
Ce devait être un week-end sans surprises. Mais il faut croire que la Primera Division bolivienne ne sait pas être sage. La sixième journée de son Apertura pourrait bien avoir été un tournant.
Lorsque le leader invaincu se déplace chez l’avant-dernier encore en quête de son premier succès, les bookmakers n’ont pas pour habitude de miser bien gros sur autre chose qu’une victoire du leader. Au moment de se déplacer à Warnes, Bolívar pensait pouvoir bénéficier d’un week-end tranquille, Sport Boys et ses trois nuls et deux défaites n’apparaissant pas comme un adversaire si redoutable. C’est en cela que le football reste génial. Deux occasions d’entrée de match, deux buts, Sport Boys n’aura mis que neuf minutes pour faire vaciller le leader. La Academia allait alors tenter de se ruer à l’assaut des buts adverses pour rapidement revenir dans le match mais les hommes de Xabier Azkargorta ne parviendront jamais à refaire surface. Emmené par un excellent Anderson Gonzaga, auteur de deux buts et une passe décisive, Sport Boys profite ensuite de l’expulsion injustifiée du portier de Bolívar et atomise le leader 5-0, décrochant ainsi un premier succès en six journées sous forme de feu d’artifice. Ecarté de la tête de la sélection, touché par le décès de son père, Azkargorta vit ainsi l’une de ses pires semaines depuis son arrivée en Bolivie et doit désormais relancer un Bolívar sorti totalement assommé de cette rencontre.
D’autant que derrière, ils sont trois à en profiter. En ouverture de la journée, The Strongest accueillait Blooming, co-leader, et n’en a fait qu’une bouchée. Un but d’entrée, une pression constante qui finit par faire craquer son adversaire en fin de seconde période, les Tigres s’imposent 4-0 restant désormais invaincus chez eux face à Blooming depuis près de 7 ans !
Autre bénéficiaire de la journée, le Real Potosí. Chez eux, le León Imperial maintien son invincibilité depuis le début du tournoi et fait tomber pour la première fois un Jorge Wilstermann dont le manque d’efficacité offensive, pointé du doigts par son président durant la semaine précédant le match, aura fini par coûter.
Mais s’il faut un grand gagnant, c’est San José. Eternel « beautiful loser » du football bolivien, le club d’Oruro s’impose en match en retard de la troisième journée en milieu de semaine face au Nacional Potosí avant d’enchaîner face à Universitario de Pando ce week-end grâce à son meilleur buteur Gil Parada et un but arraché dans les derniers instants par Wilder Zabala.
A noter enfin le match fou de la semaine entre Universitario et Petrolero. Au bord de la crise, le champion sortant a d’abord semblé tranquillement gérer la rencontre, menant 2-0 puis 3-1 à 25 minutes de la fin du match avant de se faire reprendre dans le dernier quart d’heure puis finalement libérer ses supporters après une série de trois penalties sifflés par l’arbitre Edson Rios dans les 10 dernières minutes.
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