Après le sacre de Palmeiras en 2016, le Brésil du football reprend le chemin des terrains pour la 61e édition de son Brasileirão. Ne manquait plus que son guide complet sur LO pour bien débuter.
Brésil : Bilan 2016
Les favoris
Atlético Mineiro
Une seule étoile brille au-dessus de l’écusson de l’Atlético Mineiro, et c’est bien là leur problème. Pourtant, le club met depuis plusieurs années les petits plats dans les grands pour être à la hauteur de ses ambitions : Refonte du Centre Technique, le meilleur du pays selon Eurosport et la bande à Messi qui insiste pour s’y entrainer dès qu’elle pose un pied au Brésil, un projet de nouveau stade flambant neuf qui avance bien et, surtout, un recrutement galactique ! Fred, Robinho, Erazo, Fabio Santos, Cazares et Otero étaient déjà là l’année dernière, Marlone (prix Puskás), Adilson, Felipe Santana (ex-Borussia), Rafael Moura et Elias (ex-Corinthians de Tite) les ont rejoints. Reste donc à Roger Machado, nouveau coach des alvinegros, 42 ans seulement et vrai gros pari du club en 2017, de parvenir à aligner ces astres, trop dilettantes en 2016, pour enfin ramener le Brasileirão de leur côté de Belo Horizonte. À force de faire de l’astronomie, o Galo finira bien par décrocher la lune.
XI type : Victor, Fabio Santos, Erazo ou Felipe Santana ou Gabriel, Leonardo Silva, Marcos Rocha, Rafael Carioca, Elias, Otero, Robinho, Cazares ou Marlone, Fred
Flamengo
Longtemps dans la course pour le Brasileirão 2016 avant d'être distancé par Palmeiras, Flamengo sera une nouvelle fois l'un des favoris du championnat national. Flamengo s'est renforcé en 2017 avec notamment l'arrivée de Darío Conca et de l'international colombien Berrío, vainqueur de la Copa Libertadores 2016. Le Péruvien Trauco a pour sa part parfaitement fait oublier le départ de Jorge. Toujours blessé, Conca n'a pas encore joué pour Flamengo, qui pourra également compter sur l'ancien lyonnais Ederson, blessé depuis dix mois. Leader d'un groupe compliqué en Copa Libertadores (lire Copa Libertadores 2017 : muy caliente), le club carioca a parfaitement débuté l'année 2017 en remportant le championnat de l’État de Rio de Janeiro, face au rival Fluminense. Invaincu tout au long du championnat, Flamengo a pu compter sur Paolo Guerrero, qui réalise sa meilleure saison avec le club, terminant meilleur buteur du championnat carioca. Diego est toujours l'idole du Maracanã et mène parfaitement le jeu du Mengão alors que Rever assure la solidité défensive de l'équipe. Avec un groupe conséquent, on suivra aussi les débuts en équipe pro de la pépite Vinícius Júnior. À seulement 16 ans, il devrait rapidement effectuer ses débuts dans le Brasileirão, avant un probable transfert au Real Madrid. Il faudra cependant surveiller le calendrier, Flamengo étant toujours engagé en Copa Libertadores et en Coupe du Brésil, mais les supporters peuvent croire au Hepta, huit ans après le dernier Brasileirão remporté par le Mengão.
XI type : Alex Muralha, Para ou Rodinei, Rafael Vaz, Trauco, Márcio Araújo ou Romulo, Willian Arão, Diego, Everton, Berrío, Paolo Guerrero
Grêmio
Grêmio a terminé le dernier Brasileirão à une décevante 9e place mais a assuré sa qualification en Copa Libertadores grâce à une nouvelle victoire en Coupe du Brésil. Toujours entraîné par Renato Gaúcho, le Grêmio a déçu lors du championnat gaúcho, avec une élimination en demi-finale contre le futur vainqueur Novo Hamburgo. Grêmio n'a plus remporté le Gauchão depuis 2010 mais court après d'autres objectifs. Leader de son groupe de Libertadores, Grêmio est quasiment déjà qualifié pour la suite de la compétition et affiche ses ambitions pour le Brasileirão. Basé autour d'une solide défense, Grêmio pourra également compter sur un secteur offensif dense avec Luan, Lucas Barrios, Fernandinho, Miller Bolaños et Pedro Rocha. À 24 ans, le champion olympique Luan doit mener les siens vers une qualification en Copa Libertadores, et si possible, vers le titre. La clé sera la régularité, comme le souligne le gardien Marcelo Grohe : « Le Brasileirão nécessite de la régularité. Les dernières années, on a perdu la possibilité de disputer le titre en s'inclinant dans des matchs où on était favoris. En parallèle, on a un bon bilan contre les grosses équipes. Il faut avoir cette régularité. C'est comme ça que Cruzeiro, Palmeiras, Corinthians et les autres ont été champions. »
XI type : Marcelo Grohe, Léo Moura, Pedro Geromel, Kannemann, Marcelo Oliveira, Ramiro, Jailson ou Michel, Miller Bolaños ou Everton, Pedro Rocha ou Fernandinho, Lucas Barrios, Luan
Palmeiras
En 2016, Orwell avait raison : les cochons ont pris le pouvoir. Pour 2017, le champion en titre compte bien le garder et est le principal candidat à sa propre succession. Contrairement aux déboires vécus par le Cruzeiro 2014 et le Corinthians 2015, dépouillés par l’Europe et la Chine après leur victoire, Palmeiras a su garder son effectif (à l’exception de Gabriel Jesus, bon, ok, c’est pas rien, mais c’est tout) et même le renforcer intelligemment. Subsistent quelques incertitudes : Si Felipe Melo, Guerra et Michel Bastos se sont déjà bien acclimatés, le Verdão se cherche encore un top buteur tant la recrue vedette Borja peine à être décisif, à ce rythme-là il pourrait même perdre sa place au profit de sa doublure, le trentenaire Willian, bien plus efficace. Réglages encore, le pari de l’entraineur à cote montante Eduardo Batista n’a pas tenu face aux résultats poussifs et à l’impatience de la diretoria, qui n’a pas mis trop de temps à réfléchir quand Cuca, le coach du titre, s’est pointé à Barra Funda pour reprendre les manettes. Quoi qu’il en soit : Le porc sera difficile à saigner.
XI type : Prass, Jean, Vitor Hugo, Mina, Michel Bastos, Felipe Melo, Guerra, Tchê Tchê, Dudu, Borja ou Willian, Roger Guedes
Santos
« Plaignez, plaignez la baleine
Qui nage sans perdre haleine
Et qui nourrit ses petits
De lait froid sans garantie.
Oui mais, petit appétit,
La baleine fait son nid
Dans le fond des océans
Pour ses nourrissons géants.
Au milieu des coquillages,
Elle dort sous les sillages
Des bateaux, des paquebots
Qui naviguent sur les flots. »
(Robert Desnos, Chantefables, 1944-1945)
Les petits baleineaux ayant terminé 2016 en dauphins (Thiago Maia, Zeca, Vitor Bueno ou encore Lucas Lima bien entendu), seront à nouveau de la partie pour cette année, toujours aussi bien épaulés par les vieux marsouins Ricardo Oliveira, Renato et Donizete, venu du Minas pour mettre des boites à Vila Belmiro. S’ils se montrent aussi appliqués et talentueux que l’année dernière, les santistas de Dorival Jr auront leur mot à dire dans la course au titre, cela ne fait aucun doute. Un trophée national qui leur échappe depuis 2004... cétacé long.
XI type : Vanderlei, Zeca, Braz, Verissimo, Ferraz, Thiago Maia, Renato, Bruno Henrique, Lucas Lima, Vitor Bueno, Ricardo Oliveira

Outsiders
Atlético Paranaense
Sixième l'an passé, l'Atlético-PR a été l'une des bonnes surprises du dernier Brasileirão, parvenant à se qualifier pour la Copa Libertadores. Actuellement troisième du groupe mais toujours en course pour une qualification en huitième de finale, l'Atlético-PR s'est cependant lourdement incliné en finale du championnat paranaense, avec une défaite 3x0 contre le rival Coritiba. Le calendrier sera là aussi particulièrement dense, et le Furação doit déjà faire face aux blessures. Paulo Autuori devra donc gérer intelligemment son groupe pour faire bonne figure sur tous les tableaux, à commencer par le Brasileirão. On suivra avec intérêt les performances de Wewerton et Lucho Gonzalez, alors que Grafite, 38 ans, est plus en difficulté cette saison avec un seul but en douze matchs.
XI type : Wewerton, Zé Ivaldo, Paulo André, Thiago Heleno, Sidcley, Matheus Rossetto, Felipe Gedoz, Lucho Gonzalez ou Carlos Alberto, Douglas Coutinho, Nikão ou Pablo, Felipe Gedoz ou Grafite
Corinthians
Si le Timão garde une certaine crédibilité pour naviguer parmi les plus beaux bâtiments de ce Brasileirão 2017, ce n’est pas vraiment grâce à ses recrues phares, parmi lesquels le talent de Jádson souque péniblement entre le recyclage de Jô et l’incompréhensible venue de Kazim-Richards, la terreur de la ville rose. Ce n’est pas non plus grâce à l’aura du timonier, Fabio Carille, à la tête de l’équipe pro par défaut, tel un vulgaire Franck Passi, et dont on ne peut vraiment dire s’il saura tenir la barre jusqu’au bout. Non, si on peut croire en un coup d’éclat du Corinthians cette année, c’est bel et bien grâce à ses mousses, grâce à ceux qui n’ont pas encore de nom : Ángel Romero, Maycon, Gabriel Girotto, Guilherme Arana, Leo Jabà, Leo Principe, Pablo (que les borderdelais connaissent un peu), Balbuena ou encore Pedro Henrique. Cette classe biberon dont les plus anciens n’ont que 25 ans et qui porte la moyenne d’âge de l’équipe à 24 ans, a réalisé un championnat Paulista du tonnerre avec le titre à la clé. Ces jeunes corsaires viendront sans nul doute taquiner les plus gros galions, peut-être même pour repartir avec le trésor.
XI type : Cássio, Guilherme Arana, Pablo, Balbuena, Fágner, Gabriel Girotto, Ángel Romero, Maycon, Rodriguinho, Jádson, Jô
Cruzeiro
Beaucoup de prêts et pas mal de fin de contrat, 28 départs en tout : On peut dire que Mano Menezes a sorti le balai et fait le grand ménage de printemps dans le terrier de la Raposa. En contrepartie, Mano a fait quelques achats malins : Lui Caicedo, l’un des cadres de l’Independiente Del Valle qui a surpris la Libertadores 2016, Diogo Barbosa, pièce maitresse de la hype Botafogo l’an passé, Thiago Neves, valeur sûre nationale de retour du Golf, ainsi qu’Hudson, au talent plus modeste mais déjà bien intégré au groupe. Tout ce petit monde vient renforcer un groupe qui avait passé une année 2016 compliquée mais terminée dans la positive attitude chère à Raffarin et Lorie. Une demie de Coupe du Brésil et un parcours très correct en championnat Mineiro plus tard, Rafael Sobis, De Arrascaeta et leurs copains peuvent légitiment s’imaginer jouer les troubles fête pour les places d’honneur. Le renard est à nouveau chenapan.
XI type : Rafael, Diogo Barbosa, Caicedo, Léo, Mayke, Henrique, Hudson, Rafinha, De Arrascaeta, Rafael Sobis, Thiago Neves ou Ramon Abila
Fluminense
Bien que qualifié pour le second tour de la Copa Sudamericana, Fluminense est en difficulté lors des derniers matchs, avec notamment deux défaites en finale du championnat carioca, contre Flamengo. Avec un effectif limité par les difficultés financières du club, Fluminense sera certainement trop juste pour inquiéter les cadors du championnat, mais pourrait parfaitement jouer son rôle de poil à gratter avec sa paire de milieux équatoriens, Junior Sornoza et Jefferson Orejuela. Le club songe également à signer Maicon, ancienne révélation du Brasileirão 2009, justement du côté de Fluminense, avant de passer sept ans au Lokomotiv Moscou. À l'image de ces dernières semaines, on imagine un championnat contrasté pour Fluminense, malgré le retour sur le banc de touche d'Abel Braga, vainqueur du Brasileirão 2012. On suivra également de près les performances de Richarlison. Celui qui vient de fêter ses 20 ans a été la révélation du championnat carioca, auteur de huit buts et de dribbles déconcertants.
XI type : Diego Cavalieri, Lucas, Renato Chaves, Henrique, Léo, Sornoza, Orejuela, Marquinho ou Wendel, Richarlison, Marcos Junior ou Wellington Silva, Henrique Dourado ou Pedro
São Paulo
Résultats extrêmement décevants, torcedores envahissant le camp d’entrainement et molestant certains joueurs, dieu que 2016 fut morose pour le Tricolor. Heureusement, le board du club bouclait ce mauvais cru chassant la grisaille et promettant que l’on ne les y reprendrait plus. Dès les premiers mois, les actes ont accompagné les paroles : Le Mythe Rogério Ceni prenait place sur le banc, après une année de formation à Londres et l’effectif se dotait de beaux atouts tels que Wellington Nem, Cicero, Jucilei mais surtout le goleador argentin Lucas Pratto. Sauf que tout ne se passe pas comme prévu. Sèchement battu en demie du Paulista par le Timão, le SPFC a également déjà dit au-revoir à la Coupe du Brésil ainsi qu’à la Sudamericana (lire Copa Sudamericana 2017 : Cruzeiro et São Paulo à la trappe) et, sur le terrain, Ceni ne parvient pas encore à dégager une vraie équipe type (27 joueurs déjà utilisés sur 29). Heureusement que Cueva et le tout jeune Luiz Araujo sont là pour donner un peu de fun et d’espoir aux são-paulinos. Tout y est au Morumbi, y a plus qu’à ! Si São Paulo chasse sa déprime et retrouve une bonne dynamique, la saison sera bonne ou très bonne. Sinon faudra penser à une thérapie de groupe.
XI type, enfin... : Renan, Junior, Rodrigo Caio, Maicon, Buffarini, Cicero, Thiago Mendes, João Schmidt, Cueva, Luiz Araujo, Lucas Pratto
Botafogo
Auteur d'une très belle cinquième place l'an dernier, on imagine le Brasileirão 2017 plus compliqué pour le Fogão. Jamais vraiment convaincant dans le championnat carioca, ni en Copa Libertadores malgré une deuxième place dans le groupe A, Botafogo doit faire en plus face à quelques tumultes au sein du club. On annonce l'attaquant Roger insatisfait au club alors que Sassá a créé plusieurs fois la polémique et n'a toujours pas prolongé son contrat. Marcelo a pour sa part été accusé d'agression par son ex-femme. Au rayon des bonnes nouvelles, le retour imminent de Jefferson, blessé depuis un an. Le portier de 34 ans, au club depuis 2009, devrait permettre au vestiaire de trouver un peu de stabilité. Sans réel buteur fiable (Sassá est le meilleur buteur de l'équipe cette saison avec 6 buts en 16 matchs), on gardera un œil sur les performances de Camilo, qui devrait être l'un des hommes forts de ce Fogão cru 2017.
XI type : Gatito Fernandez ou Jefferson, Emerson Santos, Joel Carli ou Marcelo, Emerson Silva, Victor Luis, Bruno Silva, João Paulo, Camilo, Guilherme ou Rodrigo Pimpão, Roger, Sassá
Chapecoense
Vamo vamo Chape ! Cinq mois après la tragédie aérienne, Chapecoense a remporté un nouveau titre, le championnat catarinense, et, pour la première fois de son histoire, réussit à conserver son trophée après celui de 2016 remporté par les eternos guerreiros. Chapecoense a réussi son premier pari, se reconstruire dans la sérénité et rester fidèle aux valeurs du club. Mais la saison risque d'être difficile, en raison d'un calendrier éprouvant, qui pourrait cependant s'alléger avec une élimination probable dès le premier tour de la Copa Libertadores. Défaits 4x1 lors de la Recopa Sudamericana contre les amis de l'Atlético Nacional (lire Recopa Sudamericana 2017 : L’Atlético Nacional champion), Chapecoense cherchera avant tout à se maintenir parmi l'élite, avec un groupe évidemment nouveau (25 recrutements à l'intersaison). L'équipe se cherche encore et ne devra pas laisser filer trop de points dans les premières journées du championnat, alors qu'il faudra encore jouer en Libertadores et en Coupe du Brésil. La saison devrait donc être longue et éprouvante et on attend le retour à la compétition de deux survivants du crash, Alan Ruschel et Neto.
XI type : Artur Moraes, Apodi Douglas Grolli, Nathan ou Luiz Otávio, Reinaldo, Andrei Girotto, Luiz Antonio, João Pedro, Nadson, Rossi ou Wellington Paulista, Túlio de Melo ou Arthur
Ponte Preta
Sympathique empêcheuse de tourner en rond lors du Brasileirão 2016, la guenon continue d’échapper avec agilité à ses prédateurs. Pourtant démunie de son coach Eduardo Baptista, l’équipe de Campinas, dans l’Etat de São Paulo, a réalisé un parcours très prometteur en championnat Paulista. Vice-championne de l’estadual, lors duquel le gros Plameiras d’Eduardo Baptista justement, a été étrillé 3 à rien en demie, la Macaca est de nouveau en course en Sudamericana et rêve de rééditer l’exploit de 2013 où elle avait été finaliste. Mais soyons réaliste. Malgré le retour au bercail de Fernando Bob et les arrivées de Lucca du Corinthians ou de ce vieux briscard d’Emerson Sheik, Ponte Preta a perdu de précieux atouts tel que Wellington Paulista et Grolli mais surtout : le buteur William Pottker parti relever l’Internacional en Série B. En plus, avec un gus comme Gilson Kleina aux manettes le message est clair : l’objectif c’est le maintien ! Ça devrait le faire : La guenon parait solidement accrochée à sa branche.
XI type : Aranha, Nino Paraiba, Marllon, Yago, Jeferson, Lucca, Elton, Bob, Jàdson, Clayson, Emerson Sheik
Maintien
Avaí
L'an dernier, on avait beaucoup aimé l'América-MG, malgré la dernière place au classement du petit lapin. Promu cette année après une deuxième place en Série B, Avaí peut devenir l'équipe la plus sympathique du Brasileirão. Car la saison risque d'être compliquée pour Avaí, en raison d'un effectif limité. On se souvient notamment de la saison 2015, avec une relégation lors de l'ultime journée. Défait en finale du championnat catarinense contre la Chapecoense, Avaí cherchera avant tout à assurer son maintien parmi l'élite alors que le mercato n'est pas encore tout à fait terminé. Allez, on y croit (un peu).
XI type : Kozlinski, Leandro Silva, Alemão, Airton, Capa, Simião, Judson, Caio César ou Diego Jardel, Marquinhos, Denilson, Junior Dutra ou Romulo
Atlético Goianiense
Large vainqueur de la Série B avec dix points d'avance sur le deuxième, on a du mal à voir l'Atlético-GO répéter l'exploit cette année. Le maintien sera le seul objectif du club, malgré quelques jolis coups sur le marché des transferts avec Walter et Breno, l'ancien défenseur de São Paulo et du Bayern Munich. L'Atlético-GO est la plus jeune équipe du Brasileirão et le joueur le plus âgé de l'équipe, Roger Carvalho, a seulement 30 ans ! Ça risque donc de manquer un peu d'expérience et on pourrait assister à quelques larges victoires des adversaires du club goiano, même si on ne désespère pas de voir le club faire trembler les plus gros à la Serra Dourada.
XI type : Klever, Daniel Borges, Breno, Roger Carvalho, Bruno Pacheco, Abuda, Betinho, Jorginho, Wanderson ou Negueba, Willian, Walter ou João Pedro
Bahia
Bahia, on ne peut qu’adorer. Parce que Salvador et son Pelourinho sont beaux, parce que l’Arena Fonte Nova est belle (et qu’on y a plié les petits suisses en 2014), parce que le maillot est classe, parce que les plages sont paradisiaques, parce que la moqueca et les acarajés sont des mets divins, parce que la samba, la capoera et même Michael Jackson tiens (les vrais savent) ! Sauf que ça va être tendu du maillot de bain. Allione et Matheus Sales de Palmeiras, le vieux cafétéro Pablo Armero ainsi que le jeune são-paulino Matheus Reis sont venus donner une touche Série A à l’effectif promu, mais cela reste léger. Les hommes de Guto Ferreira ont d’ailleurs été toisé par l’honni Vitória en estadual. Pour Bahia il s’agit de rapidement se mettre dans le bain car on pressent que l’esprit est encore à l’étage inférieur. Tiens, Hernane, capitaine et buteur du club s’est pété le tibia et va rater les trois premiers mois de compet’. Ça commence bien.
XI type : Jean, Armero, Èder, Lucas Fonseca, Eduardo, Renê Junior, Matheus Sales, Régis, Allione, Zé Rafael, Hernane ou Gustavo
Coritiba
Ça va être dur cette saison pour Coritiba. C’était déjà dur en 2016. L’année d’avant aussi d’ailleurs. Puis celle encore d’avant, pareil... bon en fait c’est compliqué tous les ans pour la Coxa. Surtout que les blancs et verts ont perdu Kazim-Richards au mercato... Kazim-Richards les amis, vous rendez vous compte ! Non, on déconne, il avait été nul l’année dernière et il est parti l’être au Corinthians. En revanche les coritibanos ont perdu Veiga et Amaral, c’est moins ronflant, certes, mais si le club est encore parmi l’élite, ils n’y sont pas étrangers. Du coup on dit bonjour à Anderson, tricard en Europe et à l’Internacional, qu’il a contribué à faire descendre, on dit coucou à Alecsandro, expérimenté mais plus proche de la fin qu’autre chose, à Henrique Almeida tricard au Grêmio, ou encore William Matheus, autre raté haut-garonnais. Bon, bon, bon, on est taquin, mais en attendant Coritiba a fait le taf en estadual et tapé le rival Paranaense 3 à rien en finale chez eux. Circonspects nous sommes, donc, mais le vert étant symboliquement la couleur de l’espoir...
XI type : Wilson, William Matheus, Werley, Walisson, Juninho, Anderson, Alan Santos, Edinho, Henrique Almeida, Kléber, Iago
Sport Recife
Championnat pernambucano, Copa Nordeste, Copa Sudamericana, Sport a été bien occupé pour ce début de saison 2017, à tel point que la finale retour du Pernambucano n'aura lieu qu'à la mi-juin. Après le 1x1 contre Salgueiro en finale aller, Sport peut espérer décrocher son 41e championnat d’État. Sport affrontera également en finale de la Copa Nordeste l'EC Bahia les 17 et 24 mai. Le calendrier sera donc surchargé pour commencer le Brasileirão et il ne faudra pas perdre de points trop rapidement. Auteur d'une 14e place l'an dernier, à quatre points de la relégation, Sport devra avant tout s'éviter une saison galère – le championnat s'annonçant particulièrement homogène en bas de tableau – avant d'éventuellement jouer les trouble-fêtes, s'appuyant notamment sur le duo Diego Souza – André en attaque et l'international chilien Mena en défense.
XI type : Magrão, Samuel Xavier, Ronaldo Alves, Durval, Mena, Rithely, Fabricio ou Ronaldo, Everton Felipe, Diego Souza, Rogério ou Leandro Pereira, André
Vasco
Vasco a laissé sa couronne de champion de Rio au Flamengo, après deux titres en 2015 et 2016. De retour après un an au purgatoire où Vasco a terminé à la troisième place de Série B, le club de Nenê peut nourrir certains espoirs lors de ce Brasileirão. Avec un groupe stable, Vasco pourra s'appuyer sur une grosse défense, qui sera encore renforcée par l'arrivée probable de Paulão, ancien capitaine de l'Internacional. Les buts seront gardés par l'Uruguayen Martín Silva. Le président du club Eurico Miranda a annoncé l'objectif d'une qualification pour la Copa Libertadores, compétition que Vasco n'a plus disputée depuis 2012. Ça risque d'être un peu juste, malgré les nombreuses places qualificatives offertes aux clubs brésiliens et la présence de Nenê, toujours en forme à 35 ans. L'ancien Parisien est proche de compléter la marque des 100 matchs avec Vasco, puisqu'il a actuellement disputé 99 matchs pour 38 buts. Il sera accompagné de Luís Fabiano, o Fabuloso, de retour au Brésil après un an en Chine, et auteur de 118 buts dans le Brasileirão.
XI type : Martín Silva, Gilberto, Rodrigo, Rafael Marques, Henrique, Jean, Douglas, Yago Pikachu, Nenê, Thalles ou Guilherme Costa, Luís Fabiano
Vitória
Du côté du Vitória, 2017 doit être une saison de confirmation. 2016 avait été pour les victorianos une année laborieuse, lors de laquelle ils auront toujours flirtés avec la zone rouge sans pour autant n’avoir rien montré d’intéressant. Du Dijon 2017 quoi. En plus ça matche au niveau des couleurs. Alors, pour contrebalancer la perte du prodigieux Marinho qui était en grande partie responsable du maintien l’an passé, les bahianais ont recruté de l’expérience, du rodé à l’élite : Leandro Salino revenant de Grèce, Paulinho du Flamengo, André Lima du Paranaense, Patric du Galo mais surtout Pisculichi de River Plate et le toujours très fin Cleiton Xavier, champion en titre avec Palmeiras. La légende serbe du Flamengo Dejan Petković a pris place sur le banc, ce sera son premier gros club, et donc un pari pour le Vitória. Pour le moment la mayonnaise prend, l’équipe rend de bonnes copies et a remporté le championnat de Bahia. Pour le moment ils sont derniers du Brasileirão. A cause de l’ordre alphabétique hein, n’allez pas croire que...
XI type : Fernando Miguel, Patric, Kanu, Alan Costa, Euller, Uillian Correia, Cleiton Xavier, Willian Farias, David, André Lima, Paulinho
Par Simon Balacheff et Marcelin Chamoin pour Lucarne Opposée


