Lundi 21 novembre 2011

Los Angeles Galaxy

Meilleure équipe de la saison régulière depuis 2 ans, le Galaxy et ses stars ont enfin décroché un titre qui les fuyait depuis six ans. La consécration pour une équipe bâtie à coup de stars.

Landon Donovan, Robbie Keane, David Beckham : trois noms, trois stars qui ont fait basculer la finale MLS 2011 face à Houston. Ultra-favori au coup d'envoi, le Galaxy, qui aura dominé la majeure partie de la rencontre, s'en est en effet remis à un mouvement Keane – Donovan pour que l'international américain n'inscrive le seul but de la finale à moins de 20 minutes du terme de la rencontre et fasse chavirer les plus de 30000 spectateurs du Home Depot Center dans la joie. Avec ce succès, c'est un cycle de trois années sous Bruce Arena qui trouve sa récompense pour une équipe bâtie à coup de millions.

Avec trois « designated players », payés au dessus du Salary Cap, Los Angeles disposait de l'effectif le plus impressionnant de la ligue, réalisant la meilleure saison de l'histoire de la MLS bien que finissant en roue libre, et se trouve donc justement récompensé d'un troisième titre national. Cette saison aura été celle des records pour la franchise californienne puisque son coach décroche ainsi sa troisième couronne MLS alors que le buteur de la soirée, élu MVP de la finale, inscrit son 20e but en playoffs.

Landon Donovan

Avec ce succès, Los Angeles inscrit enfin au palmarès une domination de deux ans sur la MLS et toutes les interrogations porteront désormais sur le futur d'une franchise qui perdra l'une de ses stars d'ici quelques semaines avec le départ annoncé de David Beckham. Reste désormais à préparer la saison prochaine et surtout se lancer dans la lutte pour la suprématie continentale avec pour première échéance, les quarts de finale de la CONCACAF Champions league de mars prochain avec pour adversaire Toronto. Pas de souci concernant les finances du club, la franchise hollywoodienne vient de signer un accord avec Time Warner portant sur 10 ans et évalué à 55M$ pour la diffusion de ses matchs, partenariat qui couvre à lui seul l'ensemble des salaires de son effectif. De quoi sans doute jeter son dévolu sur d'autres anciennes gloires européennes.

C'est ainsi que se termine une saison MLS riche en spectacle, dont la médiatisation outre-atlantique semble enfin avoir franchir un palier (même si la qualité de cette couverture laisse encore à désirer, il faut reconnaître le rôle important joué par les Beckham et autres Thierry Henry dans l'intérêt suscité par la ligue dans les médias européens et notamment français) et placée, une fois de plus sous le signe de la domination de l'Ouest sur l'Est.

L'arrivée de l'Impact change les règles.

Cette saison, les suiveurs lointains de cette ligue auront découvert Portland et son incroyable Timbers Army embrasant le PGE Park à chaque rencontre disputée à domicile et offrant une ambiance incroyable avec les supporters des Sounders et ceux de Vancouver lors de la Cascadia Cup, prouvant ainsi que seuls les rivalités historiques pouvaient amener ce brin de folie qu'il manquait jusqu'ici en MLS.

Et c'est justement en misant sur les rivalités locales que la MLS poursuit son expansion pour 2012 avec l'arrivée de l'Impact de Montreal associée à plusieurs changements structuraux. Car l'arrivée de la franchise canadienne entraîne de grande modifications dans le calendrier, la conférence Ouest comptant désormais une équipe de moins que celle de l'Est. Pour y remédier, la ligue, qui souhaitait conserver une saison de 34 matchs, va bousculer les habitudes : fini les matchs aller-retour entre l'ensemble des équipes de la ligue, l'an prochain, les neuf équipes de l'Ouest s'affronteront trois fois avant de ne rencontrer qu'une seule fois les 10 équipes de l'Est. A l'inverse, à l'Est, les clubs affronteront trois fois sept équipes de leur conférence, deux fois les deux autres et une fois l'ensemble des équipes de l'Ouest. Conséquence : réduction des déplacement pour les supporters, plus de rencontres régionales et surtout un cloisonnement Est-Ouest plus important qui devrait masquer la domination de l'Ouest que les différents changement récents n'étaient pas parvenus à empêcher.

Pour les play-offs, d'autres changements avec la fin des wild card dès leur première saison. Fini le classement combiné pour déterminer les places en play-offs, les cinq premiers de chaque conférence  se qualifient, le quatrième affrontant le cinquième en match d'appui pour accéder aux demi-finales de conférences. Celles-ci, comme la finale de conférence, se disputeront désormais en matchs aller-retour avant la grande finale, disputée sur le terrain de la meilleure équipe de la saison régulière, une première dans l'histoire de la MLS.

La MLS 2011 se termine donc sur le succès d'une franchise médiatique, reste à savoir désormais si le titre de Los Angeles ouvre sur un nouveau cycle aux Etats-Unis (on parle des arrivées de Luca Toni et/ou Filippo Inzaghi), cycle qui n'est pas loin de faire penser à ce que devînt, trop rapidement alors, la défunte NASL.

Le résumé de la finale :

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Feuille de match :

Houston Dynamo 0 – 1 Los Angeles Galaxy

MLS Cup 2011 – Finale

Home Depot Center – 30 281 spectateurs.

But : Landon Donovan 72e pour Los Angeles

Arbitre : Ricardo Salazar

Avertissements : Adam Cristman, David Beckham et Landon Donovan pour LA, Bobby Boswell et André Hainault pour Houston

Formations :

Houston Dynamo -- Tally Hall, Andre Hainault, Bobby Boswell, Geoff Cameron, Jermaine Taylor, Danny Cruz (Colin Clark 78), Luiz Camargo, Adam Moffat, Corey Ashe (Je-Vaughn Watson 84), Brian Ching, Calen Carr (Carlo Costly 66). Entraîneur : Dominic Kinnear

LA Galaxy -- Josh Saunders, Sean Franklin, Omar Gonzalez, A.J. DeLaGarza, Todd Dunivant, Landon Donovan, David Beckham, Juninho, Mike Magee, Adam Cristman (Chris Birchall 57), Robbie Keane. Entraîneur : Bruce Arena

 

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.