Deuxième semaine de MLS et trois équipes confirment leur excellent départ. De Seattle à Los Angeles en passant par Minnesota, trois membres de l’Ouest réussissent le sans-faute.
Guide de la saison
Le match de la semaine : LAFC 4-1 Portland Timbers
Après les trois buts concédés dans des conditions épiques la semaine passée, on attendait de Portland resserre un peu les lignes. Il n’en a rien été. Face au LAFC, l’arrière garde des Timbers n’a fait qu’assister à une démonstration, prenant souvent l’eau de toutes part face à la bande à Vela. Le Mexicain s’offre un but et deux passes décisives et permet aux Black and Gold de s’offrir une deuxième victoire en deux sorties. Portland a pourtant fait illusion en première période après être revenu au score suite à un coup franc de Valeri déposé sur Ebobisse à la demi-heure alors que les locaux avaient pris les devants. Mais les multiples combinaisons et superbes mouvements collectifs des hommes de Bob Bradley ont fini par tout faire exploser, surtout en deuxième mi-temps. Tout va bien donc pour l’autre club de LA qui réalise le sans-faute alors que de son côté Portland expose des maux qu’il faudra rapidement soigner sous peine de rapidement se retrouver à devoir courir après un sérieux retard. Avec un début de saison qui voit les Timbers enchaîner douze matchs en déplacement, la faute aux travaux d’agrandissement du Providence Park, rien ne s’annonce facile pour les hommes de Savarese.
Sur les épaules de Darwin
L’autre tube de ce début de saison est aussi une équipe que l’on attendait au tournant. Après des débuts spectaculaires et réussis la semaine passée, les Loons se rendaient à San José pour défier les Quakes version Almeyda. Deuxième déplacement consécutif pour Minnesota qui n’aimait guère cela jusqu’ici et donc deuxième victoire. Avec une recette redoutablement efficace : vitesse et verticalité. Le tout concentré en un homme, le DP, le maître à jouer et à affoler les statistiques : Darwin Quintero. Un but et deux passes dé’ la semaine passée, un but et un caviar cette semaine. Et avec lui donc un système létal fait de projection rapide et de menace permanente. Car dès la récupération, Minnesota se rue à l’assaut des cages adverses et s’il a fallu attendre un penalty accordé après intervention du VAR pour voir les filets trembler, c’est en grande partie à cause de l’excellente prestation de Daniel Vega dans les buts des Quakes. Darwin a alors pu dérouler, tout en puissance d’abord, en vista ensuite pour servir Ibarra et plier l’affaire. Face aux Loons, les hommes d’Almeyda ont pourtant eu le ballon, ils n’ont finalement eu que peu de véritables occasions (une réelle par mi-temps) et ont surtout exposé leurs carences malgré un 4-5-1 qui aurait dû leur offrir le contrôle du milieu. Pour la première fois de son histoire Minnesota gagne deux matchs consécutifs en déplacement, pire équipe en 2018, San José semble redémarrer sur les mêmes bases.
Seattle assure, Atlanta dérape
Ailleurs la semaine 2 a été des plus tranquille pour les Sounders. Après avoir atomisé le petit nouveau Cincinnati la semaine passée au CenturyLink Field, Seattle s’est mis rapidement à l’abri, très rapidement même (2-0 après huit minutes) avant de contrôler Colorado le reste du match. Victoire plus difficilement arrachée par le Sporting KC, qui avait fait le choix de ne reposer personne en vue du quart retour de CONCAChampions, et a profité de la sale journée vécue par Philadelphia. Un penalty sévère pour l’ouverture du score des locaux, un penalty manqué par Fabián, ou plutôt repoussé par Melia, grand spécialiste du genre en MLS (huit sur vingt-et-un concédés, 38% d’efficacité alors que la moyenne de la ligue est de 17%), une exclusion stupide du DP mexicain de l’Union et un csc en fin de match. Impossible dans ces conditions d’espérer quoi que ce soit et le SKC lance enfin sa saison.
Lancer sa saison, Atlanta ne l’a toujours pas fait. Après la claque prise à Monterrey à l’aller du quart de finale de la CONCAChampions (0-3), les Five Stripes ont certes eu le ballon, comme toujours, mais ne semblent pas véritablement capable de savoir qu’en faire, en tout cas, de transformer possession en occasions franches. Pour preuve, Atlanta termine le match chez lui avec quatre petit tirs cadrés. La faute à un 3-4-3 qui ne fonctionne pas vraiment, avec Pity et Barco pas assez ailiers et peu de jeu sur les ailes. Il devient alors facile de bloquer les offensives d’Atlanta en privant Martínez. Lorsque cela est raté, on en paye le prix fort, Cincy l’a constaté à la cinquième minute sur l’ouverture du score du Vénézuélien. Mais ensuite, au final, même sans le ballon, les petits nouveaux ont été plus dangereux. Il y a eu ce but d’Adi refusé pour un hors-jeu plus que limite, il y a finalement eu la récompense en fin de partie lorsque Roland Lamah, totalement seul côté gauche, pouvait allait ajuster Guzan sur la seule frappe cadrée des visiteurs. C’est cruel, mais finalement ce n’est pas volé.
Pendant ce temps, on notera la première défaite du Galaxy cette saison, concédée au Texas face à Dallas au terme d’un match qui a vu la bande à Barros Schelotto ne cadrer qu’une frappe, la belle victoire du Crew face à New England qui permet à Columbus de prendre la première place à l’Est aux côtés de DC qui a arraché un point à New York City sur la scandaleuse pelouse du Yankee Stadium (promis, on ne dira rien du placement des caméras qui rend parfois le match très pénible à suivre pour se focaliser uniquement sur l’état exécrable du terrain). On notera aussi la première défaite de l’Impact à Houston, le nul ramené par Orlando de Chicago et le premier succès du Real Salt Lake face aux Whitecaps, troisième membre du club des équipes à zéro point.
Résultats
