Allez c’est fini les fantaisies, tout ça, tout ça : Le Brasileirão a remis de l’ordre dans ses rangs et les favoris sont bel et bien de retour dans la course. Il était temps, car le Corinthians ne les a pas attendus et a frappé un grand coup ce week-end. Lucarne Opposée en jaune et vert (mettez un gilet, fait que 20° ici, brrr) !
C’était LE match de cette dixième journée : Grêmio, dauphin, recevait le Corinthians, leader, à Porto Alegre pour montrer « qui c’est qui domine ». En effet, domination grêmista il y aura lors de cette rencontre, Luan et consorts s’installant rapidement dans la moitié de terrain adverse. Malheureusement pour eux, le Timão est actuellement aussi intouchable qu’Omar Sy : placides et rigoureux derrière, les paulistanos n’ont jamais vraiment laissé planer le danger trop près de leurs filets, se montrant dans le même temps, tranchants sur chacune de leurs quelques embardées côté gaucho. Et crack, 52e, à la conclusion d’un joli mouvement collectif, Jô laisse judicieusement passer pour Jádson qui troue Marcelo Grohe. Littéralement. Non parce que là faut mettre le grillage Mr. Grohe comme dirait votre voisin Mr. Duval en taillant ses thuyas (Il en dit des choses Mr. Duval).
À l’autre bout du terrain, Cássio, son homologue à tête de troll et cheveux gras, va en revanche multiplier les exploits, sortant même un pénalty de Luan et conduire les siens vers une 8e victoire en dix rencontres. Avec 4 points d’avance sur son adversaire du soir, 9 puis 10 sur le 3e et les 4e/5e, le Corinthians s’est constitué un petit matelas d’avance tout doux, tout moelleux et surtout : bien épais.
Et de l’épaisseur, l’avance du Timão va en avoir besoin car deux gros sumotoris remontent le classement à toute berzingue, distribuant les taloches à la Honda. Vainqueur de Bahía d’un petit but de Berrio (enfin !), Flamengo monte sur la troisième marche du podium. Les cariocas ont rencontré quelques difficultés à Salvador, et la victoire ne fut d’ailleurs en aucune façon évidente, mais les bahíanais se sont rapidement retrouvés en infériorité numérique, grâce à Lucas Fonseca, qui serait parti tenter sa chance à Bollywood après cela.
Un petit point derrière, dans la roue du Mengão, Palmeiras a enchaîné un troisième succès en domptant la guenon de Ponte Preta dans son antre, ce qui n’était pas chose aisée puisque le club de Campinas y était invaincu jusque-là. Dans une rencontre équilibrée, le petit vénézuélien trapu Guerra s’est une nouvelle fois montré décisif, offrant la victoire au Verdão d’un doublé qui finit de faire de lui la top recrue de Barra Funda. Un trésor de Guerra quoi. Également à 16 points, Santos prend une sale petite claque à domicile en se laissant surprendre en contre-attaque par Recife (1-0), et complète donc le G6 en compagnie du Vasco, pour qui s’était le tour de prendre 3 points face à l’Atlético Goianiense (1-0). « Au suivant » clamerait l’ami Brel.
Un air du chansonnier belge que devaient siffloter les botafoguenses à l’heure de recevoir Avaí à l’Engenhão. Bien mal leur en a pris : la tête ailleurs, l’étoile solitaire (c’est beau quand même comme surnom, franchement, hein) va se faire surprendre dans les vingt premières minutes par des catarinenses joueurs et opportunistes, qui feront mouche deux fois par le camerounais Joel, doté d’un prénom prédestiné aux références à ce grand escogriffe de Jacques. Les cariocas tenteront le tout pour le tout pour revenir dans la partie – des frappes, des têtes, des ciseaux, des tirs de l’aigle – en vain, Botafogo s’incline et permet à Avaí de quitter la lanterne rouge. L’harchuma.
Sinon ? Sinon, São Paulo et Fluminense se neutralisent au Morumbi. Le SPFC est premier non-reléguable, ne connait plus la victoire depuis cinq matchs et Lugano est titulaire. Vous avez grimacé ? C’est normal (1-1) ; À Belo Horizonte, Cruzeiro retrouve la victoire face à Coritiba, dont les moteurs semblent en carafe pour de bon (2-0) ; L’Atlético Paranaense continue sa remontée façon fusée de Mario Kart, avec une convaincante victoire sur un Vitória qui s’enlise dans le Z4 (4- 1) ; Enfin, Chapecoense s’incline pour la troisième fois consécutive, devant un Atlético Mineiro totalement remanié. Exit Fred, Robinho, Cazares, Elias, Victor, Leo Silva... le Galo parait retrouver une dynamique digne de ce nom (0-1)
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Classement



