L’Uruguay et le Brésil filent au Mondial et continuent d’avancer main dans la main vers une finale pour le titre. Derrière, la Colombie s’accroche et se rapproche de l’Indonésie.
À chaque sortie, la même impression. Même si quelques dégâts physiques commencent à poindre, à l’image d’un Franco González privé d’énergie et sorti en larmes, l’Uruguay est une formidable machine à écraser la concurrence. Avec toujours la même recette : frapper le plus rapidement possible. Pourtant, le Venezuela a offert une belle résistance en cherchant à mettre de l’intensité, en bloquant les lignes de passes et ainsi privant la Celeste de ses moteurs offensifs et requérant quelques interventions salvatrices de Randall Rodríguez. Mais la machine à broyer s’est mise en route. Fabricio Díaz a ouvert la marque, el Toro Rodríguez n’a mis qu’une petite minute à calmer les ardeurs d’une Vinotinto qui venait d’égaliser également sur penalty, Ignacio Sosa venant enterrer tout espoir adverse juste avant la pause. Mené 3-1 malgré avoir tout donné, le Venezuela n’a pas pu/su relever la tête. Et L’Uruguay est donc passé en mode gestion, prenant soin, par sa pépite du Real Álvaro Rodríguez de s’éviter toute frayeur de fin de rencontre. Après avoir inscrit dix-huit buts en sept matchs, concédé un seul résultat nul pour six victoires, l’Uruguay composte ainsi son billet pour le Mondial et peut désormais se focaliser sur son dernier objectif : le titre.
Juste derrière l’Uruguay, le Brésil a lui aussi validé son billet pour l’Indonésie. Mais face au Paraguay la Seleção a livré son plus mauvais match de ce Sudamericano et de loin. Pourtant tout avait bien commencé avec le but dès la dixième minute d'un Giovane totalement oublié au deuxième poteau. Le joueur du Corinthians n’aura d’ailleurs passé qu’un peu plus de vingt minutes sur la pelouse puisqu’il a été obligé de céder sa place et pas certain de le revoir d’ailleurs avec ce calendrier infernal. Si le Brésil a contrôlé pendant une bonne demi-heure, la suite a été bien plus compliquée. Comme un symbole le meilleur brésilien sur ce match, Mycael, a été obligé de s’employer deux fois avant la pause, sur une frappe déviée d’abord, puis devant Segovia. Pareil dès le retour des vestiaires avec une énorme manchette devant Quintana. Le Paraguay a monopolisé le ballon pendant tout le deuxième acte et a été la meilleure équipe mais s’est sabordé sur un ballon bêtement perdu. Si Andrey a butté sur González, sur le corner qui a suivi Ronald s’est élevé plus haut que tout le monde et a scellé le sort du match. La lutte pour la victoire finale de ce Sudamericano nous tiendra donc en haleine jusqu’au bout.
Avec éventuellement un troisième larron, la Colombie. Après sa victoire très convaincante contre le Paraguay on attendait de revoir cette sélection cafetera face au tenant du titre, l’Équateur, dans un Campín encore une fois plein comme un oeuf. Si le début de match a été intense il a été assez pauvre en occasion malgré un Monsalve très inspiré. Comme face au Paraguay la libération est venue au moment où le stade a poussé. Après un festival le joueur du DIM a trouvé Cortés à droite de la surface. Si sa frappe a été repoussée par Napa, Córdova a mis le ballon dans son propre but d’une manière assez inexplicable. Napa, le portier d’Emelec, s’est imposé avant la pause devant Cortés et devant Castillo Manyoma pour permettre à la Tri de revenir aux vestiaires avec seulement un seul but de retard. Dos au mur on attendait une équipe équatorienne un peu plus entreprenante au retour des vestiaires. Elle n’aura eu qu’une seule véritable occasion avec une frappe de Cuero bien repoussée par Marquines. Dans le temps additionnel la Colombie est même passée proche de faire le break avec une frappe de Torres repoussée sur sa ligne par De la Cruz. À noter que cette victoire colombienne permettra de ne pas parler de deux situations litigieuses et assez illisibles dans la surface équatorienne avec un contact sur Monsalve et un autre sur Cabezas que l’arbitre n’a sanctionné ni d’un penalty ni d’un avertissement pour simulation. Destin complètement opposé pour les deux sélections. Avec six points la Colombie est presque qualifiée pour le Mondial alors que l’Équateur avec aucun point devra obligatoirement battre le Venezuela et le Paraguay.
Classement
Photo une : JUAN BARRETO/AFP via Getty Images