
Tandis que Cruzeiro voyageait dans le Rio Grande do Sul pour tenter de remonter deux buts face au Grêmio, l'International effectuait le trajet inverse pour affronter l'Atlético Mineiro avec un seul but de retard.
Récompensés de leur belle prestation la semaine passée, ce sont les mêmes hommes que nous avons retrouvé à l'Independencia de Belo Horizonte pour l'Internacional. Seul Paulão en défense et Alex au milieu étaient laissés au repos au profit d'Ernando et de Valdivia. Chez les mineiros, pas de surprises, Marcelo Oliveira proposait une grosse feuille de match avec Robinho, Pratto, Otero (on fire ces derniers temps), Erazo et compagnie. De toute manière l'Atlético possède un effectif si riche qu'il pourrait quasiment aligner deux équipes A différentes !
Si l'équipe alignée par Celso Roth au match aller, et donc reconduite au retour, donnait l'impression d'un manque d'intérêt pour la Copa, la jolie performance des rouges mercredi dernier a semble-t-il ravivé la flamme de l'ambition. Ainsi l'Inter se montre dangereux dès les premières minutes de jeu, à l'image de Valdivia dont le coup de pied le démange visiblement beaucoup, mais qui manque le cadre puis butte sur Victor. Mais le chevelu milieu gaucho était décidément en verve hier soir : à la 27e minute, d'une passe technique et bien sentie, il lance Anderson sur le côté droit de la surface, qui remet pour Aylon. Bien placé au point de pénalty l'attaquant ajuste le portier mineiro du plat du pied, 1 à 0. Heureusement pour l'Atlético, il y a Robinho. Juste avant la mi-temps, le numéro 7 du Galo égalise d'une frappe croisée efficace. A l'abri les noirs et blancs ? Pas pour longtemps. Fait rare au regard de sa très bonne saison, Victor foire totalement son contrôle sur une bête passe en retrait, seulement quelques secondes après l'égalisation. Anderson a bien suivi et sanctionne l'approximation du pauvre gardien de but. 2 à 1, égalité parfaite au score global, le match est relancé et l'Atlético commence à sérieusement avoir les miquettes. Heureusement pour l'Atlético, il y a Robinho (Queu-a ? On l'a déjà dit?). Cette fois passeur, le petit Robin remise en une touche délicate pour Pratto. Contrôle et pan ! Deux buts partout. Malgré une grosse envie, l'Inter ne parviendra plus à se refaire. L'Atlético Mineiro est en finale.
A Porto Alegre, la seconde demi-finale n'a pas été aussi animée. Plus ou moins déjà sûr de son fait, le Grêmio de Renato Gaucho a verrouillé la rencontre, grâce à la rigueur de ses paires défensives axiales : Walace et Maicon dans l'entre-jeu, Pedro Geromel et Kannemann en charnière centrale. Ce dernier, en mode roc impassable, n'a d'ailleurs pas manqué de faire honneur à la réputation des défenseurs argentins en caressant l'arcade de William à l'aide de son coude. L'ex joueur de San Lorenzo s'en sort miraculeusement sans carton et sans suspension, il sera utile au Tricolor du sud pour la finale. Car oui, malgré une bonne volonté affichée,a Raposa n'est pas parvenu à faire bouger les choses. Victime de son impuissance chronique, en atteste un De Arrascaeta aux abonnés absents, les hommes de Mano Menezes se sont montrés volontaires mais bien trop faibles pour forcer le bloc gaucho. Match nul et vierge de but. Grêmio se hisse donc facilement pour l'ultime affrontement. Une voie en or vers la Libertadores pour une équipe, qui rencontre de grandes difficultés à atteindre le G6 en championnat.
L'Atlético Mineiro recevra donc Grêmio le 23 novembre prochain à Belo Horizonte, pour le match aller de la finale.


