Nous avions laissé la MLS il y a un mois sous le contrôle de Columbus à l’Est et du Los Angeles FC à l’Ouest. Alors que depuis certains ont disputé cinq matchs, les positions se sont nettement resserrées d’un côté quand la Californie a pris les commandes de l’autre. Le point.

banlomag

Après six matchs disputés, le Columbus Crew avait pris les commandes de la conférence Est et semblait avoir acquis une certaine confiance qui lui permettait de voir l’avenir en rose. C’était sans compter sur un terrible passage à vide. Cinq défaites consécutives, une première depuis les quatre consécutives d’avril-mai 2005, une faillite offensive symbolisée notamment par le mutisme de Zardes (trois buts en quatre sorties avant un gouffre de six matchs sans faire trembler les filets) et des erreurs payées cash. Fort heureusement pour les hommes de Caleb Porter, ils ont su profiter de la venue du LA Galaxy de Zlatan pour rebondir. Et comme par hasard, le rebond a débuté par un but de l’ancien du Galaxy, Zardes coupant un centre venu de la gauche de Robinho pour enfin faire trembler les filets adverses alors que les visiteurs s’étaient montrés dangereux les premiers. Ironie du destin, ce but ne symbolisait pas véritablement les nouveaux circuits que le Crew tentait d’utiliser pour construire ses attaques. Le jeu par les centres était la spécialité locale, si le but venait de l’un d’eux, le fait est que les hommes de Porter cherchaient surtout à poser le jeu au milieu pour générer du danger. Le Galaxy se procurait ensuite la première occasion du second acte, la tête d’Ibrahimović étant repoussée par Steffen, dans la foulée, Zardes trouvait Higuaín qui perçait la défense adverse et pliait l’affaire. Jiménez ajoutait son but après une nouvelle action initiée au cœur du jeu, à 3-0, le Crew était libéré le MAPFRE Stadium pouvait festoyer. Le Galaxy reviendra dans la partie en toute fin de match, mais Columbus a enfin stoppé sa terrible série et reste dans le top 7.

Un top 7 extrêmement dense à l’Est puisque personne ne semble capable de faire une série à l’image de DC ou de Toronto qui alterne avec une régularité déconcertante victoires et défaites. Ainsi, la conférence est menée par le surprenant Philadelphia Union qui reste sur quatre matchs sans défaite, en a profité pour plonger Cincinnati dans la difficile étape de l’apprentissage (Cincy reste désormais sur cinq défaites consécutives et aucun but marqué lors de cette série et a nommé le Français Yoann Damet à sa tête – il devient par la même le plus jeune entraîneur de l’histoire de la MLS) puis pour cartonner un New England dont les prestations commencent à devenir sérieusement embarrassantes (18 buts encaissés lors des quatre derniers matchs). Reste que les positions sont encore fragiles, six points séparent les sept premiers. Un top 7 dans lequel le champion revient. Atlanta n’est plus forcément la folie offensive de la saison dernière, mais retrouve une certaine solidité. Les Five Stripes restent sur quatre victoires en cinq matchs, sont portés par un excellent Ezequiel Barco, et ne concèdent plus de buts (aucun sur les quatre victoires). Le champion sortant est septième à six points du leader donc, mais avec deux matchs de retard sur lui.

California dreamin’

Pendant ce temps, à l’Ouest, la conférence reste dominée par les rivaux de Los Angeles même si ceux-ci ont ralenti la cadence. Une seule victoire en quatre matchs pour les deux Californiens, face à Salt Lake pour le Galaxy, face à Seattle pour le LAFC. La meilleure attaque de la ligue avait d’ailleurs fait parler la poudre lors de la réception des Sounders. Emmenés par un Carlos Vela toujours aussi parfait, les Black and Gold (qui n’avaient de Black and Gold que le nom) ont appliqué une recette simple, récupération haute et verticalité, tout en bénéficiant des largesses défensives des Sounders, souvent percés dans le dos et plein axe. Il leur aura suffi de tranquillement combiner au cœur de la défense Seattle pour écraser une équipe jusqu’alors invaincue mais qui, il est vrai, était privée de trois éléments (Will Bruin, Raúl Ruidíaz, et Chad Marshall). Malheureusement pour les hommes de Bob Bradley et leur jeu si léché, LAFC n’a pas enchaîné, ramenant le nul de Seattle (après avoir encaissé le premier but dès la quarantième seconde), puis restant muet à la maison face à Chicago.

Le danger pourrait donc se nommer Houston. Le Dynamo est troisième à cinq points mais compte trois matchs de retard sur le leader. Et surtout, n’a perdu qu’un seul match pour six victoires et un nul. Autant dire que le déplacement des Oranges à Seattle sera l’un des grands moments de ce week-end, les deux équipes étant les poursuivants numéro 1 du duo de LA. Pendant ce temps, loin derrière, la saison annoncée prometteuse pour le Colorado Rapids ressemble désormais à un cauchemar. Deux points en dix sorties, près de trois buts concédés par match, Anthony Hudson n’a gagné que huit de ses quarante-six matchs passés à la tête du club et a été prié d’aller exercer son métier ailleurs. Reste que pour Conor Casey qui assure l’intérim, la mission s’annonce des plus compliquées.

Classement

mlsj11

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.