Alors que la MLS arrive bientôt au terme du premier tiers de sa phase régulière, on profite de l’occasion pour dresser un premier bilan.

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Le premier tiers de la phase régulière arrive à son terme et si un trio se détache à l’Ouest et si l’Est est encore assez dense, plusieurs enseignements peuvent déjà être tirés.

New England, Seattle mais pas que

En conférence Ouest, trois équipes semblent se détacher quelque peu. D’abord la seule invaincue de la ligue, Seattle, que nombreux imaginaient en fin de cycle et qui, malgré des absences clés, marche sur la MLS. La bande à Brian Schmetzer est un rouleau compresseur avec une attaque portée notamment par la machine à buts Raúl Ruidíaz et surtout un 3-4-3 hyper efficace dans toutes les zones du terrain. Les Sounders sont la deuxième attaque de la ligue mais surtout la meilleure défense de l’Ouest, la co-meilleure de toute la MLS avec Orlando et Columbus, et parviennent surtout à engranger les points même en renouvelant leur onze de départ. Un détail qui pourrait ne pas en être un quand la Gold Cup va débuter (Seattle perdra les deux Roldan pour l’occasion). L’autre leader se nomme New England qui poursuit sur la dynamique de fin de saison dernière avec là aussi un système parfaitement rodé par Bruce Arena au cœur duquel se trouve l’immense Carles Gil, cerveau des Revs qui peut servir dans les meilleures situations le trio Bunbury – Buchanan – Bou, auteur de quasiment la moitié des buts de la franchise cette saison.

Mais derrière ces deux équipes, d’autre guettent et séduisent. C’est le cas du Orlando sauce Óscar Pareja qui s’appuie sur une organisation tactique similaire à celle des Revs, donnant place à un vrai n°10, Mauricio Pereyra, deux ailiers capables de percuter, à l’image d’un Nani totalement retrouvé, et d’une pointe puissante et parfaite dans son rôle de point d’appui, Daryl Dike. La machine fonctionne parfaitement, les Lions ont remporté quatre des cinq derniers matchs et ne sont qu’à deux points du leader sur qui ils comptent un match de retard. À l’Ouest, Seattle est talonné par la surprenante meilleure attaque de la ligue, le Sporting KC du duo Pulido – Salloi (treize buts), et le renaissant Los Angeles Galaxy du tout aussi renaissant et actuel meilleur buteur de la ligue, Javier Hernández. Ces trois équipes de l’Ouest se tiennent en quatre points et semblent avoir pris le large sur la meute de poursuivants alors qu’à l’Est, le duo New England – Orlando n’a pas décroché un Philadelphia Union chantre de l’efficacité, ni un New York City auteur d’un excellent début de saison alors que l’on parle peu de lui.

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Les nouveaux se rebiffent

Derrière ces locomotives, le cas des derniers arrivants est toujours intéressant à suivre. Auteur d’une belle saison l’an passé, Nashville poursuit sur sa lancée, reste une équipe difficile à faire tomber (une seule défaite) et est solidement ancrée dans le wagon des qualifiés en play-offs. La situation était semble-t-il plus compliquée pour Cincinnati qui montre tout de même des signes de progrès après un nouveau départ calamiteux. Les hommes de Jaap Stam ont remporté trois de leurs cinq derniers matchs et si l’ensemble repose encore sur un équilibre précaire, les dernières sorties avec un jeu plus agressif devant, un peu plus efficace, sont encourageantes.

Mais la belle surprise cette saison est évidemment Austin. La franchise que nombreux attendaient avec impatience n’a pas encore une régularité à toute épreuve, mais s’appuie sur une réelle identité de jeu, un 4-3-3 au sein duquel les Sudams Pochettino, Fagúndez et Cecilio Domínguez s’éclatent et qui permet ainsi à la franchise si chère à Matthew McConaughey d’être tranquillement placée en embuscade.

Atlanta, LAFC, Toronto : les déceptions

Reste enfin les déceptions. Première d’entre tous, Atlanta United. On pensait que l’arrivée de Gaby Heinze allait permettre de retrouver les Five Stripes de l’époque dorée, pour l’instant, il n’en est rien. Il y a certes quelques absences, mais ce qui marque les esprits est surtout que cet Atlanta ne trouve pas encore son unité collective, s’en remet souvent à des exploits personnels et donc manque de liant entre ces lignes, manque d’équilibre. La situation n’est cependant pas dramatique, Atlanta perd aussi peu qu’il ne gagne, et est pour l’instant en embuscade pour les accessits aux play-offs, mais avec aucune victoire en deux mois, la dernière étant celle du miracle face à Montréal, et onze points de perdus sur le leader en autant de journée, Atlanta n’est clairement pas à la place où on espérait le trouver. Même bilan mitigé pour le LAFC qui peut aussi s’expliquer par les carences offensives d’une formation en manque de véritable avant-centre et au sein de laquelle le duo Vela-Rossi ne fonctionne plus aussi bien (quatre titularisations seulement pour le Mexicain). Bob Bradley a certes trouvé un certain équilibre défensif, mais l’animation offensive peine et le LAFC n’avance pas, coincé aux portes des play-offs.

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Mais la grande déception, un peu attendue il est vrai, reste Toronto. On savait à quel point le poids de l’exil en Floride allait peser, un poids auquel s’ajoute une préparation totalement perturbée par la COVID-19 et au fait de devoir ensuite enchainer les matchs, la conséquence est terrible. Toronto n’a remporté qu’un seul de ses dix matchs, pour sept défaites et se retrouve tout en bas de la conférence Est en compagnie de Chicago et de l’Inter Miami, autres franchises où rien de fonctionne comme il faut. On sent la saison galère en vue pour les Reds qui vont en plus perdre cinq joueurs durant la Gold Cup, étant l’une des franchises les plus impactées. Autant dire que le soleil ne semble pas encore décidé à revenir briller sur les têtes du TFC.

Les buts de la week 10

Classements

est

ouest

Crédits photos : imago images/Icon SMI

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.