Pour la reprise de la MLS, alors que les petits nouveaux faisaient leurs débuts, ailleurs, nombreux sont les matchs à s’être joué à rien. Pour preuve, sept matchs ont vécu un but dans les dix dernières minutes, quatre ont basculés dans ces derniers instants.

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Guide de la saison

La première affiche de cette saison 25 de MLS opposait DC United au Colorado Rapids. Alors que la confrontation tourne d’abord à l’avantage des locaux qui ouvrent le score à la 60e minute, Kei Kamara, très maladroit jusque-là, réplique et égalise trois minutes plus tard. À partir de là, les forces s’inversent et c’est l’équipe de Washington qui se retrouve sur les talons tandis que les visiteurs passent à deux attaquants. Et si les joueurs de Ben Olsen font le dos rond, un cafouillage dans leur surface de réparation aura raison d’eux : Jonathan Lewis, entré à la 85e minute, reprend le ballon de volée à l’entrée des six mètres pour propulser le ballon au fond des filets alors qu’il ne reste qu’une poignée de secondes à jouer. Colorado s’impose, le ton était alors donné.

Débuts compliqués pour les nouveaux

Une fois le coup d’envoi de la MLS sifflé, l’un des attraits de cette première journée était le baptême de deux nouvelles franchises dans le bain professionnel. Celle qui était sans aucun doute la plus attendue était l’Inter Miami, dont le président et égérie David Beckham était bien présent dans les tribunes. Mis à mal durant les dix premières minutes du match suite aux deux premiers coups de butoirs du Los Angeles FC, les joueurs de Miami vont parvenir à rééquilibrer les débats, se montrant même dangereux grâce à des individualités comme Rodolfo Pizarro et le jeune Matías Pellegrini. Mais l’embellie fut de courte durée et Carlos Vela - dont c’était l’anniversaire -, était là pour rappeler qu’il était bien chez lui au Banc of California Stadium. Juste avant la mi-temps, le Mexicain traverse la défense adverse de la droite vers la gauche et, depuis l’entrée de la surface de réparation, finit par adresser un amour de piqué qui s’envole par-dessus Luis Robles. Malheureusement pour l’ancien gardien des New York Red Bulls, celui-ci ne pourra jamais rattraper le cuir et finira emmêlé dans ses propres filets.

Plus discrète que l’Inter Miami donc, l’équipe de Nashville SC a pu profiter de l’enthousiasme de ses supporters pour affronter une équipe d’Atlanta qui, là non plus, n’avait rien d’un cadeau pour un baptême du feu. L’équipe de Frank de Boer dégageait une assurance collective et technique trop rarement vu en MLS ce week-end, mené par son trio d’attaque sud-américain composé de Ezequiel Barco, Pity et Josef Martínez, déjà très en jambe. Mais le club du Tennessee a du répondant et réussit à mettre Atlanta en danger. Si le score final de 1-2 ne reflète pas l’écart technique intrinsèque qui sépare les effectifs des deux clubs, il démontre en revanche les bonnes intentions des joueurs de Gary Smith. Nul doute que de Boer a soufflé un ouf de soulagement au coup de sifflet final. Si le technicien hollandais peut finalement se satisfaire d’avoir engrangé trois points, il apprendra ensuite la plus mauvaise des nouvelles : sorti sur blessure à vingt minutes de la fin, Josef Martínez s’est rompu les ligaments croisés. Son indisponibilité sera d’au minimum six mois.

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Des victoires sur le fil

Autre ancienne star de retour en MLS après David Beckham, Thierry Henry a connu sa première victoire sur le banc du stade Olympique de Montréal. Pourtant, le New England Revolutions peut nourrir des regrets. Bien plus dangereux aux abords du but adverse, ce sont les Revs qui ouvrent le score grâce à une jolie reprise de Teal Bunbury sur corner. C’est sur corner toujours que Montréal revient au score avant la mi-temps grâce à Quioto. La seconde période va faire trembler les supporters de l’Impact de bout en bout. Face à une défense de Montréal qui manque d’agressivité et un Clément Diop qui ne respire pas la sérénité, la team de Bruce Arena a tout fait pour ramener ne serait-ce qu’un point du Québec mais le VAR et un poteau en ont décidé autrement. Finalement, la lumière est venue Maximiliano Urruti pour l’Impact qui bat Matt Turner grâce à un lob très bien senti. La semaine ne sera pas de trop pour Thierry Henry qui va pouvoir en profiter pour remobiliser une défense dont la fragilité s’est faite ressentir alors qu’ils se déplacent au Toyota Stadium le week-end prochain, où le FC Dallas a débuté sa saison en en mettant deux au Philadelphie Union sans en encaisser.

Du côté du champion en titre, la victoire se sera faite attendre jusqu’au bout du temps additionnel. Seattle Sounders recevait Chicago Fire. Ce qui devait être une formalité s’est finalement avéré être plus difficile que prévu suite à l’ouverture du score à la 46e minute de Robert Berić, l’attaquant venu de l’AS Saint-Étienne cet hiver. Le salut des Sounders viendra de l’enfant d’un club et d’une ville, Jordan Morris, entré en jeu à la mi-temps. L’international américain marque le but égalisateur à la 62e minute avant de délivrer le CenturyLink Field à la 93e minute. Plus de peur que de mal pour le détenteur du trophée Philip Anschutz.

Mais le come-back du week-end revient sans aucun doute à San José Earthquakes. Alors que les Reds de Toronto menaient 2-0 à l’extérieur grâce à un penalty de Alejandro Pozuelo et à un but de Richie Laryea à la 51e minute, ils ont vu les Californiens revenir au score de manière assez incompréhensible tant les Quakes ont eu du mal à être dangereux. Même revenu à 1-2 par l’intermédiaire de l’expérimenté Andrés Ríos, les pensionnaires de l’Avaya Stadium semblaient bien inoffensifs. Histoire de conforter Toronto dans ses regrets, l’égalisation finira par venir d’un coup franc direct totalement excentré sur la droite, au bout du temps additionnel. Toute l’équipe des Reds présente dans sa surface de réparation n’a pu qu’admirer la belle frappe d’Alanís, celle-ci finissant sa course dans le petit filet droit de Quentin Westberg. Attention cependant aux Quakes lors de la deuxième journée. Ils vont devoir affronter une équipe de Minnesota United qui semble beaucoup moins encline à faire des cadeaux à ses adversaires. Les Timbers peuvent en témoigner puisque Kevin Molino et ses coéquipiers sont venus les battre 1-3 dans leur propre jardin.

Une victoire et une défaite pour New York

Fortunes diverses pour les clubs new-yorkais. L’amertume d’abord pour le New York City FC dont seul fait d’armes est d’avoir dores et déjà établi un record qui sera difficile à battre cette saison, à savoir celui de l’expulsion la plus rapide. Il n’aura pas fallu plus de trois minutes à Maxime Chanot pour faire sortir son carton rouge - peut-être un peu sévèrement - à l’arbitre de la rencontre. Se retrouver à dix contre onze si tôt dans le match complique forcément les choses. Pas vraiment de leçons à tirer de ce match pour les deux équipes dans ces conditions. Columbus Crew l’emporte 1-0 à domicile grâce à un joli but du remuant Zelarayán qui avait déjà provoqué le rouge en début de partie. L’Argentin confirme déjà son statut de poil à gratter de la MLS. La défense de Seattle, prochain adversaire, est déjà prévenue.

Contrairement à leur voisin du Bronx, que la journée fut belle dans le New Jersey ! Le New York Red Bull et le FC Cincinnati ont offert du suspense aux spectateurs venus remplir les travées de l’Arena. Un match ouvert entre deux équipes joueuses qui sont parvenues à faire claquer cinq fois le cuir au fond des filets. Si l’équipe de l’écurie Red Bull l’emporte finalement 3-2, il nous tarde de revoir à l’œuvre l’équipe du très jeune français Yoann Damet, et en particulier la paire Amaya-Kubo. Ces deux-là pourraient rapidement devenir très copains sur les terrains de la MLS.

Résultats

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Romain Fravalo
Romain Fravalo