20 août 2016. Au terme d'une séance de tirs au but, le Brésil de Neymar remporte ses Jeux olympiques et efface ainsi des années de frustrations, avec trois médailles d'argent et deux médailles de bronze. Retour sur l’histoire d’une ruée vers l'or.
Un tournoi délaissé
Les Jeux olympiques étant réservés aux joueurs amateurs, le tournoi de football ne gagne pas l'intérêt de la presse et des supporters. Le Brésil participe pour la première fois en 1952 et est éliminé par la RDA en quart de finale. Absent en 1956, le Brésil enchaîne cinq participations consécutives jusqu'en 1976. De grands joueurs, en début de carrière, participent aux Jeux olympiques comme Gérson (Rome 1960), Falcão (Munich 1972) ou encore Júnior (Montréal 1976) mais le Brésil ne parvient pas à obtenir mieux qu'une quatrième place, en 1976, victime en demi-finale de la Pologne et du futur Auxerrois André Szarmach, auteur d'un doublé, avant de perdre le bronze contre l'URSS. Pour mettre fin au « falso amadorismo » des pays du bloc de l'Est qui raflent tous les titres depuis 1952, le CIO autorise les professionnels à disputer les Jeux olympiques 1984, à Los Angeles (lire JO 2016 : Le football aux Jeux Olympiques, histoire d'une longue rivalité).
Une médaille d'argent sans réelle préparation
Les joueurs professionnels ayant déjà participé à la Coupe du monde ou aux éliminatoires ne peuvent pas participer aux Jeux olympiques. Après avoir mal compris les critères de sélection, la CBF doit effectuer sa liste dans l'urgence. Sans préparation, il est décidé d'envoyer un club brésilien pour représenter le Brésil. Fluminense décline l'offre et onze joueurs de l'Internacional participent finalement aux Jeux, renforcés par six autres joueurs, dont le défenseur Ronaldo (Corinthians), le milieu Gilmar Popoca (Flamengo) et l'attaquant Chicão (Ponte Preta). Triple champion en titre du Gauchão, l'Inter peine à s'imposer sur la scène nationale depuis le départ de Falcão mais compte dans ses rangs des joueurs comme Pinga et Mauro Galvão ainsi que les futurs champions du monde, le gardien Gilmar Rinaldi et Dunga, 20 ans. Le joueur le plus âgé du groupe, Milton Cruz, a seulement 26 ans. Le Brésil profite de l'absence des pays du bloc communiste pour effectuer un beau parcours, battant en ouverture l'Arabie Saoudite avec des buts de Dunga et Gilmar, auteur également d'un coup-franc en fin de match contre l'Allemagne de l'Ouest, permettant au Brésil de l'emporter 1-0. La sélection olympique bat ensuite le Maroc, entraîné par le Brésilien José Faria, avec un nouveau but de Dunga, et se qualifie pour les quarts de finale contre le Canada. Gilmar Popoca marque le seul but du Brésil, qui doit aller aux tirs au but pour se qualifier. Son homonyme, Gilmar Rinaldi, arrête deux tirs au but et permet au Brésil de disputer la demi-finale face à l'Italie de Baresi et Massaro. Gilmar Popeco ouvre le score mais c'est un but de Ronaldo dans la prolongation qui permet au Brésil de disputer l'or olympique, face à la France. Avec pour principal joueur Daniel Xuereb, la France bat le Brésil 2-0 en finale. Les Brésiliens doivent se contenter de l'argent, mais ce bon parcours motive la CBF à envoyer une équipe compétitive, quatre ans plus tard.
Romário, star à Séoul en 1988
Pour les Jeux olympiques de Séoul, le Brésil présente une équipe séduisante et équilibrée, peut-être la plus belle équipe brésilienne alignée lors de Jeux olympiques, malgré l'absence de Ricardo Gomes et Valdo, qui n'ont pas été libérés par leur nouveau club, Benfica. Dans les buts, Taffarel, le gardien de l'Internacional et futur champion du monde en 1994. En défense, Luiz Carlos Winck, Aloísio, André Cruz et Jorginho, le latéral polyvalent du Flamengo. Au milieu, on retrouve un autre joueur du Flamengo, Andrade, triple vainqueur du championnat brésilien, et à 31 ans, l'un des joueurs les plus expérimentés du groupe. À ses côtés, le capitaine Geovani et Ademir, alors que le jeune Neto se contente d'un rôle de joker. Le talentueux Careca, milieu offensif du Cruzeiro, anime l'attaque, avec devant lui Edmar, et surtout Romário, qui à 22 ans, est déjà double vainqueur du championnat carioca. Deux fois meilleur buteur du Carioca, Romário est la vedette de cette équipe, qui débute le tournoi face au Nigéria. Le Brésil domine la première mi-temps, sans parvenir à marquer, et se fait même surprendre par le Nigéria, qui touche deux fois les montants de Taffarel. La différence se fait en deuxième période grâce à Romário. Il réalise la passe décisive pour Edmar qui ouvre le score, et marque le deuxième but du match. Romário ajoute un nouveau but ainsi qu'une autre passe décisive, pour Bebeto, entré en jeu. Le Brésil s'impose 4-0 et assure sa qualification dès le match suivant, contre l'Australie, avec une victoire 3-0. L'homme du match se nomme une nouvelle fois Romário, auteur d'un triplé, dont un premier but magnifique, au milieu de trois défenseurs. Le dernier match de poules, face à la Yougoslavie, voit une nouvelle victoire brésilienne. Le défenseur André Cruz envoie un boulet de canon sur la barre transversale dès la 7e minute et récidive quelques minutes plus tard. Son coup franc puissant du gauche termine sa course au fond des filets. Romário est une nouvelle fois en grande forme. Quelques minutes après avoir réalisé un magnifique coup du foulard, il enchaîne contrôle de la poitrine et lob, repoussé par le gardien. Bebeto, entré en jeu à la mi-temps, suit le ballon et double la mise. Malgré la réduction du score de la Yougoslavie, avec un but de Sabanadzović sur une action initiée par Dragan Stojković et Davor Šuker, le Brésil s'impose 2-1 et peut rêver de poursuivre son parcours parfait en battant le rival argentin, en quart de finale. La première mi-temps ne donne aucune occasion nette et le Brésil attend la 76e minute pour marquer. Sur une frappe peu puissante du capitaine Geovani, le Brésil ouvre le score. Taffarel réalise un arrêt décisif en toute fin de match, et le Brésil avance en demi-finale où il retrouve l'Allemagne de Jürgen Klinsmann.
Dans un match beaucoup plus rythmé que les précédents, Bebeto, qui a gagné sa place de titulaire contre l'Argentine, se procure les deux plus belles occasions de la première mi-temps. Dès le retour des vestiaires, le défenseur Holger Fach, laissé seul sur un coup franc, ouvre le score de la tête. Romário joue une nouvelle fois les sauveurs et égalise de la tête sur un ballon de Careca. Il reste alors dix minutes à jouer mais une seule sera nécessaire à l'Allemagne pour se procurer une balle de match, Geovani concédant un penalty indiscutable, et recevant au passage un carton jaune qui le prive d'une éventuelle finale. Wolfgang Funkel se charge de le tirer mais Taffarel part du bon côté et maintient les siens en vie. Cláudio Taffarel devient le héros du match puisque dans la séance de tirs au but, il arrête le penalty de Janssen, Jürgen Klinsmann tire ensuite sur le poteau. João Paulo, Luis Carlos Winck, Romário, Kleppinger et Fach réussissent leur tentative. André Cruz peut alors envoyer le Brésil en finale. Raté. Wolfram Wuttke a l'occasion d'égaliser, mais Taffarel réalise un nouvel exploit, et au terme d'une séance stressante, il permet au Brésil de disputer une nouvelle finale olympique, quatre ans après Los Angeles. Contre l'URSS, Neto est titularisé en l'absence de Geovani, suspendu. Supérieur techniquement, le Brésil se heurte à des Soviétiques appliqués en défense. Le Brésil parvient à ouvrir le score grâce à Romário, bien placé sur un corner, et qui convainc définitivement les dirigeants du PSV Eindhoven de l'engager après le tournoi. En seconde période, l'URSS est toujours aussi solide défensivement mais se montre plus entreprenante en attaque. Dobrovolskyi égalise sur un penalty provoqué par Mikhaylichenko, et le Brésil doit disputer une nouvelle prolongation, quatre jours après celle disputée contre l'Allemagne. Peu avant la fin de la première prolongation, Yuri Savichev lobe Taffarel et permet à l'URSS de mener au score. Plus rien ne sera marqué, les larmes de l'entraîneur Carlos Alberto Silva n'y changeront rien, le Brésil doit une nouvelle fois se contenter de l'argent, et Romário d'un titre de meilleur buteur avec sept réalisations.
Un tournoi 1996 phénoménal
Absent en 1992, le Brésil se qualifie pour les Jeux olympiques d'Atlanta. La talentueuse génération du Brésil permet à la CBF d'envoyer une belle équipe, les règles imposant désormais de prendre des joueurs de moins de 23 ans avec trois jokers que sont Aldair, Bebeto et Rivaldo. Le Brésil compte dans son effectif le gardien Dida, les latéraux Zé Maria et Roberto Carlos, les milieux Flávio Conceição, Amaral et Juninho Paulista, alors qu'en attaque, on retrouve Sávio, et un jeune phénomène de 19 ans, Ronaldo. L'attaquant du PSV Eindhoven est nommé pour ce tournoi Ronaldinho, en raison de la présence dans le groupe du défenseur de l'Atlético Mineiro, Ronaldo Guirao. Ronaldo commence le tournoi sur le banc, face au Japon d'Hidetoshi Nakata. Le Brésil domine et se procure de nombreuses occasions, notamment par le capitaine Bebeto, mais Ito profite d'une incompréhension entre Aldair et Dida pour ouvrir le score. « Ronaldinho » entre en jeu, rend fou le défenseur Naoki Matsuda, mais c'est bien le Japon qui s'impose, à la surprise générale. Ronaldo gagne cependant sa place de titulaire contre la Hongrie et ne met pas longtemps à justifier la confiance de Mário Zagallo, puisqu'il ouvre le score après avoir dribblé le gardien. La Hongrie égalise, profitant d'une nouvelle incompréhension entre Aldair et Dida. Le Brésil parvient cependant à l'emporter 3-1, grâce à des buts de Juninho Paulista et Bebeto. Le Brésil doit alors remporter son match face au Nigéria pour se qualifier. À la demi-heure de jeu, Ronaldo réalise le premier de ses trois petits ponts au cours de ce match, et conclut en marquant du gauche à l'entrée de la surface. C'est le seul but du match, le Brésil se qualifie et retrouve un autre pays africain, le Ghana, en quart de finale. En début de match, sur un coup franc de Roberto Carlos, Rivaldo récupère et frappe. Le ballon est dévié par Afo Duodu, qui trompe son propre gardien. Le Ghana parvient à égaliser, grâce à un coup franc de Charles Akonnor et même à prendre l'avantage en début de seconde période, avec un but de la tête d’Aboagye. Le Brésil met trois minutes pour égaliser, le coup franc vite joué par Juninho Paulista trouve Ronaldo qui ne rate pas son duel avec le gardien. Six minutes plus tard, Ronaldo ajoute un nouveau but en prenant de vitesse la défense avant de réussir un lob subtil dans un angle fermé. Sur une action similaire, Bebeto se retrouve dans la même position et choisit la force. Le résultat est le même, nouveau but pour le Brésil, qui s'impose 4-2 et retrouve le Nigéria en demi-finale avec au bout une finale de rêve contre l'Argentine de Simeone, Zanetti et Crespo.
Le match commence idéalement pour le Brésil puisque Flávio Conceição ouvre le score dès la première minute, avec un coup franc qui transperce le mur nigérian. Le Nigéria parvient à égaliser rapidement avec l'aide de Roberto Carlos qui repousse un centre de Babayaro dans ses propres filets. Ronaldo, en partance pour le Barça, réalise un nouvel exploit balle au pied. Sa frappe est repoussée par le gardien et Bebeto suit l'action, permettant au Brésil de reprendre l'avantage à la 27e minute. Bebeto est également à l'origine du troisième but, il trouve Juninho Paulista, qui d'un superbe amorti de la poitrine, ouvre le chemin du but pour Flávio Conceição. À la mi-temps, la victoire du Brésil paraît certaine, d'autant plus que Juninho Paulista ajoute un but dès la reprise, finalement refusé par l'arbitre, bien que Juninho ne soit pas hors-jeu au moment où le ballon quitte les pieds de Ronaldo. Ce même Ronaldo a l'occasion de marquer un nouveau but, mais il se précipite trop et tire à côté des buts après avoir éliminé le gardien. Le Nigéria reprend confiance, même après le penalty d'Okocha stoppé par Dida, et réduit logiquement l'écart grâce à Victor Ikpeba dans le dernier quart d'heure. Ronaldo, touché à la cuisse, cède sa place à Sávio. À la 90e minute, sur une longue touche d'Okocha, Nwankwo Kanu, 19 ans mais déjà capitaine, récupère le ballon, se joue de Dida en soulevant le ballon, et égalise. Le magnifique but de l'attaquant de l'Ajax permet au Nigéria de disputer la prolongation. Dès le début de la prolongation, Oruma envoie le ballon vers Okocha, qui remet du dos pour Kanu. Le héros du match se joue d'Aldair avant de tromper Dida. Le Brésil apprend cruellement la règle du but en or, le Brésil est éliminé sur un exploit de Kanu. Alors qu'il avait le match en main, le Brésil doit se contenter d'une éventuelle médaille de bronze, finalement acquise contre le Portugal. Pour le bronze, le Brésil mène 2-0 dès la 10e minute avec des buts de Ronaldo et Flávio Conceição, et s'impose finalement 5-0. En deuxième période, Bebeto ajoute un triplé, dont un but sur un penalty provoqué par Ronaldo. Déjà finaliste en 1988, Bebeto se contente d'une troisième place et d'un titre de meilleur buteur partagé avec Crespo, également auteur de six buts, soit un de plus que Ronaldo. Le Brésil échoue une nouvelle fois, le titre olympique devient une obsession.
Nouvelles déceptions
En 2000, le Brésil participe au tournoi pré-olympique avec ses deux stars Ronaldinho (9 buts en 7 matchs) et Alex, mais également Severino Lucas, acheté une fortune par le Stade rennais. Le Brésil écrase la Colombie 9-0 et bat l'Argentine de Riquelme et Aimar 4-2. Dans ce match, Alex marque un golaço et Ronaldinho inscrit un triplé, dont un joli coup franc. Le Brésil bat le Chili avec un nouveau coup franc de Ronnie et assure sa qualification pour les Jeux de Sydney contre l'Uruguay.
Vainqueur de la Coupe des confédérations en 1997, le besoin de remporter l'or olympique se fait encore plus pressant pour le Brésil, les JO devenant le seul titre manquant à son impressionnant palmarès. Face à la Slovaquie, le Brésil concède l'ouverture du score mais égalise quatre minutes plus tard sur un but d'Edu. Un but contre son camp sur un centre de Fábio Aurélio, puis un but d'Alex permettent au Brésil de s'imposer 3-1. Contre l'Afrique du Sud, le Brésil se retrouve de nouveau mené en début de match après un coup franc de Quinton Fortune. Une nouvelle fois, le Brésil égalise rapidement, toujours grâce à Edu, mais s'incline finalement 3-1. Sous pression face au Japon de Philippe Troussier, Alex marque de la tête le seul but du match, dès la 6e minute. Le Brésil avance en quart de finale, opposé au Cameroun de Samuel Eto'o et Idriss Kameni, 16 ans. Comme lors des deux premiers matchs du tournoi, le Brésil concède rapidement l'ouverture du score, sur un magnifique coup franc de Patrick Mboma, et ne parvient pas à imposer son jeu. L'entrée en jeu de Lúcio ne change rien, et dans le temps additionnel de la seconde période, alors que le Brésil se dirige vers une élimination honteuse, le capitaine Alex provoque un coup franc et l'expulsion de Aaron Nguimbat, qui laisse ses partenaires à neuf contre onze, Geremi ayant été expulsé un quart d'heure plus tôt. À la 92e minute, Ronaldinho transforme le coup franc en but et permet au Brésil de disputer la prolongation. Véritable sauveur de la patrie, Ronaldinho est même proche de marquer après seulement huit secondes dans la prolongation. Trois minutes plus tard, il se mue en passeur, mais son bon ballon devant le but n'est repris ni par Fabiano ni par Roger. En supériorité numérique, le Brésil pousse pour marquer et Geovanni trouve la barre transversale à la 108e minute. Cinq minutes plus tard, Ronaldinho perd le ballon après un dribble, le Cameroun part à la contre-attaque et Modeste M'Bami marque le but vainqueur. Le Brésil est une nouvelle fois éliminé sur un but en or, quatre ans après le but de Kanu. Contrairement aux trois dernières participations du Brésil, la sélection olympique ne décroche pas de médaille et Vanderlei Luxemburgo est démis de ses fonctions. En 2004, le Brésil présente une équipe avec de nombreux joueurs du Cruzeiro, champion du Brésil en 2003 (Gomes, Edu Dracena, Maicon, Wendel) et de Santos, finaliste de la Copa Libertadores 2003 (Alex, Elano, Diego, Robinho), ainsi que Maxwell et Nilmar. Cette fois-ci, l'échec est complet puisque le Brésil ne parvient même pas à se qualifier pour les Jeux olympiques, battu par le Paraguay et l'Argentine, qui s'affronteront quelques mois plus tard en finale, à Athènes.
Le retour des médailles
Pour les Jeux olympiques 2008, les équipes sud-américaines ne doivent plus passer par un tournoi pré-olympique mais se qualifient via le championnat sud-américain U20. En 2007, avec Alexandre Pato et Lucas Leiva, le Brésil remporte le titre et se qualifie donc pour Pékin. Le Brésil rêve d'une première médaille d'or et peut compter, en plus de joueurs prometteurs, sur les renforts des « vétérans » Diego, Thiago Silva et Ronaldinho. Face à la Belgique, le Brésil domine sans parvenir à marquer, avec Ronaldinho et Alexandre Pato inspirés. En seconde période, Vincent Kompany est expulsé et Hernanes libère le Brésil à dix minutes du terme. La Belgique, qui finit à neuf après l'expulsion de Fellaini, s'incline 1-0. Le Brésil peut se concentrer sur le match suivant, face à la Nouvelle-Zélande alors que la CBF accède à la demande du Comité olympique brésilien de ne pas utiliser sur le maillot le logo de la CBF et ses cinq étoiles. Anderson ouvre le score dès la 3e minute et la Nouvelle-Zélande se replie sur elle-même, jouant très bas pour éviter de nouveaux buts. Une passe en retrait de Rafinha pour Renan provoque même les sifflets du stade, ce qui irrite Ronaldinho. Le Ballon d'or 2005 effectue une jolie passe en profondeur pour Marcelo, dont le centre est repris de la tête par Pato, qui double la mise. Le show Ronaldinho peut commencer. Contrôle de la poitrine, aile de pigeon, passements de jambe suivis d'une passe aveugle, dribble derrière la jambe d'appui et roulette pour éliminer un deuxième adversaire, Ronaldinho délivre une grande performance et se montre décisif. Il marque sur coup franc le troisième but et provoque un penalty, qu'il se charge lui-même de transformer. En fin de match, Rafael Sóbis signe son nom sur la feuille de match : 5-0 pour le Brésil. Déjà qualifié, le Brésil affronte le pays hôte, la Chine, lors du troisième match. Diego ouvre rapidement le score sur une passe de Ronaldinho alors qu’Alexandre Pato est remplacé par Rafael Sóbis dès la mi-temps, Dunga visiblement agacé par le jeune buteur. En seconde période, Thiago Neves inscrit un joli coup-franc et s'offre un doublé quelques minutes plus tard. Le Brésil s'impose 3-0 et retrouve en quart de finale le Cameroun, qui avait éliminé le Brésil au même stade de la compétition, huit ans plus tôt. Le match est tendu et fermé, et comme à Sydney, les deux équipes ont besoin d'une prolongation pour se départager. Rafael Sóbis justifie la confiance de Dunga en ouvrant le score sur une passe de Diego, à la 100e minute. Quatre minutes plus tard, Marcelo permet au Brésil de doubler la mise. Le Brésil prend sa revanche et s'offre une demi-finale, face à l'Argentine.
L'Argentine se présente en favorite, avec notamment Garay, Zabaleta ou encore Gago, ainsi que Javier Mascherano, déjà vainqueur des Jeux olympiques 2004. Surtout, l'Argentine impressionne par son potentiel en attaque, le capitaine Juan Román Riquelme se chargeant d'alimenter en ballons Lionel Messi, Ángel Di María, Sergio Agüero, ou encore Ezequiel Lavezzi, utilisé comme joker offensif. Motivation supplémentaire, le Nigéria se qualifie pour la finale et l'Argentine rêve d'un nouveau match contre le Nigéria pour venger la finale perdue lors des Jeux olympiques d'Atlanta, en 1996. En première mi-temps, l'Argentine domine un Brésil peu inspiré mais ne parvient pas à marquer. Il faut attendre la 51e minute et un centre de Di María pour Agüero pour voir un but dans ce match. Dans la minute suivante, Rafael Sóbis trouve le poteau. L'Argentine ne tarde pas à doubler la mise, toujours par l'intermédiaire de son buteur Agüero. Messi décale Garay sur la droite, et Agüero s'offre un doublé. Alexandre Pato entre en jeu et tente d'apporter plus de rythme au sein de l'attaque brésilienne. Ronaldinho, peu inspiré au cours de ce match, touche le poteau sur un coup franc. Dans la continuité de l'action, Alexandro Pato marque mais le but est signalé hors-jeu. Le suspense prend définitivement fin à un quart d'heure de la fin du match. Messi trouve Agüero, qui provoque un penalty concédé par Bruno, ancien espoir du Bayern Munich, emprisonné en 2011 pour incendie volontaire. Riquelme transforme tranquillement le penalty. 3-0. Le Brésil boit le calice jusqu'à la lie avec les expulsions de Lucas Leiva et Thiago Neves à trois minutes d'intervalle, tous les deux pour une faute évitable sur Javier Mascherano. Le Brésil passe une nouvelle fois à côté de l'or et peut maigrement se consoler avec une médaille de bronze. Les hommes de Dunga retrouvent la Belgique, leur premier adversaire du tournoi. Diego ouvre le score, Jô s'offre un doublé en deuxième mi-temps, le Brésil s'impose 3-0, le Brésil remporte le bronze, mais le Brésil court toujours après l'or olympique.
Le Brésil se qualifie brillamment pour les Jeux olympiques de Londres en remportant le championnat sud-américain U20 en 2011. Le Brésil bat notamment l'Uruguay lors de la « finale » sur le score de 6-0, avec un triplé de Lucas Moura et un doublé de Neymar, la grande star de l'équipe (9 buts en 7 matchs). Comme souvent, le Brésil se présente aux Jeux olympiques avec l'ambition de remporter le trophée, porté une nouvelle fois par une génération talentueuse. Si le secteur défensif est léger (Rafael, Juan Jesus, Rômulo, Sandro), le Brésil fait rêver par la densité de joueurs offensifs. Il y a bien sûr Neymar, vainqueur de la Copa Libertadores 2011, ainsi que son coéquipier Ganso, poussé vers le banc par Oscar, nouvelle recrue de Chelsea. Lucas Moura est le grand espoir de São Paulo et le poste d'avant-centre est partagé entre Leandro Damião, vainqueur de la Copa Libertadores 2010, et Alexandre Pato, seulement 22 ans. Mano Menezes fait appel à trois joueurs de plus de 23 ans pour encadrer l'équipe : le capitaine Thiago Silva, Marcelo et Hulk. Lors du premier match, contre l’Égypte, le quatuor offensif Oscar-Hulk-Neymar-Damião se met rapidement en action. Rafael, l'arrière droit de Manchester ouvre le score, suivi peu de temps après par Leandro Damião. À la demi-heure de jeu, Neymar réalise un passement de jambe avant de s'engouffrer dans la défense et de décaler Hulk. Son centre est repris de la tête par Neymar, qui permet au Brésil de mener 3-0. En seconde période, le Brésil joue à se faire peur et l’Égypte revient à 3-2 mais c'est bien les Brésiliens qui repartent avec la victoire. Face à la Biélorussie, le Brésil se fait surprendre dès la 8e minute avec un but de Renan Bressan, milieu brésilien évoluant en Biélorussie depuis ses 18 ans. Mais le Brésil compte sur un joueur d'exception avec Neymar qui dépose un ballon sur la tête de Pato, titularisé à la place de Leandro Damião. Alexandro Pato égalise six minutes après l'ouverture du score sur cette offrande de Neymar. En seconde période, Neymar dépose un coup franc dans la lucarne d’Aleksandr Gutor avant de réaliser un dernier coup d'éclat dans le temps additionnel. Le meilleur buteur de la Copa Libertadores 2012 évite le tacle d'un défenseur et effectue une talonnade inspirée dans la course d'Oscar qui ouvre bien son pied et permet au Brésil de s'imposer 3-1. Le Brésil remporte son troisième match contre la Nouvelle-Zélande 3-0. Danilo ouvre le score au terme d'un beau mouvement collectif avant le but de Leandro Damião qui profite d'une percée de Marcelo. Sandro permet au Brésil de remporter son troisième match, en marquant à chaque fois trois buts. En quart de finale, le modeste Honduras ouvre le score après douze minutes de jeu. Il faut toute la rage de Leandro Damião, qui marque en taclant, pour permettre au Brésil de rentrer aux vestiaires sur un score d'égalité. Après trois minutes de jeu en seconde période, le Honduras répète son exploit et mène 2-1 grâce à Roger Espinoza. Mais dans la foulée, le Honduras concède un penalty stupide, transformé par Neymar. Quelques minutes plus tard, Neymar, excentré sur le côté gauche, réalise une série de dribbles et provoque un carton jaune. Il tente directement le coup franc, le gardien reste vigilant mais la confiance a changé de camp. À l'heure de jeu, Neymar réalise un bon contrôle orienté et transmet à Leandro Damião, qui se met lui aussi dans le sens du but et enchaîne avec une frappe. Le Brésil mène 3-2 et se dirige vers la demi-finale, contre la Corée du Sud. Le Brésil attend la 37e minute pour ouvrir le score par l'intermédiaire de Rômulo, qui profite d'une erreur du gardien. En seconde période, Leandro Damião signe un doublé en sept minutes, d'abord sur une passe de Neymar, puis en opportuniste, profitant d'un une-deux raté entre Neymar et Oscar.
Pour la cinquième fois consécutive, le Brésil marque trois buts et se présente en favori contre le Mexique, pour enfin décrocher une médaille d'or. La finale commence cependant de la pire des façons puisque Peralta ouvre le score après seulement 28 secondes de jeu. Le Brésil pousse sans parvenir à marquer et finit par s'épuiser et manquer d'inspiration. Le Mexique ajoute logiquement un deuxième but, toujours par l'intermédiaire de Peralta. Le Brésil parvient à réduire le score grâce à Hulk à la 91e minute. Bien trop tard, pourtant le Brésil va se procurer une dernière balle de match, mais la tête d'Oscar passe au-dessus des buts de Corona. Leandro Damião termine meilleur buteur de la compétition (6 buts), Oscar meilleur passeur (4 passes décisives) mais le Brésil, malgré ses individualités, doit une nouvelle fois se contenter d'une médaille d'argent.
Enfin l'or olympique
Pour ses Jeux à domicile, le Brésil présente une nouvelle fois une équipe très talentueuse avec toujours le même objectif, décrocher le seul titre qui manque à son impressionnant palmarès. Si l'espoir est de mise du côté des supporters, la sélection nationale traverse des moments difficiles depuis l'humiliation reçue à domicile lors de la Coupe du monde 2014. Éliminé en quart de finale de la Copa América 2015, dès le premier tour lors de la Copa América Centenario en juin 2016, le Brésil est également en souffrance en éliminatoires de la Coupe du monde. Le Brésil, seul pays à avoir participé à toutes les éditions d’une Coupe du Monde, a remporté seulement deux matchs (contre le Venezuela et le Pérou) en six matchs. C'en est trop pour la CBF, et Dunga, entraîneur de la sélection principale et de la sélection olympique, est démis de ses fonctions. Tite le remplace à la tête de la Seleção et laisse les rênes de la sélection olympique à Rogério Micale, un entraîneur relativement méconnu mais dont le travail avec les jeunes est apprécié. Micale emmène donc seize joueurs pour la compétition à domicile. En attaque, Neymar est la star incontestable de l'équipe. À 24 ans, il sort d'une saison pleine au Barça et est le capitaine de la Seleçãozinha. Pour l'épauler, on retrouve les deux Gabriel (Barbosa et Jésus) et Luan, la pépite du Grêmio. Au milieu de terrain, des joueurs solides comme Renato Augusto, Thiago Maia, Rafinha ou encore Felipe Anderson alors qu'en défense, le patron se nomme Marquinhos. Le tournoi démarre pourtant mal puisque quatre jours avant le match d'ouverture, Fernando Prass, l'excellent gardien du Palmeiras, doit déclarer forfait, et est remplacé par Weverton, le portier de l'Atlético-PR, directement promu titulaire par Rogério Micale. À 38 ans, Fernando Prass rate l'occasion de disputer sa première compétition avec le Brésil.
Revivre les JO 2016
Le Brésil ouvre le tournoi en recevant l'Afrique du Sud, au stade national Mané Garrincha de Brasília. Micale aligne un 4-3-3 peu inspiré en première période. Les entrées de Rafinha et Luan, et l'expulsion de Mvala dès l'heure de jeu, permettent au Brésil de se montrer plus menaçant dans le second acte. Neymar tente de nombreuses fois sa chance, Gabriel Jésus rate un but tout fait, et les hommes de Micale doivent se contenter d'un frustrant 0-0. Trois jours plus tard, de nouveau à Brasília, le Brésil affronte l'Irak, qui a également fait 0-0 lors du premier match. L'équipe auriverde est une nouvelle fois brouillonne, les passes n'arrivent pas à destination et la nervosité se fait sentir au stade Mané Garrincha. Après la pause, des supporters agacés sifflent les joueurs et provoquent Neymar avec des chants « Marta », la star de la sélection féminine. Neymar est imprécis et donne l'impression de vouloir trop en faire, alors qu'à ses côtés, Gabriel Jésus, qui vient de troquer Palmeiras pour Manchester City, et Gabriel Barbosa, qui a repoussé son transfert de Santos après la compétition, sont invisibles. En toute fin de match, Renato Augusto a le but grand ouvert, mais sa frappe n'est pas cadrée. Une nouvelle fois, le Brésil est tenu en échec sur un score nul et vierge et quitte Brasília sous les sifflets.
180 minutes et pas un seul but, le bilan fait tâche pour une attaque qui était censée briller de mille feux. Lors du match contre l'Irak, le 4-2-4 avec l'entrée de Luan a vite été abandonné, Gabriel Jésus étant conspué lors de sa sortie du terrain. Le climat est clairement au pessimisme, les supporters n'étant prêts à faire aucune faveur à des jeunes qui payent les prestations désastreuses de la Seleção des dernières années. Jouer à domicile devient presque un fardeau et dans les rues ou les stades, des maillots de Neymar ont été remplacés au marqueur par « Marta » alors que la sélection féminine termine première de son groupe avec une avalanche de buts. Le Brésil doit pourtant absolument l'emporter contre le Danemark pour se qualifier et doit faire sans Thiago Maia, suspendu. Rogério Micale change son système et passe au 4-2-4, aperçu lors des deux premiers matchs, et titularise Luan qui remplace un Felipe Anderson transparent depuis le début du tournoi. Pour ce troisième match, le Brésil commence son match de manière convaincante, poussé par la Fonte Nova de Salvador. Le milieu Renato Augusto – Wallace est solide, les latéraux Zeca et Douglas Santos apportent offensivement et Neymar joue plus reculé et libéré. Le premier soulagement intervient à la 20e minute avec l'ouverture du score de Gabigol. Peu avant la mi-temps, c'est au tour de Gabriel Jésus de marquer. Les hommes de Rogério Micale remettent le couvert dès le retour des vestiaires avec un but de Luan. En fin de match, Gabriel Barbosa s'offre un doublé et permet au Brésil de l'emporter 4-0. Si Neymar n'a pas marqué, il a été très bon avec ses dribbles et des passes bien senties. Il est applaudi par le public, comme toute l'équipe qui montre enfin du football avec un perpétuel mouvement en attaque et un apport conséquent des défenseurs et des milieux. Les débuts ont été laborieux, mais le Brésil est en quart de finale, contre la Colombie.
Neymar a un historique avec la Colombie. Blessé en quart de finale de la Coupe du monde par Zuniga, il est expulsé un an plus tard et suspendu jusqu'à la fin de la Copa América 2015 après une bagarre générale où il insulte notamment Zuñiga (lire Si se pudo !). Si l'ancien joueur napolitain n'est pas dans le groupe colombien, ce Brésil – Colombie ne déroge pas à la règle avec de nombreuses fautes de chaque côté alors que Rogério Micale reconduit les mêmes onze joueurs que lors du match précédent. Neymar se montre nerveux face aux agressions colombiennes mais signe un excellent match et ouvre le score sur coup franc. En fin de match, Luan double la mise et le Brésil sort gagnant de ce duel âprement disputé. L'équipe qui n'avait pas marqué un but en deux matchs devient l'équipe qui n'a pas encaissé le moindre but en quatre matchs et avance comme grandissime favori de la demi-finale face au Honduras. Le Maracanã retrouve ses hommes en jaune pour la première fois depuis la finale de la Coupe des confédérations 2013, remportée 3-0 contre l'Espagne. Le Brésil justifie son rôle de favori en marquant dès la 14e seconde de jeu, Neymar devenant le joueur à marquer le but le plus rapide de l'histoire des JO. Et le festival ne fait que commencer. En première mi-temps, Gabriel Jésus ajoute un doublé pour porter le score à 3-0. En seconde période, Marquinhos, exemplaire depuis le début du tournoi, marque sur corner. Luan conclut ensuite un beau mouvement collectif et Neymar porte le score à 6-0 dans le temps additionnel, sur penalty. Le Maracanã est en fête et le Brésil tout entier pousse derrière ses enfants pour enfin décrocher l'or olympique après de nombreux échecs dans la compétition. Neymar assume pleinement son rôle de leader, entouré par de jeunes joueurs rafraîchissants, qui jouent désormais sans complexe. La Seleçãozinha est à une marche de son rêve.
Le Brésil en rêvait, les joueurs l'ont fait : la sélection olympique peut, à domicile, décrocher pour la première fois de son histoire le titre olympique. Au Maracanã, les 63 707 spectateurs reprennent l'hymne brésilien a capella alors que Rogério Micale fait confiance aux mêmes onze hommes pour la dernière étape de la mission « ouro inedito ». En face, l'adversaire peut faire peur : l'Allemagne. Si aucun n'ose parler de revanche par rapport au 7-1, d'autant plus que seuls Neymar et Matthias Ginter (0 minute en 2014) ont disputé la Coupe du monde, la sélection allemande se présente en finale en étant la meilleure attaque (21 buts en 5 matchs) du tournoi. Le Brésil n'a pour sa part pas encore encaissé le moindre but et impressionne par son potentiel offensif. Comme souvent, c'est Neymar qui lance la première flèche. Son magnifique coup franc termine sa course en pleine lucarne et Neymar marque ainsi son troisième coup franc dans l'histoire de la compétition, après celui contre la Colombie en quart de finale et celui contre la Biélorussie lors des Jeux de Londres en 2012. L'Allemagne réagit bien et égalise en seconde période par l'intermédiaire de Max Meyer. C'est la première fois depuis le début du tournoi que Wewerton doit aller chercher le ballon au fond de ses filets. Le score est de 1-1 au terme d'un match équilibré malgré les trois montants touchés par l'Allemagne. Après une prolongation où les organismes sont fatigués, la décision de se fera lors de la séance de tirs aux buts, où tout un pays retient son souffle. C'est Renato Augusto, seul Carioca de l'équipe, qui met le Brésil sur la bonne voie au Maracanã. Marquinhos, le patron de la défense, Rafinha, fils de Mazinho, médaillé d'argent à Séoul en 1988 et Luan, qui commence le tournoi comme remplaçant, réussissent également leur penalty. Du côté allemand, les joueurs parviennent également à marquer, jusqu'à ce que la tentative de Nils Petersen, meilleur buteur du tournoi en compagnie de son coéquipier Serge Gnarbry, soit repoussée par Wewerton, sélectionné de dernière minute, en particulier grâce à ses aptitudes sur penalty. Comme un symbole, c'est Neymar qui a l'occasion de libérer un stade tout entier. Son tir, puissant et bien placé, fait trembler les filets. Le Brésil est champion olympique. Les larmes coulent sur le visage de Neymar, agenouillé, et bientôt rejoint par l'autre héros du match, Wewerton, ainsi que par tous ses coéquipiers. Présent en tribune, Usain Bolt peut exulter comme le reste du Maracanã.
Après de nombreuses frustrations, après trois médailles d'argent et deux de bronze, le Brésil est champion olympique pour la première fois de son histoire. Neymar réussit là où les Romário, Ronaldo et Ronaldinho avaient échoué. Auteur de trois buts en 2012, Neymar en ajoute quatre en 2016 et permet à la Seleção, deux ans après la déroute à domicile à laquelle il n'avait pu participer, de remporter le seul titre qui manquait encore à son palmarès. Ça valait presque le coup d'attendre.


