Alors que l’on connaîtra d’ici peu la suite des événements, la première phase du retour de la MLS voit Columbus s’installer confortablement en tête de sa conférence Est. À l’Ouest, les positions sont bien plus resserrées.

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Depuis le retour du football nord-américain et le MLS is Back Tournament, Columbus n’a trouvé que deux équipes capables de faire trembler les filets face à lui : Minnesota et New York Red Bulls. Dans les deux cas, l’unique but inscrit avait permis de s’imposer (aux tirs au but pour les premiers, dans le temps règlementaire pour les seconds). En dehors de ces deux équipes, personne n’est depuis parvenu à inscrire le moindre but à des Black and Gold qui ont ainsi remporté six des sept autres rencontres disputées, seul Cincinnati parvenant à sauver un point. Un Cincy que Columbus croisait de nouveau lors de l’ultime journée disputée et qui a longtemps cherché à bloquer les percussions d’un Darlington Nagbe toujours aussi essentiel. Une mission qui n’a pas été accomplie. Cincinnati a bien eu quelques situations dans ce match, mais une fois Columbus devant au score dès le retour des vestiaires, le bloc des visiteurs a fini par se fissurer davantage. Lorsque Caleb Porter a lancé Zardes, les espaces alors laissés ont été dévorés. L’ancien du Galaxy s’est offert un doublé pour sceller une large victoire 3-0 qui permet au Crew de poursuivre sa course en tête à l’Est profitant des ratés de Toronto lors des deux dernières sorties des Reds.

Mais Toronto s’est repris face à l’Impact. Les hommes de Greg Vanney ont su se montrer plus efficaces que ceux d’Henry, que ce soit offensivement ou défensivement. L’Impact a su créer des situations, notamment par Taïder et Quiotto, mais a aussi fait preuve de naïveté en défense, laissant de grands espaces sur les ailes (parfaitement exploités par les Reds) et se tirant également une balle dans le pied sur l’une des dernières actions du match lorsqu’une horrible passe de Rudy Camacho allait profiter à Jozy Altidore et offrir la victoire à Toronto. Les Reds font ainsi un grand pas vers la finale du Canadian Championship, qui offre une place en CONCAChampions, Montréal se retrouvant désormais dans l’obligation de remporter ses deux matchs face à Vancouver et remontrer une différence de but de trois unités. Mais Toronto reste aussi accroché à sa deuxième place, toujours menacé par Philadelphie qui n’a fait qu’une bouchée de bien tristes Red Bulls.

Si la situation est assez serrée à l’Est, rien n’est comparable à la folie de la conférence Ouest dans laquelle les sept premiers se tiennent en seulement quatre points, personne n’arrivant à véritablement enchaîner. Personne ou presque. Car dans les pas d’un Cristian Pavón totalement retrouvé (et auteur de trois buts en trois matchs, dont une merveille face au LAFC dans un el Trafico que les hommes de Bob Bradley ont longtemps dominé, sans pour autant parvenir à ajuster la mire avant de sombrer. Sur le but de Pavón donc, bien aidé il est vrai par la sortie hasardeuse de Sisniega, puis après l’exclusion de Kaye et les mauvais choix tactique de Bradley qui ont ensuite vu le match totalement basculer en faveur du Galaxy. Lletget a ajouté un doublé à l’addition, dont un ciseau pour définitivement plier l’affaire, et le Galaxy enchaîne ainsi quatre succès de rang, se retrouvant donc à quatre points du leader de la conférence, Seattle, juste dans les pas de Minnesota United. Les Loons ont confirmé leur puissance offensive, offert quelques combinaisons de haute volée et de fortes séquences de possession, pour gagner la course poursuite face au FC Dallas et sceller un deuxième succès consécutif après avoir écrasé Salt Lake (4-0). Reste qu’avec de tels écarts aussi réduits, tout est appelé à bouger rapidement. La mauvaise nouvelle de la semaine est pour Portland qui s’impose face au rival Seattle mais perd Sebastián Blanco, victime d’une rupture des croisés.

Des Sounders qui ont rapidement rebondi, bien aidés par des Quakes en total burn-out. Si l’on a tendance à pointer les largesses défensives généralement observées notamment depuis le MLS is Back Tournament, celles de San José sont sans commune mesure. Depuis la fin de saison 2019 (neuf défaites en onze matchs), les hommes d’Almeyda n’avancent plus. Pire, à chaque sortie, ils creusent davantage. Malgré le rebond du point pris face à Colorado, rien n’y a fait. Face à Seattle, les Quakes n’ont fait qu’exposer à quel point ils ne sont pas au niveau : défense jamais bien placée, manque d’intensité (alors que leur système basé sur le pressing le réclame), choix du coach également à côté de la plaque et sans idée (Almeyda changera cinq joueurs d’un coup, preuve de son impuissance). L’entraîneur argentin aura beau pointer que rien ne fonctionne depuis le retour sur les terrains, qu’il manque de temps pour travailler en dehors du terrain, le fait est que ses Quakes sont au mieux embarrassant. Face à Seattle, le match était plié au quart d’heure (0-3), les Sounders jouant au football quand les joueurs des Quakes les regardant faire. 5-0 à la pause (en 33 minutes, record de la MLS), 7-0 à l’heure de jeu, Seattle devenant la neuvième équipe à passer la barre des sept buts en match de MLS, le score final est gênant pour San José qui a déjà encaissé vingt buts lors des cinq derniers matchs, l’avenir d’Almeyda semble plus qu’incertain. Reste qu’avec ce large succès, les Sounders prennent les commandes de la conférence. À noter enfin que deux équipes appelées à être favorites n’en finissent plus de couler : Atlanta United et Los Angeles FC ne gagnent plus (un succès sur les cinq dernières sorties officielles) et glissent désormais hors de la zone des play-offs.

Les buts du week-end

Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.