Alors que River résiste et s’accroche à son fauteuil de leader, les deux clubs d’Avellaneda réalisent la bonne opération de la semaine et se mêlent à la lutte pour le titre.
C’aurait pu être une semaine au cours de laquelle River Plate aurait pu sceller le tournoi. Fort heureusement pour le suspense, ce ne fut pas le cas. Première manche en milieu de semaine avec le match en retard à disputer sur le terrain d’el Arse de Martin Palermo à qui l’Argentine prédisait un calvaire. Mais Arsenal aura livré un match solide quand River se montrait en dedans, moins pressant et moins juste qu’à l’accoutumée, se contentant d’arracher le point du nul. Premier symptôme d’une fatigue naissante ?
La réponse allait être donnée dans la nuit de dimanche à lundi avec le choc au sommet de la neuvième journée : le déplacement chez son poursuivant direct à quatre points, Lanús. Le moins que l’on puisse dire est que la fatigue ne semblait pas peser sur les millonarios. Au terme d’une première mi-temps exceptionnelle d’intensité, le Granate, qui avait parfaitement exploité un contre animé notamment par Silvio Romero, virait en tête. River s’étant procuré les meilleures occasions ne s’avouait pas vaincu et allait revenir dans le second acte par l’inévitable Teo Gutiérrez. Le colombien, qui aurait pu donner la victoire à son club, inscrit son huitième but en neuf journées et permet aux hommes de Gallardo de conserver leur première place avant le Superclásico de dimanche.
Le Monumental accueillera pour l’occasion un Boca toujours aussi peu convaincant. Dominé jeudi par le Racing, les Xeneizes ont fait preuve d’une incroyable maladresse puis d’une inquiétante fébrilité avant de s’imposer sur la plus petite des marges face à un Quilmes venu pour défendre et souvent limité. Reste que ce succès permet à Boca d’aborder ce grand rendez-vous dans le calme, lui qui se rendre au Monumental avec comme seule mission de faire tomber son éternel rival pour la première fois de la saison, River étant le dernier invaincu du tournoi.
Dernier invaincu car en clôture de la journée, Newell’s est tombé chez lui face à un aussi redoutable que séduisant Banfield, Almeyda n’hésitant pas à se déplacer à Rosario avec un milieu à deux meneurs Erviti – Cazares, l’ancien de Boca occupant une position plus reculée que l’ancien de River. Bilan, le Taladro a récité son texte avec brio, tuant le match dès la première mi-temps avant que Servio ne se mue en sauveur sur un penalty de Maxi Rodriguez et que la merveille Juani Cazares ne vienne sceller définitivement la rencontre.
Avec Vélez qui n’en finit plus de tomber (battu par un excellent Estudiantes), la très belle affaire de la semaine est pour le duo d’Avellaneda. Laminé au Monumental la semaine passée, Independiente s’est remis en marche. Une merveille de Federico Mancuello, un but de Méndez alors que le Rojo jouait en infériorité numérique, et les hommes d’Almirón dominent un Rosario Central toujours aussi poussif en déplacement (5 victoires et 2 nuls pour donc 10 défaites (toutes compétitions confondues) en 15 déplacements en 2014). Conséquence, Independiente est aujourd’hui à trois points de River, deux points devant son rival local, équipe de la semaine, le Racing.
La folle semaine de La Academia a débuté par les 34 dernières minutes à terminer dans une Bombonera quasi-vide avec pour mission de remonter un but. Il n’aura fallu que 17 minutes, la première mi-temps de ce drôle de match, pour que les hommes de Cocca retournent la situation. Un doublé de l’ancien millonario Gustavo Bou achevait les Xeneizes et annonçait une fin de semaine en feu d’artifice. Car trois jours plus tard, le duo Acuña – Bou récidivait sur le terrain de Belgrano. La formidable machine à contrer mise en place par Cocca laminait les Piratas rapidement réduits à dix puis à neuf, dépassés par le Racing. Revenu à cinq points de River, qu’il recevra à trois journées de la fin, le Racing se prend à rêver d’un nouveau titre qui le fuit depuis 13 ans.
Résultats
Classement
Les buts
