Après avoir perdu son titre, l'Ouest aborde 2018 plein d'ambition et s'appuie sur plusieurs franchises aux dents longues. Des petits nouveaux venus de Los Angeles aux valeurs sûres de la Cascadia, tour d'horizon de la conférence.
MLS 2018 - Guide de la saison : Conférence Est
Lors d’une première année de franchise, même si la franchise est observée, il y a normalement une attente qui n’est pas trop forte sportivement, étant donné la jeunesse de l’équipe. Cependant, avec l’énorme impact qu’a eu sur et en dehors des terrains Atlanta United la saison passée, la dernière équipe d’expansion, ainsi que les coups médiatiques de l’équipe de com de Los Angeles, tous les matches du LAFC seront scrutés attentivement. Certes, on pourrait dire que Minnesota n’a pas eu le même coup d’éclat lors de leur première saison,et que LA pourrait suivre ce mouvement, mais comme l’explique bien le site Burgundy Wave, « La meilleure signature de Minnesota était un joueur d’USL (D2) Christian Ramirez. Celle de LAFC, c’est l’ailier de l’équipe nationale du Mexique Carlos Vela. Les Loons avaient une défense rapiécée de toutes pièces. Los Angeles a pris trois excellents et expérimentés défenseurs de MLS, Laurent Ciman, Walker Zimmerman et Steven Beitashour, tout en y ajoutant le premier choix de la Superdraft, Joao Moutinho. Minnesota a passé sa saison sur un stade universitaire de football américain synthétique. LA va passer son premier match dans une superbe enceinte, au centre de la ville, proche du métro et dont les tribunes seront remplies de célébrités. Leur stade a carrément une piscine, putain ». Ajoutez-y le seul homme qui a gagné la MLS Cup lors de la première année d’existence d’une franchise avec les Chicago Fire, Bob Bradley, et des Diego Rossi ou Omar Gaber, et vous avez une équipe très compétitive. Deux points d’interrogations cependant, la profondeur du banc, surtout au milieu de terrain (des joueurs comme Kovar ou Mallace sont difficilement titulaires) et une place de gardien de but qui se jouera entre le Hondurien Luis Lopez et l’ancien numéro deux de Seattle, Tyler Miller. Mais si la mayonnaise prend, ces défauts seront vite oubliés, et la domination de Los Angeles, vite assouvie.
Comment le mettre autrement. Ce n’est juste pas dans la nature des Galaxy, l’équipe la plus connue et médiatisée de la ligue, de finir dernier comme ce fut le cas l’année dernière. Malgré une bonne saison d’Alessandrini et de Boateng, le reste était mauvais. Oublions donc tout de 2017, cap sur 2018. Pour les Galaxy, cette présaison -et ce n’est pas la première fois- aura été témoin d’une saga Zlatan Ibrahimovic. Viendra-t-il cet été, ou pendant la saison ? Qui sait, mais derrière les constantes informations de son arrivée, la franchise a réussi des mouvements très intéressants qui pourraient remettre LA en play-off. Indéniablement, la meilleure recrue est Ola Kamara. L’ex-attaquant de Columbus, déjà en grande forme pendant les amicaux de présaison, semble le chaînon manquant de l’attaque des Galaxy qui malgré les frères Dos Santos et un précieux Alessandrini semblaient pêcher dans le dernier geste ; Gyasi Zardes en a d’ailleurs fait les frais, puisqu’il a servi de monnaie d’échange pour le transfert de Kamara. Finalement, la Galaxy a voulu densifier son banc en recrutant Chris Pontius, le vétéran de Philadelphie, Perry Kitchen, qui s’était perdu en Europe, Jörgen Skjelvik, défenseur de Rosenborg et Emrah Klimenta, international monténégrin de Sacramento (USL). Enfin, en défense certaines recrues commenceront sûrement comme titulaire, puisque dans les buts David Bingham (San Jose) remplace Clément Diop, Brian Rowe et John Kempin, partis à Montréal, Vancouver et Columbus. Avec un recrutement pareil, ne pas accrocher les play-offs serait un échec total.
Après une excellente saison 2016, les fans de Colorado Rapids ne s’attendait sûrement pas à tomber si bas en 2017 : avant-dernier de leur conférence, devant les Galaxy. Avec une attaque déplorable et un Tim Howard qui allait chercher le ballon dans ses filets à chaque match, la franchise de Denver avait besoin d’un nouveau look, et son entraîneur Pablo Mastroeni en fit vite les frais. Pour le remplacer, Anthony Hudson, l’ex-sélectionneur néo-zélandais, qui a comme mission de reprendre en main cette franchise qui avait surtout du mal en attaque. En effet, les trois armes « offensives » des Rapids, Dominique Badji, Kevin Doyle et Shkëlzen Gashi ont eu une année forte de … 6, 4 et 2 buts en MLS. Pour remédier à cela, Colorado a beaucoup recruté... Sauf en attaque. Déjà, le coach a décidé de faire venir tous les néo-zélandais possibles : Delkan Wynne, échangé à Vancouver contre de la TAM, Kip Colvey, remporté à une draft de la part de San José, et surtout Tommy Smith, un très solide défenseur de Championship (Ipswich Town) comme on les aime. L’international américain Edgar Castillo a aussi été repris à Monterrey pour soigner la défense, ainsi que Danny Wilson (Glasgow Rangers). Au milieu de terrain, l’effectif s’est garni, avec Johan Blomberg, venant de Suède, et Jack Price, qui vient de Wolverhampton de Championship, et les deux joueurs sont attendus comme titulaire. Finalement pour l’attaque, des renforts (mais pas forcément ceux attendus) : Jack McBean, « attaquant » (deux buts la saison dernière) des Galaxy, et Joe Mason de Wolverhampton, qui n’a pas passé les 9 buts depuis 2012 en division deux anglaises. Une saison qui paraîtra donc longue pour Colorado, si Badji et Gashi ne se réveillent pas en attaque (Doyle ayant pris sa retraite), et les play-offs seront compliquées à atteindre.
L’année dernière était la première saison de MLS pour Minnesota United. Bien évidemment, arriver en même temps qu’Atlanta n’aide pas, et la franchise de Minneapolis a pâti de cette comparaison, surtout en se prenant 18 buts dans les quatre premiers matchs. Mais tout vient à qui sait attendre, et la deuxième partie de saison s’est bien mieux déroulée et ils ont laissé dans les dernières places Colorado et les Galaxy afin de finir neuvième à l’Ouest. Au niveau du mercato, un seul départ est à déplorer, celui de Johan Venegas, qui a rejoint Saprissa au Costa Rica. Au niveau des arrivées, pareil, seul deux noms sortent du lot ; Tyron Mears (Marseille, Seattle) qui arrive d’une saison décevante à Atlanta, et Matt Lampson, qui arrive de Chicago et qui affrontera pour la position de gardien de but un Bobby Shuttleworth très inconsistant la saison dernière. Mais ce n’est pas grave, car même sans arrivées notables, l’équipe d’Adrian Heath a du talent. Rien qu’en attaque, Christian Ramirez (récemment sélectionné avec les États-Unis) et Abu Danladi ont été deux révélations la saison dernière, et Kevin Molino pourrait encore leur distiller de bons ballons. Ces trois-là ont tout de même marqué quatorze, huit et sept buts respectivement, un bilan qui devrait s’améliorer dans une deuxième saison. Ajoutez à cela Finlay sur l’aile et Thiesson derrière, et vous avez une bonne équipe de MLS qui pourrait sans doute se battre pour les play-offs, si elle parvenait à attaquer en équipe (ce qu’ils n’ont pas vraiment démontré en présaison).
Real Salt Lake a eu deux saisons l’année dernière. La première était faite de 19 matches, avec un bilan de seulement 5 victoires, pour 12 défaites, et semblait enterrer la ville mormone pour la saison. La deuxième, faite de 15 matches, fut l’occasion de voire huit victoires et seulement trois défaites, et Mike Pekte, qui remplaça Jeff Cassar, n’y est pas pour rien. Malgré le fait qu’ils ont manqué les play-offs d’un petit point, la saison n’était pas ratée pour autant à la vue des débuts inconsistants.
Pour 2018, les vétérans Nick Rimando et Kyle Beckerman ont resigné, mais l’effectif sera très jeune, et la moitié des titulaires pourraient avoir moins de 25 ans. Les seules pertes étant des joueurs qui étaient rarement titulaires, comme Chad Barret, Chris Schuler ou Chris Wingert. Yura Mosisyan, qui a un contrat de joueur désigné, pourrait aussi partir. Trois arrivées sont à regarder de près : Adam Henley, de Burnley, un jeune americano-gallois qui s’était quelque peu perdu en Angleterre, Brooks Lennon, un américain formé à Liverpool qui était déjà prêté à RSL la saison dernière, et Pablo Luiz, un jeune de 19 ans venant de San Luis au Chili. Tout ce beau monde n’évitera pas que comme pour l’année dernière, Real Salt Lake aura du mal à se qualifier pour les play-offs, mais se battra pour.
Que s’est-il passé à Dallas l’année dernière ? En 2016, les hommes d’Oscar Pareja gagnent le Supporter Shield et l’US Open Cup. 2017 semble avoir le même succès, avec un énorme parcours en CONCAChampions (une élimination en demie face à Pachuca), et un début de saison très correct. À la mi-saison cependant, tout fout le camp et c’est avec deux victoires en quinze matches que Dallas finira sa saison en septième position, sans play-offs. Pendant l’intersaison, on pourrait y voir un mauvais présage, mais leur meilleur joueur et espoir, le jeune international américain Walker Zimmerman part à Los Angeles FC. Cependant les arrivées sont aussi très belles. Dallas va avec du jeune sud-américain, comme souvent (malgré des échecs de joueurs désignés comme Colman et Chala la saison dernière) et a signé Santiago Mosquera de Colombie avec l’ambition qu’il ait un meilleur rendu que Roland Lamah à gauche de l’attaque. Le latéral gauche Anton Nedyalkov (venant de Sofia) et Reto Ziegler (défenseur central international suisse) devrait aussi arriver comme titulaire. Deux gardiens ont été ajoutés pour concurrencer Jesse Gonzalez, Jimmy Maurer des New-York Cosmos et son remplaçant dans le club de NASL Kyle Zobeck. Le seul problème est le manque de remplaçant en cas de blessure ou de perte de forme de Max Urruti, le numéro 9, même si Michael Barrios peut éventuellement jouer en pointe, car le buteur Canadien Tesho Akindele n’a jamais passé la barre des sept buts en MLS. Cette année est, en définitive, clairement une année de reconstruction après les paris ratés de 2017 avec les play-offs comme objectif.
San Jose Earthquakes a passé une saison étrange l’année dernière. Des séries brouillonnes, des matches gagnés grâce au seul talent de Chris Wondolowski, des erreurs bêtes en défense… La franchise est passée par tous les stades, se qualifiant même dans un tour préliminaire des play-offs, mais étant sorti assez brutalement par Vancouver, 5 à 0. Après cela, un nouvel entraineur apparu : Mikael Stahre, qui a fait ses armes en division une suédoise. Comme à chaque mercato, des rumeurs ont fleuri sur le possible départ de leur joueur clef, Wondolowski, et comme à chaque mercato, elles se sont avérées fausses, l’attaquant de 35 ans finira d’ailleurs probablement sa carrière en Californie. Stahre semble vouloir commencer une nouvelle ère, une sans certains joueurs clefs de ces dernières années : exit donc les David Bingham (sept ans au club, parti chez l’ennemi Galaxy) et les Victor Bernardez (six ans à San José), ainsi que Marco Urena, envoyé au LAFC. Deux arrivées sont importantes ; celles des compatriotes du coach, Joel Qwiberg et Magnus Eriksson, venant tous deux de division une suédoise, le dernier occupant une place de joueur désigné, ayant été la saison dernière meilleur buteur de la ligue. À noter aussi l’arrivée grâce à la draft d’un jeune français, Paul Marie. Bref, le club se battra pour les play-offs, ayant de nombreux atouts offensifs (Magnus Eriksson, Jahmir Hyka, Vako, Tommy Thompson, Eric Calvillo, Danny Hoesen, Chris Wondolowski et Chris Wehan), s’ils gagnent en régularité.
Kansas City a eu, comme souvent depuis leur MLS Cup de 2013, une bonne saison l’année dernière. Malgré l’élimination rapide et surprenante en play-offs, face à Houston, le Sporting Club a réussi son année en remportant l’US Open Cup, grâce notamment à une solidité défensive impressionnante. Preuve de cela, Ike Opara et Tim Melia ont remporté le prix de défenseur et de gardien de l’année, sans énorme contestation. Du côté de l’attaque, c’était tout de même plus compliqué surtout après la perte de Dom Dwyer pour Orlando, dans ce qui était le plus gros transfert inter-MLS de l’histoire. Cette bonne saison n’a malheureusement pas pu éviter quelques départs ; Los Angeles FC leur a piqué Latif Blessing et Benny Feilhaber (qui rejoint son ancien sélectionneur Bob Bradley), et le jeune prometteur Erik Palmer-Brown est parti tenter sa chance à Manchester City tandis que Saad Abdul-Salaam a lui été tradé à New-York City (même s’il n’était plus titulaire). L’équipe de Peter Vermes a effectué, pour combler ces pertes, un des mercatos les plus intéressants de la saison, malgré le fait qu’il n’est pas le plus médiatisé. L’entraîneur, au vu de ses acquisitions, semblent dire que les lacunes offensives n’étaient pas dues aux méformes de Diego Rubio, le titulaire en pointe, mais plutôt au manque de ressources dans le milieu de terrain. Des ressources dans lequel le club a investi, puisque deux joueurs désignés ont signé ; Yoan Croizet, qui sort de deux bonnes saisons avec Malines en Belgique, et l’international chilien Felipe Gutiérrez qui signe lui du Bétis Séville. Johnny Russel, milieu offensif de Championship (Derby County) a aussi été acheté et devrait commencer comme titulaire, au contraire de Khiry Shelton (ex-NYCFC), qui servira de doublure à Russel voire Rubio. Finalement, le très expérimenté Brad Evans a signé de Seattle même s’il devrait commencer la saison sur le banc et éventuellement palier aux blessures sur les ailes, en défense comme au milieu de terrain. En somme, c’est une très belle saison qui s’annonce pour le Sporting, qui a gardé ses meilleurs éléments défensifs et densifier son milieu de terrain. Si Diego Rubio devient un « serial-scorer » de MLS, la franchise pourrait même aller très loin et terminer dans le top trois de l’ouest.
Vancouver a fait une plutôt bonne saison l’année dernière. Mais comme d’habitude, il n’a fait que du « bon », mais pas de « super ». Une troisième place, correcte, à l’Ouest, un premier match de série incroyable (victoire 5 à 0 face à San José) puis une défaite attendue face à Seattle (2 à 0) qui mit fin à leur saison. Rien à redire donc sur cette équipe, si ce n’est leur petite dépendance à un très bon Freddy Montero qui guida les Whitecaps dès son arrivée à la mi-saison. Cependant, au niveau des départs, c’est le gros point noir : après la fin de son prêt (depuis le club chinois de Tianjin Teda), le voilà reparti au Sporting. Trois autres gros départs sont à noter, Matias Laba, un milieu de terrain qui a fait quatre saisons à Vancouver, Christian Bolaños, qui part à Saprissa (Costa Rica) malgré une très bonne saison, et le gardien David Ousted, qui avait de toutes manières perdu sa place de titulaire en fin de saison. Au niveau des arrivées, rien de fou, si ce n’est un remplacement poste pour poste des partants : Brian Rowe arrive comme gardien du LA Galaxy (même s’il devra se battre pour une place de titulaire avec Stefan Marinovic), l’expérimenté mexicain Efrain Juarez (de Monterrey) remplacera Laba, et Kei Kamara, l’inépuisable attaquant-type de MLS, rejoindra la franchise pour faire oublier sa saison en demi-teinte du côté de Boston. Il sera aussi épaulé par Anthony Blondell, vénézuélien de 24 ans qui a eu une saison remplie de buts dans son pays natal. Le seul qui ne sera pas remplacé et Christian Bolaños, qui devait, selon l’Equipe, voir Yohan Mollo reprendre sa place, mais le français demandait une place de joueur désigné que ne pouvait donner Vancouver. Ce sera sûrement donc le jeune et prometteur Alphonso Davies (né en 2000 !) qui occupera la place libre dans le onze de départ. Finalement, une autre arrivée à noter tout de même, celle de Doneil Henry, international canadien qui s’était quelque peu perdu à West Ham. Un mercato moyennement ambitieux donc, à l’image de la saison passée, et probablement de celle qui arrive, mais qui ne les empêcheront normalement pas de figurer en play-off.
La saison dernière, les Portland Timbers ont fini premier à l’Ouest. Malgré cela, la saison laissera un goût amer en bouche ; facilement favori en play-offs, les ennemis de Seattle se sont faits éliminer par surprise par le Houston Dynamo lors de leur premier match de série. Peu après, énorme surprise : le populaire Caleb Porter démissionne de son poste à cause de « différents avec la direction » qui ne lui laisserait pas assez de libertés, même si les rumeurs parlent d’un départ vers la sélection américaine. Cependant, les fans des Timbers ne devrait pas se faire trop de soucis car le remplaçant, Giovanni Savarese, devrait bien s’acclimater à la MLS. Ancien coach des New-York Cosmos, il sait entraîner sous la pression et coacher des gros noms (il a eu affaire à Raul, tout de même), tout en ayant eu d’excellents résultats en NASL. S’appuyant souvent sur de bons milieux de terrain, il a amené de New-York le milieu offensif Andrés Florés et a recruté dans ce même secteur de jeux Christian Paredes et surtout Andy Polo en prêt, ce dernier qui commencera sûrement en tant que titulaire, autour de Chara, Guzman et Valeri. Si Polo était si nécessaire, c’est aussi car Portland a perdu Darlington Nagbe, un de leurs meilleurs joueurs la saison passée, et acheté par Atlanta United. L’autre grosse perte est Darren Mattocks, attaquant international jamaïcain, mais qui a été bien remplacé, grâce à un transfert assez couteux de Julio Cascante de Saprissa (Costa Rica). Finalement, Portland a acquis un attaquant de pointe, Samuel Armenteros, de Benevento (Série A), non pas pour remplacer Fernando Adi mais plus pour pallier les nombreuses blessures que l’attaquant eut la saison dernière. En bref, Portland s’est bien renforcé pendant l’intersaison et si la sauce Savarese fonctionne, ils pourraient facilement finir premier à l’Ouest.
A Houston, on n’est pas pressé de commencer la prochaine saison, tant la dernière était une saison pleine pour les hommes de Willem Cabrera. L’ex-international colombien, s’appuyant sur un groupe très homogène, promouvait un football offensif et en constante agression. Leur seul problème : ils étaient incapables de gagner à l’extérieur (une victoire sur la saison !), et c’est donc avec surprise qu’ils ont fini quatrième d’une très ouverte conférence ouest, avant de gagner deux matchs de play-offs où ils ne partaient pourtant pas favori, face à Kansas et Portland. Si leur parcours s’est arrêté face à Seattle, leur cahier de charge était rempli. Une de leur pièce d’attaque, Cubo Torres, est certes parti à Pumas, en Liga MX, mais l’attaque reste bonne, avec un trio Ellis-Manotas-Wenger qui fonctionnait à la perfection l’année dernière. La seule acquisition qui pourrait toujours être faite, mais qui arriverait vraisemblablement cet été, est le spot de joueur désigné que Torres laisse libre. Mais à Houston, il n’y a pas de précipitation, et la franchise compte juste arriver tranquillement vers les play-offs, s’ils arrivent enfin à gagner à l’extérieur.
Les Sounders ont eu une intersaison assez étrange. Malgré une année qui paraît belle sur le papier, avec une arrivée en finale de la MLS Cup, il ne faut pas oublier que la franchise a eu un début de saison exécrable, et la finale l’était tout autant. Cependant, si les Sounders ont une place de Joueur Désigné toujours libre, ils attendent la perle rare (qui viendrait sûrement cet été) et ne semble pas vouloir se précipiter. La majorité du recrutement a été concentré sur un renforcement de l’effectif : Magnus Wolff Eikrem arrive de Malmö, Waylon Francis de Columbus, Kim Kee-Hee de Shanghai Shenhua… Et c’est tout. Ces trois joueurs sont surtout là pour combler un effectif souvent rongé par les blessures, et les ajouts de Superdraft (comme le frère de Christian Roldan, Alex), vont dans le même sens. La plus grosse recrue pourrait être au final le retour de blessure de Jordan Morris, qui connaît une très belle présaison. Brian Schmetzer a l’air de préférer jouer dans un 4-4-2 en diamant plutôt qu’un 4-2-3-1 comme l’année dernière, et l’association de deux attaquants (à choisir entre Bruin, Dempsey et Morris) pourrait porter ses fruits. (Note de la redaction : Pendant l’écriture de l’article, Morris s’est blessé pour entre 6 et 9 mois… Les Sounders pourraient donc acheter un numéro 9 en urgence). Les pertes de Mallace, Kovar et Miller (LAFC), Evans (Kansas City) et Fisher (DC United) sont clairement peu importantes et seulement celle de Joevin Jones, l’arrière-gauche, pourrait être préjudiciable malgré que son remplaçant Nouhou ait déjà prouvé un bon niveau en MLS. Cependant même si le noyau dur de l’équipe reste le même, il vieillit : les Dempsey, Marshall, Alonso et autres Torres vieillissent, et finir premier à l’Ouest pourrait être compliqué pour les Sounders.
