Chris Mavinga (4 sélections) qui arrive du Rubin Kazan. Les principaux départs sont le défenseur américain Mark Bloom parti à Atlanta United et le milieu canadien Will Johnson (42 sélections) à Orlando City. Toronto possède l’un des effectifs les plus denses de la ligue et devrait se hisser dans le dernier carré final.

Généralement la conférence la plus relevée, l’Ouest ne déroge pas à la règle cette année avec plusieurs candidats au titre. A commencer par le champion sortant. Dans la MLS depuis 2009, ayant toujours une équipe compétitive chaque saison, les Sounders de Seattle méritaient un titre. La saison dernière, ils l’ont enfin remporté et voudront réussir l’exploit d’y parvenir encore une fois cette année, chose que trois équipes seulement sont parvenues à réussir (DC, Houston et LA). Pour cela, le groupe de Brian Schmetzer n’est pas profondément remanié, les principales arrivées étant celles du milieu suédois Gustav Svensson (6 sélections) arrivé de Guangzhou R&F, l’attaquant américain Will Bruin (2 sélections) du Houston Dynamo et l’attaquant américain Harry Shipp de l’Impact de Montréal. Qui viennent combler les principaux départs que sont l’attaquant paraguayen Nelson Valdez (77 sélections) rentré au pays au Cerro Porteño, le milieu autrichien Andreas Ivanschitz (69 sélections) parti au Viktoria Plzeň et le milieu suédois Erik Friberg (2 sélections) parti à Häcken en Suède. On retrouvera donc les Nico Lodeiro et autres Clint Dempsey pour animer une armada offensive toujours aussi redoutable qui peut permettre aux Sounders de rêver au doublé.
Mais la concurrence est grande. Le FC Dallas a eu une saison plutôt réussi en remportant le trophée de la saison régulière, mais s’est écroulé ensuite, réalisant des séries finales plutôt décevantes qui se sont terminées en demi-finale de conférence. Demi-finaliste de la CONCAChampions, battu par Pachuca dans les derniers instants du match retour, les Texans d’Óscar Pareja se sont montrés actifs sur le marché, tournant leur regard vers le Sud. Cristian Colmán arrive du Nacional au Paraguay, le milieu argentin Javier Morales du Real Salt Lake, le jeune Aníbal Chalá arrive du Nacional équatorien, Carlos Cermeño arrive de Táchira, Hernán Grana de All Boys. Seule exception, l’attaquant belge Roland Lamah (5 sélections), ancien du Mans époque Ligue 1 qui arrive en provenance de Ferencváros. Ces arrivées viennent palier quelques départs, donc celui du milieu argentin Mauro Rosales (10 sélections) parti au Whitecaps de Vancouver et du défenseur américain Zach Loyd (3 sélections) parti au Atlanta United. Sur le papier, Dallas a le profil d’un favori.
Après une saison 2015 décevante en étant éliminé au 1er tour, le LA Galaxy s’est rattrapé en terminant sa saison 2016 en demi-finale de conférence. Cependant, l’équipe voudra faire mieux cette année, ne serait-ce que par la tradition historique que représente le club. Une fois encore, LA a démontré son pouvoir d’attraction : Jack McInerney arrive des Portland Timbers, l’attaquant français Romain Alessandrini de l’Olympique de Marseille, le milieu portugais João Pedro de Guimarães et surtout Jermaine Jones (69 sélections) du Colorado Rapids. Des arrivées qui vont palier les départs à la retraite d’un Steven Gerrard, la fin de l’ère Robbie Keane et le départ du défenseur guamanien A.J. DeLaGarza (12 sélections) parti au Houston Dynamo. Reste l’inconnue principale pour le Galaxy : comment vivre sans Bruce Arena ? Après huit saisons passées sur le banc du Galaxy, et trois titres de champion MLS, la légende des bancs américains a pris la tête de la sélection et laisse donc son ancien adjoint Curt Onalfo assurer la succession. Le défi sera de taille pour l’ancien entraîneur de la réserve, les interrogations nombreuses.
Champion en 2015 de la Coupe MLS, Portland n’a pas pu se qualifier dans les séries de fin de saison en 2016 et tentera de rebondir cette année. Pour cela, les Timbers regardent aussi vers le Sud : Roy Miller (58 sélections) arrive de Saprissa au Costa Rica avec le milieu David Guzmán, l’excellent Sebastián Blanco arrive de San Lorenzo. Cette colonie de latinos sera épaulée par le Kényan Lawrence Olum (4 sélections) qui arrive du Sporting Kansas City. Les principaux départs sont donc l’attaquant américain Jack McInerney parti au LA Galaxy, l’attaquant argentin Lucas Melano dont le prêt a pris fin et le milieu Jack Jewsbury parti à la retraite. Sur le papier, le 4-2-3-1 annoncé de Caleb Porter a de quoi retrouver sa gloire de 2015, l’équipe présentant un équilibre et une qualité rare en MLS.
Attention tout de même aux Rapids du Colorado. Deuxième lors de la saison régulière et sorti en finale de conférence en série, ils avaient selon moi réussi leur saison. Cette année, le club devra confirmer ce statut, et pour y arriver, il y a eu quelques arrivées et quelques départs dont celui, important, de Jermaine Jones parti au LA Galaxy. Du côté des arrivées, les Rapids s’offrent le milieu suédois Mohammed Saeid en provenance du Minnesota United, le milieu ghanéen Bismark Adjei-Boateng en provenance de Manchester City qui avait été prêté pendant 4 saisons à Strømsgodset et viendra prendre la place de Jones au milieu et l’attaquant américain Alan Gordon (2 sélections) du LA Galaxy. Revitalisé par Pablo Mastroeni, les Rapids conservent ainsi leur cœur, ce qui a fait leur force en 2016 et pourrait bien confirmer les attentes placées en eux.
Comment exister face à ses principaux prétendants ? C’est la question qui va se poser pour les Real Salt Lake, San Jose Earthquakes, Sporting Kansas, Houston Dynamo et autres Vancouver Whitecaps. Sorti au premier tour des séries l’an passé, le Real Salt Lake voudra tout d’abord retourner dans les séries et ensuite y rester le plus longtemps possible. Les principales arrivées sont le retour au club du milieu américain Luis Silva qui n’a pas joué avec les Tigres au Mexique, le défenseur américain David Horst du Dynamo de Houston et le milieu slovaque Albert Rusnák (2 sélections) du FC Groningen. Difficile de dire si ces arrivées pourront combler le vide laissé par des départs importants comme celui de Javier Morales, de l’excellent Juan Manuel Martínez (4 sélections) rentré à Vélez, ou du défenseur colombien Jamison Olave parti libre. Sur le papier, la mission s’annonce délicate pour les Claret and Cobalt. Absent des éliminatoires depuis 2013 après une demi-finale de conférence en 2012, les Quakes chercheront à enfin y retourner. Là encore, la mission s’annonce délicate pour une équipe qui n’a connu que huit victoires en 34 sorties l’an passé. Mais, alors que les principaux départs sont ceux du milieu panaméen Alberto Quintero (82 sélections) parti à l’Universitario au Pérou et de l’attaquant suisse Innocent Emeghara (9 sélections) parti libre, le recrutement est intéressant : Jahmir Hyka (41 sélections avec l’Albanie) arrive en provenance du FC Lucerne, Danny Hoesen arriver de Groningen aux Pays-Bas et le défenseur allemand Florian Jungwirth en provenance de Darmstadt, Harold Cummings d’Alajuelense et Marco Ureña, international costaricain, vient de Brøndby. Après avoir été champion en 2013, le parcours du Sporting Kansasy, depuis passé à l’Ouest, s’est terminé au 1er tour chaque année depuis cet exploit, sortant face au futur champion ces deux dernières saisons. Cette année, le SKC veut aller plus loin en série. Pour cela, le club procède à quelques retouches, les principales arrivées étant celles de l’attaquant libanais Soony Saad (16 sélections) en provenance de Pattaya United en Thaïlande, du milieu espagnol Ilie Sanchez venu de Elche et de l’attaquant Bissau-Ghanéen Gerso de Belenenses. Il faudra ainsi se méfier d’une franchise jamais véritablement spectaculaire mais capable d’engranger des points et toujours redoutable sous la direction de Peter Vermes. Après une demi-finale de conférence en 2015, les Whitecaps n’ont pas pu se qualifier pour les séries l’an passé. Ils tenteront de retourner dans les séries éliminatoires en 2017 et ont pour cela musclé leur recrutement : le Camerounais Tony Tchani (2 sélections) arrive du Colombus Crew, le milieu argentin Mauro Rosales (10 sélections) en provenance du FC Dallas, le milieu américain Brek Shea (34 sélections) d’Orlando City et surtout l’attaquant colombien Freddy Montero (4 sélections), révélé aux Sounders revient en MLS après un passage à Tianjin Teda en Chine. On suivra également les dribbles de l’excellent Yordy Reyna lorsque celui-ci sera revenu de blessure. Les principaux départs sont l’attaquant japonais Masato Kudo (4 sélections) parti au Sanfrecce, l’attaquant panaméen Blas Perez (97 sélections) parti à Blooming et le milieu chilien Pedro Morales (13 sélections) parti à Colo-Colo. Si on cherche un outsider, Vancouver en a le profil. Du côté de Houston, après 3 saisons décevantes à ne pas se qualifier pour les séries éliminatoires, du changement devait se faire et il a eu lieu. Le Dynamo renforce sa défense avec l’expérience apportée par l’ancien du Galaxy A.J. DeLaGarza et par le défenseur panaméen Adolfo Machado (69 sélections) en provenance de Saprissa et muscle son attaque en piochant en Amérique Latine : l’attaquant hondurien Romell Quioto (28 sélections) arrive d’Olimpia au Honduras, Alberth Elis est prêté par les Rayados de Monterrey, le Mexicain Erick Cubo Torres (4 sélections) rentre de son prêt à Cruz Azul, Vicente Sánchez, ancien international uruguayen passé notamment par l’Allemagne arrive du Defensor. Reste à savoir si cela sera suffisant pour lutter avec les ogres de la conférence Ouest, traditionnellement la plus relevée de la MLS.
Tels sont les principaux changements qui ont eu lieu au sein des différents effectifs de la MLS. Une fois ces éléments bien en main, nous allons ainsi pouvoir aborder une nouvelle saison d’une ligue en pleine évolution et qui s’améliore chaque année (nous ferons un premier bilan du début de saison dans un prochain article). D’ailleurs cette année, il y aura un match des étoiles, c’est-à-dire les meilleurs joueurs de la ligue à chaque poste, face au Real Madrid à Chicago le 2 août 2017. La saison passée l’équipe étoile de la MLS avait fait face aux Anglais d’Arsenal et s’était inclinée 2-1. Mais avant cela, nous aurons suivi ensemble une saison qui s’annonce passionnante.



