Hum, hum, hum, seconde défaite en une semaine pour le leader, vous avez bien lu mesdames et messieurs. Pendant ce temps les autres roulent et le gigantesque São Paulo FC continue de s’enfoncer. C’est la 22e journée du Brasileirão 2017 sur Lucarne Opposée !
Défait il y a une semaine sur sa pelouse face à l’avant-dernier d’alors, Vitória, le Corinthians a remis le couvert face à la lanterne rouge du championnat, le petit dragon du Goias, l’Atlético Goianiense. Tout comme le week-end dernier, les mousquetaires se sont fait prendre à leur propre jeu, s’écrasant sur la muraille des rouges et noirs, et subissant les contres assassins de leur adversaire. C’est d’ailleurs au retour des vestiaires, à la 47e, que Gilvan a cueilli le Timão d’une belle tête décroisée (0-1). Si l’on tendrait à pondérer cette défaite en rappelant que les corinthianos évoluaient sans quatre de leurs pièces maitresses (Guilherme Arana, Romero, Balbuena, Hey Jô... et Jô pardon, en plus on l’a déjà faite celle-là), l’on peut également souligner que depuis quelques matchs, la dynamique a pris du plomb dans l’aile. En atteste, le match en retard rattrapé cette semaine face à Chapecoense, remporté sur le plus petit des scores avec grande difficulté. L’avance du Corinthians est encore confortable, il n’est pas encore temps de sonner l’alarme, mais si le doute les assaillait tout à coup, voilà qui serait profitable à l’histoire de ce Brasileirão 2017. Vous noterez qu’ils y mettent du leur : Kazim-Richards était titulaire.
Pour savoir si Grêmio en profitera pour rattraper un bout de son retard, il faudra attendre samedi prochain. En effet la rencontre prévue à Porto Alegre face au Sport Recife a été décalée dans le but de préserver la pelouse de l’Arena do Grêmio pour mieux y accueillir le 31 Août, les souliers dorés du divin Neymar qui y affrontera l’Equateur avec la sélection. Car pour le moment, Santos a encore laissé filer quelques points. O Peixe se déplaçait au Mineirão où l’attendait un Cruzeiro que l’on pensait encore éméché de sa qualification en finale de Copa do Brasil dans le courant de la semaine. Que nenni mes amis ! Si, comme prévu, les santistas ont pris le jeu à leur compte et ont ouvert la marque par Bruno Henrique à la 21e, les bleus de Mano Menezes ont relevé la tête après la pause, égalisant par Rafinha à la 56e et étant à un ou deux arrêts de Vanderlei près de l’emporter. Certes Santos est invaincu depuis 15 rencontres toutes compétitions confondues, mais la moitié d’entre elles sont des matchs nuls. Pour être champion il faut perdre le moins possible, soit, mais il ne faut pas oublier de gagner, non plus.
En chasse-patate, pour satisfaire en verbiage les passionnés de cyclisme, Palmeiras et Flamengo relèvent la tête, comme si leur flair de grands prédateurs avait senti un brin de faiblesse poindre le bout de son nez chez leur proie. Avant de parler du Verdão, dont le match face à São Paulo revêtait une saveur particulière, évoquons donc le superbe travail réalisé par Reinaldo Rueda à Rio depuis 4 parties. En sus d’avoir qualifié les Rubro-negros en finale de la Copa do Brasil, au nez et à la barbe des rivaux botafoguenses en plus de cela, le colombien a passé avec brio son premier vrai test en championnat lors de la réception de l’Atlético Paranaense. Plus équilibrés, plus confiants aussi, les cariocas ont rapidement fait le break par Diego et William Arão (17e et 31e), mais ont surtout fait preuve d’une sérénité que l’on ne leur connaissait plus, au moment de gérer leur avantage (2-0). Equilibre, confiance, sérénité, voilà trois qualités qui manquent souvent cruellement au Mengão. Señor Rueda réaliserait un sacré tour de force si il parvenait à les y établir de manière pérenne.
Dimanche dans le quartier de Barra Funda à São Paulo, c’était jour de Choque Rei, le choc roi en VF : À l’Allianze Parque, Palmeiras recevait le São Paulo FC dans un contexte moribond. Si la victoire est évidemment de prime importance lors d’un derby, il se trouve que ce week-end, l’un et l’autre des rivaux se trouvaient dans une posture des plus délicate. Bon, relativisons un petit peu en ce qui concerne o Porco, le club étant installé à une confortable 4e place. Mais si la Mancha Verde grondait sur ses ouailles, c’est qu’après avoir été éliminé de la Copa do Brasil et de la Libertadores, la Palestra restait sur une série de 4 matchs sans victoires (3 défaites et un nul) qui semblait l’éloigner pour de bon de toute breloque en 2017. Côté São Paulo, la situation est bien plus critique, on vous le dit depuis plusieurs semaines, plusieurs mois même. Englué dans le Z4, le Tricolor paulistano ne s’en sort pas, enchaîne les contre-performances et personne, hormis le capitaine courage Hernanes, ne semble mesurer la gravité de la situation.
Dans ce combat de la déprime, c’est le Verdão qui a pris le dessus, plongeant le frère ennemi encore un peu plus dans la crise. Mais si les alviverdes ont rapidement posé le sabot sur la rencontre, c’est le SPFC, profitant d’un contre, qui va ouvrir le score par Marcos Guilherme (13e). Fort heureusement pour Palmeiras, dont le jeu à l’approche des 30 mètres adverses se révèle un somnifère bigrement efficace, le petit diable moustachu Willian est sorti de sa boîte par deux fois en 3 minutes (36e et 39e), redonnant l’avantage aux locaux... pour un court instant : Hernanes, ce héros, arrachant le status quo juste avant la pause (45e). En plus de ne pas rassurer les siens, le SPFC a perdu lors de ce premier acte ce pauvre Lucas Pratto par K.O., après un malencontreux choc avec le genou d’Hernanes, qui fait donc TOUT, mais vraiment TOUT, au sein de son équipe. Au retour des vestiaires, c’est Cuca qui va faire les meilleurs choix. Entrés respectivement à la 61e et à la 73e, Keno et Hyoran vont dynamiter la défense são-paulina, et marquer les buts de la victoire par ordre d’apparition (79e et 90e). 4-2 score final, Palmeiras prend une belle bouffée d’air frais au moment où le leader baisse sa garde. São Paulo en revanche, préoccupe de plus en plus, rappelant la situation similaire de l’Internacional l’an passé, un autre mythe jamais relégué jusqu’alors. Il y a un an au même stade, les colorados de Porto Alegre était 17e avec 24 points. São Paulo est actuellement 19e avec 23 points. L’Inter est aujourd’hui premier. De Série B.
Et sinon ? Sinon Vasco respire également un bon coup en s’imposant à l’extérieur face au rival carioca Fluminense. Il y des derbys plus passionnants que d’autres, que voulez-vous (0-1) ; À l’extérieur également, le 4e cariocas de la bande, Botafogo, a dominé Bahia et reste plus que jamais dans la course au G6 (1-2) ; Il ne faisait décidément pas bon jouer à la maison ce week-end, Ponte Preta s’est faite surprendre à Campinas par l’Atlético Mineiro, toujours sur courant alternatif (1-2) ; Vitória a confirmé sa bonne forme en triomphant de Coritiba. Où donc ? On vous le donne en mille : À l’extérieur bien entendu (0-1) ; Enfin, le petit Avaí se refait la cerise en douce, remontant à la 18e place à égalité avec Chapecoense, qu’il a d’ailleurs vaincu à Florianópolis (1-0).
Les buts
Résultats

Classement



