La MLS est en pleine expansion. Plusieurs villes ayant des investisseurs sérieux ont soumis un projet à Don Garber, quatre ont été retenus comme finalistes. Ils passent ce mercredi leur grand oral, celui qui permettra à deux d’entre eux d’être retenus comme les deux prochaines francises MLS. Présentation des quatre finalistes pour 2017.

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Plus de 20 ans de croissance

À la naissance de la MLS, il y avait 10 équipes : Columbus Crew, D.C. United, Revolution de la Nouvelle-Angleterre, NY/NJ MetroStars (maintenant appelé Red Bulls), Tampa Bay Mutiny, Colorado Rapids, Dallas Burn (aujourd’hui appelé FC Dallas), Kansas City Wiz (aujourd’hui appelé Sporting), LA Galaxy et San Jose Clash (aujourd’hui Earthquakes). La ligue a rapidement un grand désir d’expansion et 2 ans après son inauguration, deux équipes font leurs entrées, le Chicago Fire et le Miami Fusion. Après des déboires financiers dans le début des années 2000, la disparition des 2 équipes de la Floride (Miami et Tampa Bay) est quasi obligatoire pour la MLS qui met fin précocement à leurs activités. La MLS recommence son expansion en 2004 et prévoit plus que doubler à l’aube de l’année 2017, objectif aujourd’hui atteint. En 2004, une deuxième équipe est créée dans la ville de Los Angeles, le Chivas et Salt Lake City reçoit également une expansion, le Real Salt Lake. Deux ans plus tard, San José, n’arrivant pas à trouver un stade spécifique au soccer, est déménagé à Houston, avant de revenir deux années après. Par la suite, Toronto FC reçoit son expansion et devient de ce fait la 1ere franchise canadienne en MLS. Entre 2009 et 2012, 5 équipes feront leurs rentrées dans la ligue, Seattle, Philadelphie, Portland, Vancouver et Montréal. Après une petite pause de 3 ans sans nouvelle équipe, la ligue annonce l’arrivée du NYCFC et d’Orlando City SC. Finalement, la présente saison a vu l’arrivée du très intéressant Atlanta United et de Minnesota United. La dernière officialisation, pour la prochaine saison, est le LAFC qui a déjà fait grand pour son recrutement avec Carlos Vela.

Pléthore de candidats

Pour espérer avoir une franchise, il faut 150 millions en banque (prix d’une franchise) et répondent aux critères de sélection qui sont basées sur : la solidité financière des investisseurs, le projet de stade, la localisation géographique et le potentiel du marché. Sur ces critères, le projet qui semblait être le plus proche d’entrer en MLS était l’équipe qui serait située à Miami. Le grand nom dans ce groupe d’investisseur et la personne phare est David Beckham, lui, qui s’est assuré d’avoir la possibilité d’acquérir une franchise MLS dans son contrat de 2007 lorsqu’il avait signé en MLS (une histoire que vous pouvez retrouver dans le premier LO magazine). Mais pour l’instant, le plus gros défi de son équipe est de trouver un emplacement pour son stade, objectif mené depuis 2014 qui semblent finalement enfin atteint, le stade serait situé dans le quartier d’Overtown, un des quartiers les plus pauvres de Miami. Le stade pourrait relancer l’économie du secteur et serait construit pour 2021. La seule condition pour l’obtention d’une franchise était le stade, donc la venue de Beckham en MLS, cette fois en tant que dirigeant semble être dans un futur proche mais pas avant 2022.

beckham

En plus de Miami, 12 autres projets ont soumis leur candidature à la MLS. Tout d’abord, Charlotte, la Queen City, situé en Caroline du Nord, et qui possède déjà une équipe de USL, créé en 2014, le Charlotte Independence. Elle a soumis son projet à la MLS, mais les hommes politiques de la région ne semblent pas enclins à l’apparition d’une équipe professionnelle de division 1 dans la ville. Autre point négatif, parmi la USL et la NASL, ligues de D2 américaine, sans les équipes réserve de MLS, Charlotte est l’équipe avec le moins d’affluence en moyenne avec 1619 personnes par rencontre. Bref, Charlotte semblait avoir très peu de chance d’être parmi les 4 équipes choisies puisqu’un autre projet, géographiquement proche de celui-ci semblait bien plus intéressant : le North Carolina FC, franchise créé en 2006, qui évoluait en NASL et qui évoluera en USL pour les prochaines années. Le président du NCFC, Steve Malik souhaitait amener la MLS à Raleigh et pouvait s’appuyer sur une affluence supérieure pour son équipe avec en moyenne une affluence de 4306 personnes par match, ce qui les place au 11e rang sur 28 équipes de D2 (sans équipe réserve) et a proposé un joli projet de stade pour remplacer le stade actuel, le WakeMed Soccer Park (10 000 places). En juillet 2017, Raleigh a ainsi présenté son plan de stade d’une valeur de 150 millions $ qui se situerait dans le centre-ville de Raleigh et accueillerait pas moins de 22 000 personnes. Le groupe d’investisseur s’appuyait sur l’augmentation démographique en Caroline du Nord puisque depuis 2000, la population a augmenté de 2 millions environ. C’est la plus grosse augmentation démographique parmi les 12 projets. De plus, les investisseurs soulignaient leur localisation géographique qui est tout juste entre Washington, DC et Atlanta en Géorgie, ce qui pouvait permettre de reverser l’équipe à l’Est. Seul point négatif, le marché médiatique vis-à-vis le soccer semble être faible selon certains décideurs. Raleigh avait de bonnes chances de se joindre à la MLS, mais n’a finalement pas été retenu parmi les finalistes.

northcarolina

Autre projet à l’Est, celui d’un retour en MLS avec Tampa Bay. Cette ville a également une équipe en D2 américaine, en USL depuis 2017, les Tampa Bay Rowdies créés en 2008 qui fait référence à l’équipe de NASL qui a évolué de 1975 à 1984 et qui a vu des joueurs comme Rodney Marsh fouler la pelouse floridienne. Ce projet avait beaucoup d’appui contrairement à Charlotte, puisque le groupe d’investisseur mené par Bill Edwards a appuyé leur candidature de plus de 200 lettres d’hommes politiques ou célébrités qui appuyaient le projet lors de son application pour une franchise MLS. Autre point positif, la ville a accepté à 87% l’expansion du stade où évoluent présentement les Rowdies, le Al Lang Stadium. Ce qui a valu cette décision est surtout le fait que l’investissement dans ce stade serait pratiquement uniquement financé par des fonds privés. Il passerait de 7500 à 18 000 personnes pour un cout total de 80 millions $. La ligue et plus précisément Don Garber a vu d’un bon œil le fait que la ville appuie et supporte la candidature des Rowdies pour avoir un autre sport majeur en Floride. Les points négatifs sont le caractère plutôt difficile du président Bill Edwards et le fait qu’une franchise a déjà vu le jour en MLS sans pouvoir être viable pour la ligue. En somme, la chance de Tampa Bay de joindre la MLS était plutôt semblable à celle de North Carolina FC. Le résultat est le même : pas de finale.

Ayant déjà une équipe dans la ville, le Indy Eleven, le propriétaire, Ersal Ozdemir, voulait une équipe d’Indianapolis en MLS. Appuyé par plusieurs hommes importants de la région, ce projet semblait intéressant par sa solidité financière, mais ses chances se sont grandement réduites lorsqu’il a été temps de parler du critère lié au stade. En effet, le groupe d’investisseur avait trouvé un plan du stade, même un emplacement. Cependant, le stade était censé être financé par des fonds publics et l’État de l’Indiana ne semble plus être aussi enthousiaste qu’en janvier dernier, lors de la soumission du projet, même si la Ville d’Indianapolis souhaite toujours l’arrivée d’une nouvelle équipe. Ville ayant elle aussi une équipe USL, le Saint-Louis FC, créé en 2014, Saint-Louis a donc proposé un projet porté par l’un des propriétaires des Celtics de Boston, Paul Edgerley, qui a une assez bonne capacité financière. De plus, pour plusieurs Américains, Saint Louis est la capitale spirituelle du Soccer aux États-Unis. En effet, c’est l’une des villes où le soccer est pratiqué depuis le plus longtemps aux « States ». Il y avait une ligue de soccer professionnelle en 1907 à Saint-Louis qui s’appelait la Saint-Louis Soccer League. Saint-Louis était également l’une des seules villes qui formaient des joueurs dans les années 1980 aux États-Unis et Dave Lang auteur du livre « Soccer made in Saint Louis » disait qu’à la coupe du monde de 1950, 5 des 11 joueurs face à l’Angleterre, dans la victoire historique de 1-0, étaient natif de la ville (Franck Borghi, portier héroïque de Team USA l’était). Même au niveau universitaire, l’Université de Saint-Louis est la plus titrée de la NCAA au soccer avec 10 titres gagnés de division 1 et 13 College Cup remportées. Ayant une bonne culture soccer à Saint-Louis, plusieurs hommes d’affaires ont tenté de faire venir la MLS au Missouri depuis 1993, quand la ligue avait fait des soumissions pour les équipes originales. Par la suite, la ville a souvent appliqué pour une expansion et était même dans les dernières discussions lors de l’expansion de Philadelphie. Pour plusieurs, le moment est parfait cette fois avec l’équipe de la NFL qui a déménagé en Californie. De plus, les supporteurs semblent intéressés au soccer puisqu’il y a en moyenne 4572 personnes au stade, ce qui les place au 13e rang parmi les divisions 2 américaines. Cependant, comme pour plusieurs projets, le blocage se situe au niveau du stade. En avril, la ville a refusé qu’un stade soit construit à l’aide de fonds publics, donc soit il y a de nouveaux investisseurs, soit le projet n’a plus grande chance d’arriver. C’est passé très proche puisqu’avec 3000 votants, le résultat final a été de 53/47. La MLS qui voulait énormément une équipe au Missouri s’est montrée très déçue de ce résultat, mais le projet est toujours actif, tentant de trouver d’autres solutions. Selon les dernières nouvelles, il serait dans les discussions, s’il arrivait à trouver un 60 million supplémentaire. Trop tard en revanche pour ce créneau d’expansion.

L’Ouest n’est pas dépourvu de candidats. Une des premières nommées, l’Alamo City à San Antonio. Ayant déjà une équipe en USL, créé en 2016, les propriétaires veulent une équipe en MLS et ont appliqué pour une expansion. Les propriétaires sont le Spurs Sports & Entertainment. Bref, le sport professionnel est connu par ce groupe qui possède l’équipe à succès de la NBA de San Antonio. Contrairement à certaines villes, Ron Nirenberg, le maire de la ville texane, a donné son total appui pour la candidature qui est l’objectif principal de la ville dans le secteur du sport. Pour le plan du stade, le Toyota Field passera de 8400 places à 10 000, mais les propriétaires savent que ça ne sera pas assez et s’ils sont choisis, le Toyota Field agrandirait en fonction des besoins de la ligue. Pour ce qui est de la ferveur des partisans, San Antonio se classe au 5e rang des divisions 2 au chapitre de l’affluence avec en moyenne 7230 personnes, soit 17,2% de plus que la saison dernière. Malheureusement pour eux, Sacramento et Phoenix semblaient avoir un grand avantage pour avoir les franchises dans la conférence Ouest (nous allons y revenir). De plus, San Antonio se classe seulement 31e pour le marché des médias, étant la 25e plus grosse ville américaine. Autres points négatifs, Austin situé à 130 km de San Antonio est dans les discutions pour le déménagement du Crew, donc si Austin reçoit une équipe, le projet d’Alamo City est encore plus dans le dur. C’est sans doute l’une des raisons au refus.

sandiego

Une autre ville qui n’était pas favorite pour accéder à la MLS, mais qui a fait tout son possible pour y arriver est San Diego. L’investisseur majeur dans cette quête est Mike Stone. Originaire du Connecticut, Mike Stone est un investisseur qui semble être passionné de foot. Il est appuyé par plusieurs hommes d’affaires de la région. Maintenant que le football américain est parti de San Diego, il croit que le soccer peut prendre le relai. D’ailleurs, une équipe en NASL verra le jour la saison prochaine si la ligue revient. Le projet est mené par des investisseurs tels que Demba Ba, Eden Hazard, Yohan Cabaye, Moussa Sow et autres. Un soutien de taille pour San Diego est l’ancien joueur du LA Galaxy, Landon Donovan, qui a appuyé la candidature de la ville californienne et a même rejoint le groupe d’investisseurs. San Diego avait vu les choses en grand avec un stade d’un milliard USD entièrement financé par des fonds privés. Cette proposition sera votée en novembre 2018. Le plan est de démolir le Qualcomm Stadium qui a une capacité de 70 000 places, ancien domicile des Chargers de San Diego. Déjà plus de 118 000 signatures ont été signées en faveur du nouveau stade. Point négatif, l’annonce de la MLS est en décembre, donc San Diego a demandé de repousser quelque peu l’annonce ce que la ligue a refusé dans un communiqué. C’est ainsi que San Diego n’a pas été choisi pour les 2 premières franchises, mais le projet reste vivace avec pour objectif d’être la 27e ou 28e équipe de la ligue.

phoenix

Dernier projet phare à l’Ouest, Phoenix.  Le groupe d’investisseur est mené par Brett M. Johnson, mais le plus populaire investisseur est l’ancien buteur de Chelsea et de Montréal, Didier Drogba qui joue lui-même dorénavant à Phoenix. D’autres célébrités font partie du groupe comme Pete Wentz, membre des Fall Out Boy, ou Brandon McCarthy, lanceur pour les Dodgers de Los Angeles en MLB. Ce groupe a déjà une équipe de soccer qui se nomme le Phoenix Rising FC et le club accueille en moyenne 6 356 personnes (capacité maximale de 6200 places assises), ce qui fait d’eux la 7e plus grosse foule en D2 US. La capacité du stade devrait augmenter pour la prochaine saison aux alentours de 10 000 places, donc l’affluence devrait également augmenter. D’ailleurs, l’équipe a plusieurs grands joueurs dans son effectif comme Omar Bravo (international mexicain aux 67 sélections), Shaun Wright-Philipps (Frère de Bradley Wright-Philipps) et comme dit plus tôt, Didier Drogba. Un des grands points positifs pour Phoenix est son emplacement géographique puisque l’équipe la plus proche est le LA Galaxy / LAFC à 600 km. Phoenix pointe également au 12e rang pour le marché médiatique en ayant la 6e plus grande population des États-Unis. De plus, Phoenix avec un bon marketing pourrait atteindre les hispanophones qui représentent 40% de sa population et qui est tout près des frontières avec le Mexique et de la ville de Nogales (290 km). Pour conclure, un projet MLS n’est rien sans son stade et Phoenix a déjà un complexe avec un centre d’entrainement et un stade. Toutefois, le stade est trop petit et les investisseurs ont assuré qu’un autre stade allait être construit d’au moins 20 000 places sur le même site si son projet est choisi. Pour l’instant, 3 projets d’architecture ont été choisis et devraient être entièrement financés par la firme Goldman Sachs, donc avec un financement privé, mais aucune information sur l’architecture ou le prix n’a été dévoilée. C’est sur ce point que la candidature du Phoenix Rising ne sera pas pour cette période mais sera un des prétendants les plus sérieux pour la 27e ou la 28e équipe.

Les finalistes

Ils sont donc désormais quatre à espérer décrocher l’une des deux places pour la MLS. Trois projets à l’Est, un à l’Ouest.

Créé en 2015, le FC Cincinnati est l’une des équipes de D2 américaine les plus populaires malgré son jeune âge grâce à son bon parcours en US Open Cup cette année qui s’est terminé en demi-finale face aux Red Bulls après avoir éliminé Columbus et Chicago. Ce parcours a permis à la MLS de voir l’engouement de cette ville lors de grand évènement puisque le Nippert Stadium était salle comble (36 000 places) face à New York. Cette foule n’est pas seulement présente dans les grands matchs, puisque l’affluence lors des matchs de saison régulière était de 20 466 personnes en moyenne en 2017 ce qui les place à la première position toute D2 Américaine confondue et serait aux 11e rangs en MLS tout juste derrière Montréal qui a 20 823 personnes en moyenne. Le commissaire, Don Garber, a semblé enthousiaste à la vue de cette foule, lui qui était présent au match de demi-finale. Tout comme le projet de Raleigh, le groupe d’investisseur mené par Carl H. Lindner III a révélé un projet de stade d’une capacité de 21 000 à 25 000 places inspirée de l’Allianz Arena.  Seul point négatif, ils n’ont toujours pas totalement arrêté le choix du site pour leur stade d’une valeur de 200 millions, mais ont trouvé 3 possibles sites, les quartiers de Newport et de Oakley semblant être privilégiés. Les plus grands concurrents de Cincinnati dans cette course à la MLS étaient Detroit et Indianapolis puisqu’ils sont très proches géographiquement, mais Cincinnati est bien prêt ayant déjà trouvé son sponsors maillot pour la MLS, le Mercy Health.

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Effectivement, Detroit est un concurrent qu’il faut véritablement prendre au sérieux, car lui aussi a été choisi pour la rencontre du 6 décembre. Ayant dans son groupe d’investisseur initial le propriétaire des Pistons de Detroit (NBA), Tom Gores et celui des Cavaliers de Cleveland (NBA), Dan Gilbert, ce groupe sait comment gérer une équipe sportive et ce sera un argument de poids que la MLS ne pourra négliger. En effet, ayant de l’expérience dans le sport, ils ont surtout la capacité financière pour accueillir une équipe MLS, puisque Dan Gilbert et Tom Gores se situent dans le top 10 des propriétaires les plus riches en NBA ayant à eux deux, 8.2 milliards en 2016 selon Forbes. Pour avoir encore plus de ressource, début novembre, la famille Ford qui a les Lions de Detroit a également rejoint le groupe d’investisseur, ce qui ferait de ce projet un des plus aisés financièrement. De plus, Detroit a un énorme marché télévisuel ayant des équipes professionnelles dans toutes les ligues majeures sportives en Amérique du Nord excepté la MLS. D’ailleurs, elle est la dernière ville du top 10 pour le marché télévisuel à ne pas avoir d’équipe en MLS. Sur le plan sportif, étant situées géographiquement proche de Columbus et Chicago, d’excellentes rivalités pourraient avoir lieu entre ses 3 villes. Seul point négatif, le projet de Detroit semblait chercher un emplacement à son projet de stade, mais dernièrement les nouvelles sont plus positives et le Comté de Wayne, à Detroit, a décidé d’appuyer les investisseurs pour l’achat d’un terrain à Wayne. Si ce projet de stade ne se conclut pas, la famille Ford possède le Ford Field, stade principalement utilisé pour le football américain, comme à Seattle ou Atlanta.

Dernier projet issue de l’Est, la ville de la musique, Nashville au Tennessee.  Même si la MLS n’arrivait pas, Nashville aurait un club professionnel en 2018, puisque le Nashville SC intègrera la USL. Cette équipe évoluera au First Tennessee Park, stade de baseball qui pourrait faire rappeler au dirigeant de la MLS le Yankees Stadium à New York, mais les investisseurs de Nashville, dont la mairesse Megan Barry a rejoint le comité, ont un projet de stade en tête. Le stade a déjà un plan et un possible emplacement, le Nashville Fairgrounds. Le plan est un stade d’une capacité de 30 000 personnes que l’équipe de Nashville pourrait partager avec l’Université Vanderbilt et serait financé en partie par le privé. Bref, avec la mairesse dans les rangs avec un fonds de 150 millions pour le stade et de bons investisseurs de la région l’arrivée du stade la candidature prend du poids. La ligue a pris ça au sérieux, puisque le projet est convié à la rencontre du 6 décembre qui a lieu à New York. Pour ce qui est de savoir si la population répondra présente, lors d’un match de la plus récente Gold Cup, 47 622 personnes se sont rendues au stade pour voir évoluer les Stars and Stripes face au Panama et quelque temps après, 56 232 personnes ont assisté au match de l'International Champions Cup entre Manchester City et Tottenham. Étant la 25e plus grand ville américaine, Nashville pointe au 29e rang pour le marché médiatique.

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Dernier finaliste, tout à l’Ouest avec Sacramento. Le groupe d’investisseur se nomme Sac Soccer & Entertainment et il est mené par Kevin Nagle qui est le PDG de ce groupe. Ce groupe est supporté par plusieurs hommes d’affaires de la région comme des investisseurs impliqués dans les Kings de Sacramento ou bien dans les 49ers de San Francisco. La ville a déjà un club de soccer en USL, le Sacramento Republic FC, fondé en 2012, qui rassemble en moyenne 11 569 personnes, ce qui fait de lui la 2e plus grande foule en division 2 américaine. En mai dernier, Sac Soccer & Entertainment achetaient l’équipe de USL. Le but de cette acquisition est d’unifier la ville derrière un seul club et l’ancien président du Republic, Warren Smith, était du même avis. D’ailleurs, avec l’achat du club, Kevin Nagle a un plan de stade et un emplacement : Le Railyards dans la région de Sacramento. Le stade devrait couter un total de 245 millions USD et devrait pouvoir accueillir de 20 000 à 22 000. Le conseil de ville a accepté la construction de ce stade et la première phase devrait être complétée au printemps 2018. Bref, parmi les 12 projets, celui de Sacramento est un des plus avancés avec des investisseurs sérieux, un projet de stade bien entamé et un assez gros marché médiatique (20e aux US). Selon plusieurs sources, la MLS aurait déjà annoncé au groupe d’investisseur de Sacramento que la ville aurait une franchise MLS et Sacramento a déjà trouvé son sponsors maillot pour la MLS, tout comme Cincinnati, le UC Davis Health.

Reste que tant que rien n’est officiel, il ne faut pas s’avancer. Les prétendants, Cincinnati, Detroit, Nashville et Sacramento passent leur dernier grand oral pour savoir qui sera l’une des deux équipes choisies pour la première phase d’expansion, Cincinnati et Sacramento endossant le costume de favoris. Verdict annoncé d’ici la fin d’année. Pour les deux « perdants », il faudra alors attendre la deuxième phase qui éliera deux autres équipes. Mais après un retour à la case départ, l’ensemble des projets présentés ici étant de nouveau pris en considération.

Antony de Varennes
Antony de Varennes
Québecois croyant à l'évolution de la MLS, ayant un faible pour le plus grand club du Tennessee, le Nashville SC