Oyez, oyez braves gens ! Le Corinthians 2017 n’est plus invaincu ! Heureusement pour le Timão, ses poursuivants n’en finissent pas de se prendre les pieds dans le tapis. Désespérant, mais pas autant que la situation du SPFC qui remet les pieds dans le Z4. Chegou o Brasileirão no Lucarne Opposée !
Et oui mes chers amis, c’en est donc fini de la belle invincibilité du Timão cru 2017. 14 victoires, 5 nuls, 32 buts marqués, 10 encaissés : ces 19 journées sans goûter à l’amertume de la défaite représentent désormais un record en ce qui concerne le format championnat à 20 équipes « à l’européenne ». Pour retrouver une défaite des paulistanos, il faut tout de même remonter au 19 mars dernier – un traquenard tout moisi en championnat paulista face à Ferroviária (1-0) – soit une série de 34 rencontres d’irréductibilité ! Joli, mais seulement la seconde dans l’histoire du club des mousquetaires. Cette fois, c’est la Delorean qu’il nous faut prendre pour trouver mieux, en retournant voir les 37 sans-fautes du Timão de 1957, dirigé par le légendaire Oswaldo Brandão, gardé par le monument Gilmar et animé par le duo Luizinho-Claudio, ce dernier étant encore aujourd’hui le meilleur buteur du club (305 buts). Avec tout le respect que l’on a pour la bande à Carille, l’histoire et ses grands noms ont replacé l’église au centre du village. Bravo tout de même !
Mais alors, que s’est-il passé ? C’est assez simple et ironique : le Corinthians s’est tout simplement fait avoir à son propre jeu : une rigoureuse solidité défensive alliée à une efficacité sans faille en contre-attaque. Les heureux élus sont les bahianais du Vitória, qui repartent avec le premier scalp corinthiano de la saison. À l’Itaquera, les solteropolitanos ont ouvert le score dès la 12e minute par Tréllez, sur une contre-offensive donc, puis ont fermé la boutique, parvenant même à porter le danger sur les cages de Cássio par moment en seconde période (0-1).
Mais tout va très bien, Madame la Marquise, tout va très bien, tout-va-très-bien ! Ce n’est rien Madame la Marquise, car derrière ce premier faux pas du leader, Grêmio, Santos et Palmeiras continuent de piétiner. Opposés chacun de leur côté aux rivaux curitibanos, les deux premiers cités n’ont pas pu mieux faire que des nuls vierges de but (double 0-0, c’est cadeau). On notera que les gauchos, dans le but de préparer leur demi-finale de Coupe du Brésil, ont un fois encore aligné les limonadiers. Le sens des priorités. Palmeiras s’est pour sa part fait surprendre à domicile par Chapecoense, qui revenait pourtant d’une tournée internationale en Europe et au Japon, lors d’un match dont le niveau technique nous aurait presque transporté à Léon Bollé. Si, si : Avec le but de Tulio de Melo à la 90e et tout, on s’y serait cru. En attendant le Verdão n’a plus gagné depuis 4 rencontres (3 défaites et un nul), et Cuca commence à voir chaud à son fameux pantalon bordeaux (0-2).
Nouveaux changements en ce qui concerne la trépidante course au G6. Flamengo, qui jouait son premier match sous la houppe du très attendu colombien Reinaldo Rueda, remonte sur la 5e place de classement grâce à un doublé acnéen de Vinícius Junior (2-0). Ne nous emballons pas, il s’agissait du petit Atlético Goianiense, mais il faut reconnaitre que le Mengão a livré une très belle copie. Une belle demi-finale retour de Copa do Brasil face au rival botafoguense et la crise sera déjà oubliée. Au contraire de Grêmio, son adversaire de l’autre demie de coupe, c’est avec la grosse équipe que Cruzeiro a accueilli le Sport Recife, un rival direct pour les places continentales. Si la rencontre, de très bonne facture soit dit en passant, a paru équilibrée, c’est finalement la Raposa de Belo Horizonte qui l’emporte grâce au sixième but de Sassá, ainsi qu’au premier du jeune Raniel en Série A (2-0). Les mineiros récupèrent donc la 6e place aux dépens du Lion du Nordestes, qui sortent donc G6 accompagnés de l’Atlético Paranaense. Derrière le Furacão, Fluminense revient dans la course en s’imposant à l’aise Blaise face à l’Atlético Mineiro, qui retombe donc dans ses travers (2-1). La guenon de Ponte Preta à l’inverse, remonte quelques branches grâce à un doublé de ce vieux crapoussin d’Emerson Sheik contre Botafogo, un autre prétendant au G6 (2-1).
Sinon ? Sinon, Bahía se donne de l’air et rôde à nouveau vers le ventre mou, en explosant Vasco à Salvador (3-0). La crise enfle chez les cariocas, qui n’ont plus gagné depuis un mois et 5 rencontres. « Rio », « crise »... un malheureux pléonasme. Avec sa belle victoire, Chapecoense sort du Z4 tout en comptant un match en moins. Une bonne affaire qui fait replonger São Paulo dans la zone rouge, le Tricolor n’ayant pas su faire mieux qu’un nul face à la petite Avaì (1-1). Enfin, à l’Ouest, rien de nouveau : l’Atlético Goianiense est lanterne rouge.
Les buts
Résultats

Classement



