Double ration de football au Brésil cette semaine. Pendant que le Corinthians gère tranquillement son avance, derrière, les écarts toujours resserrés permettent à quelques équipes de se replacer.
Revenu à « seulement » huit points, Grêmio avait d’abord parfaitement profité du triste nul ramené par le Corinthians face à Avaí pour gratter encore et se rapprocher au classement. Malheureusement, la 16e journée du week-end a permis au Timão de reprendre ses distances et ainsi gérer tranquillement, sans pour autant brillé. Car les hommes de Fábio Carille ont beau ne pas être les rois du Joga Bonito, ils sont surtout les spécialistes de l’annihilation du jeu adverse. Le Corinthians ne laisse toujours aucun espace et prône une efficacité qui en fait toujours le plus dangereux. Face à Fluminense, les Richarlison et autres égorgeurs Hernique Dourado n’ont rien eu à se mettre sous la dent en première période, concédant les meilleures occasions à Romero et ses potes avant de se retrouver menés au score d’entrée de seconde période sur un coup de boule de Balbuena. Derrière, rien n’a pu y faire, même les montants du Maracanã avaient décidé de ne pas aider le Flu. Et le Corinthians est reparti tranquillement avec une douzième victoire en seize matchs.
Conséquence, sous pression à l’heure de se rendre au Morumbi, Grêmio a laissé des plumes. Pourtant, le Tricolor de Porto Alegre a dominé le début de match, avec Luan seul en pointe mais un milieu dense, les hommes de Renato Gaúcho étaient maîtres du ballon et ont ainsi logiquement ouvert le score sur un petit exploit individuel de Pedro Rocha. Mais plutôt que de couler davantage un São Paulo à la dérive, Grêmio l’a laissé revenir dans le match. La faute à ne pas tuer le match quand il en avait l’occasion, la faute aussi à une défense d’une passivité déconcertante qui permettait à Lucas Fernandes de se la jouer renard des surfaces et d’égaliser. Derrière, Grêmio ne s’est montré « dangereux » que sur coups de pied arrêté et n’a pu que constater les dégâts, le Corinthians a de nouveau ses huit points d’avance.
La chance de Grêmio, c’est que derrière, Flamengo et Palmeiras s’affrontaient en semaine et ont tous deux laissé des points sur le bord de la route, Verdão et Mengão se neutralisant au terme notamment d’une première mi-temps spectaculaire. Finalement, il n’y a qu’un seul grand gagnant cette semaine, c’est Santos. Après avoir écarté la Chapecoense, le Peixe délocalisait son match du week-end au Pacaembu et a remporté un large succès devant Bahia. Large succès qui ne reflète malheureusement pas la physionomie d’une rencontre que Santos a d’abord contrôlée, Lucas Lima se régalant au milieu, Bruno Henrique se la jouant Luis Fabiano (comprendre loin d’être spectaculaire mais d’une terrible efficacité), avant de laisser Vanderlei écœurer ses adversaires en multipliant les interventions et autres parades (parfois miraculeuses). La défaite est lourde pour l’autre Tricolor mais le contenu plutôt intéressant à l’image du Colombien Stiven Mendoza intenable après son entrée à la pause. Conséquence, avec son six sur six, Santos est désormais troisième, à deux points de Grêmio son adversaire lors de la 17e journée de ce week-end. Le Corinthians attend le choc avec impatience.
Derrière, il n’y a guère que la Ponte Preta pour réussir le 6 sur 6 cette semaine. La guenon massacre Coritiba et s’impose face à un Atlético Paranaense en pleine déconfiture (aucune victoire en juillet – neuf matchs consécutifs). La déconfiture, c’est aussi ce qui vit l’Atlético Mineiro. Longtemps favori, disposant d’un effectif aussi incroyablement riche qu’il est dilettante, le Galo a sombré à deux reprises cette semaine, deux fois à l’Independiencia, d’abord face à Bahia puis face à Vasco et un gamin nommé Paulinho, premier joueur né en 2000 à marquer en championnat du Brésil. Si les supporters de Vasco en profiteront ainsi pour adresser quelques clins d’œil au grand rival Flamengo et son diamant Vinicius Jr., le doublé du petit Paulinho aura été le seul fait intéressant d’un match indigne du haut niveau. Voilà comment le Galo se retrouve modeste 13e, à 20 points du leader. Dans un championnat qui a déjà fait sauter 13 coaches, Rogério Micale, arrivé il y a une semaine, n’aura pas énormément de temps pour faire rebondir son coq favori…
Les buts
Résultats

Classement




