Le Sudamericano des moins de 20 ans 2019 est lancé et les deux premiers matchs ont déjà livré leur lot de surprises.

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Guide de la compétition

Colombie 0 – 1 Venezuela

Racangua 14 juin 2015. Un but de Salomón Rondón offre au Venezuela de Noel Sanvicente le premier gros coup de l’édition, une victoire face au voisin colombien. Près de quatre ans plus tard, El Teniente de Rancagua accueillait la version u20 de ce Clásico en guise d’ouverture du Sudamericano 2019. Et comme en 2015, la Vinotinto en est sortie victorieuse. Pour cela, les hommes de Dudamel ont surtout contenu une Colombie intéressante dans sa volonté à passer par les ailes, surtout du côté de Yeison Tolosa, mais qui a surtout peiné à se créer de véritables occasions. Iván Angulo sur un slalom et Rivaldo Correa qui a trouvé la barre de la tête en première période, un ballon qui échappe à Reyes sur une sortie manquée d’Olses, une sortie litigieuse de ce même Olses devant Tolosa : bien maigre pour espérer faire basculer le match, surtout quand les jeunes cafeteros ont passé tout le second acte en supériorité numérique, Navarro recevant un deuxième avertissement synonyme d’exclusion d’entrée de deuxième mi-temps. Alors le Venezuela a saisi les opportunités qui lui ont été laissée. Dangereux essentiellement sur coups de pied arrêtés, malgré l’impact incessant d’Hurtado en pointe, c’est d’un coup franc de Samuel Sosa, un copier-coller de celui qu’il avait inscrit face à l’Uruguay en Coupe du Monde, qu’est venue la décision. La Vinotinto et son étrange maillot s’impose ainsi 1-0 et rappelle à son voisin qu’elle n’est pas vice-championne du monde pour rien.

Chili 1 – 1 Bolivie

Mais la véritable sensation est venue de l’autre match du jour, autre Clásico bien plus chaud, opposant pays hôte, le Chili, et voisin, Bolivie. Après une campagne 2017 catastrophique, on attendait avec impatience les grands débuts d’une Rojita en reconquête, si le Chili a parfois dominé la rencontre, on a surtout vu une belle surprise venue de la Verdecita. Les hommes de Sixto Vizuete ont réussi le coup parfait, ouvrant le score d’entrée de partie sur une frappe de Ramiro Vaca (qui en a profité pour rappeler la vieille histoire d’accès à la mer en célébrant en mode nageur – pour en savoir plus lire L'autre bataille du Pacifique), et gérant aussi les carences chiliennes, symbolisée par une équipe souvent coupée en deux, fébrile défensivement dès lors que l’adversaire combine avec intelligence comme le trio García-Cano-Vaca l’a souvent bien fait. Mais la Bolivie n’a pas su se montrer suffisamment tueuse, suffisamment juste dans les vingt derniers mètres pour trouver récompense à sa belle organisation et surtout sa discipline tactique. Le Chili s’est créé deux belles situations en première période, deux énormes pour Villanueva qui est chaque fois tombé sur un excellent Cuellar, est revenu au score en plein temps fort bolivien sur un coup de pied arrêté, et a souvent montré ses limites dans l’entrejeu, Allende et Uribe n’étant que rarement trouvés et donc peu mis en valeur quand devant Iván Morales, inexplicablement isolé dans son couloir, n’a eu que trop peu l’occasion de se mettre en évidence dans le jeu. 1-1 score final, le match nul est assez logique sur l’ensemble du match, le Chili montre qu’il lui reste encore énormément de travail quand son voisin bolivien montre que son football de jeunes avance dans la bonne direction. À confirmer désormais face à la Colombie.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.