Alors qu’il ne reste plus qu’une place à prendre pour la prochaine Coupe du Monde, l’Uruguay a profité de l’avant-dernière journée pour s’échapper en tête. Et aura ainsi son destin en main lors de la finale face au Brésil.

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Il était question de survie pour ouvrir l’avant-dernière journée du Sudamericano. Équateur et Venezuela s’affrontaient pour le premier match du soir avec comme énorme poids sur les épaules d’une élimination en cas de défaite. Tout débutait par une polémique, l’ouverture du score de Brayan Alcócer dès la troisième minute – son cinquième but dans l’épreuve, le premier qui n’est pas sur penalty – semblant entachée d’une énorme faute de main. Ce but assommait néanmoins la Tri qui voyait son adversaire continuer de s’approcher des buts de Napa, Telasco Segovia s’offrant la deuxième possibilité, Alcócer passant proche du doublé au quart d’heure puis sur une autre occasion franche à la demi-heure sur un service parfait d’Andrés Romero, Néstor Jiménez puis Briant Ortega gâchant deux autres possibilités dans un premier acte globalement dominé par la Vinotinto, l’Équateur ne se montrant dangereux que trop rarement, souvent des pieds de José Kingler. Le deuxième acte voyait la Tri prendre le contrôle du match, Alan Minda se procurait la première situation, Óscar Zambrano envoyait ensuite un avertissement que le Venezuela ne prenait pas en compte. Mal lui en prenait. Car si la deuxième mi-temps était pauvre en occasions, Zambrano la faisait basculer d’entrée de temps additionnel en égalisant et surtout donc sauvant l’Équateur de l’élimination. Le Venezuela mène encore le bal avant l’ultime journée, il jouera sa place au Mondial face à une Colombie qui ne jouera plus rien, l’Équateur devant battre le Paraguay et espérer un miracle.

Luciano Rodríguez. Si vous suivez le Sudamericano depuis le début, vous ne devriez n’avoir que ce nom à la bouche tant le numéro 19 de la Celeste ne cesse d’éblouir durant cette compétition. Son but, sa merveille, inscrit face au Paraguay est venu ponctuer une nouvelle prestation d’envergure et surtout offrir un quatre sur quatre à un Uruguay qui a désormais son destin en main. Pourtant, rien n’a été facile pour la Celeste qui, comme bien d’autres, s’est pris dans les mailles du filet défensif tissé par les Guaraníes qui se montraient également dangereux sur le plan offensif, à l’image de Diego González ou encore Sebastián Quintana en fin de premier acte. L’Uruguay a aussi eu quelques situations, mais ne parvenait à poser sa patte comme il l’avait fait jusqu’ici. L’accélération céleste arrivait en deuxième période, avec une entame représentative de la force de l’équipe de Marcelo Broli, Álvaro Rodríguez allumant la première mèche. L’Uruguay prenait l’ascendant, appuyait sur les côtés et se heurtait à un mur, qui concédait cependant un trop grand nombre de fautes. C’est ainsi à la suite de l’une d’elles que Luciano Rodríguez a inscrit un nouveau golazo. Celui qui permet à l’Uruguay de sortir du piège et surtout de prendre seul les commandes de l’hexagonal à la veille de la finale.

Car le Brésil a fait la mauvaise opération de la soirée face à la Colombie. S’il y a quelques années, 2014 et 2015 notamment, les rencontres entre ces deux équipes ont été très tendues chez les A, la nouvelle génération a souhaité rendre hommage aux anciens. Avec même une touche argentine puisqu’après quatre minutes Marlon Gomes s’est pris pour Paredes et a envoyé un dégagement puissant dans le banc colombien, ce qui a évidemment généré un début de bagarre. Engagée, physique, cette première période a été assez pauvre en occasions franches. Une tête de Cabezas sans danger pour Kaique, titularisé dans les buts, une frappe déviée de Cortés à côté et un coup-franc en force de Manyoma encore une fois trop facile sur le gardien brésilien pour la Colombie. Une seule véritable occasion franche pour la Seleção avec une tête d’Andrey sauvée miraculeusement par Marquines. On attendait de voir si la tension allait baisser après la pause, elle est au contraire montée encore un peu plus. La faute à une faute aussi stupide qu’inutile de Kaique qui a frappé Manyoma avec les poings alors qu’il avait récupéré tranquillement un ballon sur corner. Rempli comme un œuf l’ambiance au Campín est encore montée d’un cran ; avant de retomber brutalement après la frappe molle de Puerta facilement stoppée par le portier. Ce match a définitivement basculé six minutes plus tard avec un deuxième excès d’engagement de Torres qui lui a logiquement valu le rouge. En gestion aucune des deux sélections n’a fait le forcing dans la dernière demi-heure pour arracher la victoire. Déjà qualifiée avant le match, la Colombie a perdu une occasion de faire tomber un grand et côté brésilien il faudra absolument s’imposer dimanche pour espérer remporter ce Sudamericano

Classement

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Photo: JUAN BARRETO/AFP via Getty Images. Avec Pierre Gerbeaud

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.