Pendant que les favoris nous font le coup du faux départ ou bien sont victimes de carapaces vertes (évitables pourtant), les outsiders prennent le contrôle du Brasileirão, les indiens de la Chape en chefs de file. La troisième journée du Brasileirão t’invite dans son tipi, Ugh !

Brésil – Brasileirão 2017 : Guide de la saison

Ne nous emballons pas, il n’y a eu que trois rencontres de disputées pour le moment. Mais tout de même, fichtre, où s’arrêtera l’incroyable histoire de Chapecoense ? Le Verdão do Oeste recevait son rival promu, la petite Avaí, dans son Arena Condá, et n’a mis qu’une mi-temps pour gober son adversaire. Intenables dans leurs couloirs, Apodi et Reinaldo n’ont cessé d’apporter le danger aux abords de la surface azurra. C’est d’ailleurs ce dernier qui marquera le but du break, d’une frappe soigneusement placée à la 38e, bien servi par Arthur Caike. 10 minutes avant lui, c´était Wellington Paulista qui ouvrait le score sur un décalage d’Arthur, qui s’offre un doublé de passe dé’. On contrôle ensuite la seconde mi-temps et on prend la première place du championnat, pour la première fois de son histoire, c’est facile le foot à Chapecó.

Bien calés dans le sillage des indiens, le Corinthians et Cruzeiro ne sont devancés que par la différence de but. Si les premiers cités sont allés prendre 3 points de circonstance à l’Atlético Goianiense grâce à leur homme en forme du moment, Rodriguinho, la Raposa de Belo Horizonte est pour sa part allée pêcher une victoire de prestige parmi la poiscaille de Santos. Sans Lucas Lima, les pensionnaires de Vila Belmiro ont peiné à trouver des solutions dans les 30 derniers mètres et ont fini par se faire avoir par l’opiniâtreté des bleus, sur un contre bien conclu par Ramón Ábila et Thiago Neves, tous deux entrés en seconde mi-temps. Bien vu Mano. Cruzeiro perd en revanche son meneur de jeu uruguayen De Arrascaeta, touché au genou, au moins jusqu’à début août. Pas cool Mano.

Les deux leaders de la précédente journée ont, pour leur part, eu un gros coup d’arrêt. Un sale coup d’arrêt. Bon, un gros et sale coup d’arrêt. Fluminense d’abord, qui ouvrait le bal samedi après-midi à l’heure où sautent les premières capsules d’Antartica. Les tricolor das Laranjeiras ont capoté dans les dernières secondes du classico carioca contre Vasco : Alors que l’égorgeur Henrique Dourado lui avait donné l’avantage grâce à une double salve de pénalty, après que Luis Fabiano a ouvert la marque pour Vasco, Flu va se laisser rejoindre sur un joli combo crochet-frappe d’Escobar, puis va finalement craquer à la 93e, abattu par une frappe à bout portant d’un Nenê pourtant dépourvu d’écarteur nasal.

C’est encore un peu plus grinçant pour le Grêmio, en déplacement à Recife. Devant au tableau d’affichage par deux buts d’écarts dès la 17e minute, les gauchos vont se faire plier par un triplé d’André surmonté d’une réalisation de Matheus Ferraz. Le pénalty de Fernandinho n’y fera rien, et le Sport s’impose 4-3. À la décharge du Grêmio, Renato Gaucho avait aligné l’équipe B, en prévision du match de Copa do Brasil qui les attend face à... Fluminense.

Auteurs de jolis coups, São Paulo et Coritiba s’incrustent dans le G6. Le SPFC surtout, qui repart enfin vainqueur d’un derby paulistano en démâtant Palmeiras sans sourciller, deux buts à rien. Pourtant dominateur dans la bataille du milieu et la possession du ballon, le Verdão n’a jamais réussi à trouver la faille d’un Tricolor bien organisé. Lucas Pratto puis Luiz Araujo feront finalement tous deux trembler les filets en seconde période, trompant un Fernando Prass pas du tout inspiré. Trois occasions, deux pions. Lucide dites-vous ? De son côté, Coritiba s’adjuge donc la 5e place en signant, à Salvador face au Vitória, sa seconde victoire de la saison grâce à Rildo.

Santos et Palmeiras ne sont pas les seuls favoris à avoir des ratés en ce début de saison. Flamengo, qui avait pourtant l’occasion de se venger de son élimination en Copa Libertadores, a ainsi été tenu en échec dans le Paranà par l’Atlético Paranaense alors qu’il semblait avoir le match bien en main. A Belo Horizonte, l’Atlético Mineiro n’a toujours pas connu le goût de la victoire dans ce Brasileirão 2017. Malgré une première mi-temps correcte et une ouverture du score de Robinho, o Galo va se faire renverser par Ponte Preta et un doublé de Lucca dès le retour des vestiaires (48e et 50e). Rafael Moura finira par arracher le nul à la 80e, certes, mais l’amertume persiste.

Sinon ? Sinon Botafogo s’est imposé sur le plus petit des scores face à un Bahia ultra joueur et ultra dominateur mais beaucoup trop imprécis (1 tir cadré sur 14, ouch). Ce sexy Bahia de début de saison va perdre son entraineur Guto Ferreira au profit de l’Internacional Porto Alegre, riche pensionnaire de Série B. Et c’est bien dommage pour tout le monde.

Les buts

Résultats

brej3r

Classement

brej3c

Simon Balacheff
Simon Balacheff
Médiateur culturel, travailleur humanitaire et bloggeur du ballon rond tourné vers l'Amérique Latine. Correspondant au Brésil pour Lucarne Opposée