La COVID-19 continue de perturber la saison de MLS mais la phase régulière touche à son but. Alors que le système de classement change à quelques heures de la fin, la bataille pour les play-offs continue de faire rage.

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C’est la grande information de la semaine. Après avoir réduit sa saison régulière de trente-quatre matchs à vingt-trois, organisé un tournoi à huis-clos dans un hub où tout le monde n’a pas été autorisé à jouer, mis en place des matchs pas proximité géographique, s’attirant les foudres de certaines équipes (puisque certains ont multiplié les matchs face aux grosses écuries quand d’autre n’ont fait qu’affronter des équipes plus abordables), voilà donc que la MLS a décidé de changer de format à deux-trois journées de la fin. Vu qu’il est désormais admis qu’il sera impossible de faire que tout le monde puisse avoir disputé vingt-trois matchs avant la trêve internationale (rappelons que les Rapids comptent cinq matchs de retard), la ligue a décidé de passer au calcul du nombre de points pris par match pour classer ses équipes. Un système utilisé à une reprise dans l’histoire de la MLS, lors de la saison 2001 après les attentats du 11 septembre.

Quels changements ? Un énorme pour Colorado qui « profite » de ce mode de calcul et prend place dans le top 8 à trois matchs de la fin, à Minnesota, qui valide définitivement sa place en play-offs alors qu’elle voit LAFC perdre pour l’instant une place au général (sans remettre en cause sa qualification, elle aussi acquise) et à l’Inter Miami, qui se retrouve désormais doublé par Chicago à l’Est. Une conférence Est qui sera la seule à assurer les vingt-trois matchs pour chacun de ses membres. Qu’importe les conséquences de ce choix, qui vient ajouter de l’eau au moulin de ceux qui estiment que les circonstances de cette saison ne devraient pas permettre d’attribuer le Supporter’s Shield, le fait est que la lutte pour les play-offs ne se fait plus que pour cinq places, deux à l’Est, trois à l’Ouest.

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À l’Est donc, la course concerne essentiellement quatre équipes (même si Atlanta n’a pas encore dit son dernier mot). Montréal mène pour l’instant la course même si l’équilibre est fragile. En atteste les traditionnels soucis récurrents en termes de concentration qui ne finissent pas d’exaspérer Thierry Henry et surtout, plus grave, coûter des points. Face à Nashville, si l’Impact a manqué d’idées offensivement (deux petits tirs cadrés), il s’est encore fait punir sur une saute de concentration, une équipe qui ne suit pas un coup franc rapidement joué par la nouvelle franchise. Et ainsi l’Impact ne peut avancer, faute de grapiller des points lors de matchs qu’il ne semble pas pouvoir gagner. Les quatre défaites sur les cinq derniers matchs n’incitent pas à l’optimisme, d’autant que derrière, DC United revient comme une balle et sera le dernier adversaire de la phase régulière des hommes d’Henry pour un match qui ressemble déjà à une finale pour les play-offs.

Entre les deux, on trouve Chicago et Miami, deux équipes qui n’avance plus vraiment mais qui ne disposent pas des mêmes chances. Car le Fire dispose de trois matchs pour terminer sa saison, contre trois équipes déjà qualifiées, quand l’Inter n’en a plus que deux, un face à Toronto qui joue le Supporter’s Shield et un face à Cincinnati seule équipe de la conférence hors-course.

À l’Ouest, la lutte est encore plus folle. Devant, Seattle, le Sporting Kansas, Portland, Minnesota et le LAFC sont déjà qualifiés, ils vont surtout se battre pour avoir la meilleure position possible et l’écart est minime entre eux. Derrière, la bataille pour les trois dernières places est dense, elle concerne tout le monde même si une qualification du Galaxy, cinquième pire attaque, troisième pire défense, semble totalement improbable. La seule certitude est que les trois derniers matchs de la lanterne rouge se feront sans Guillermo Barros-Schelotto, viré au lendemain d’une nouvelle défaite lors du Trafico face à Los Angeles FC après avoir joué en infériorité numérique pendant plus de soixante-dix minutes et surtout signé une seule frappe cadrée et enduré vingt-sept frappes, suivie d’une autre, humiliante, face à Portland, avec trois buts encaissés dans la première demi-heure du match. Bien loin des standards requis pour un club de cette dimension.

Les buts de la semaine 21

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.