Santos a perdu, Palmeiras a perdu, le Timão a gagné et son dauphin Grêmio est à 8 points à 5 journées de la fin... franchement, mh ? Franchement ? 33e journée d’un Brasileirão qui s’achemine vers un final tout doux, comme un bon jus de caju.
Egal à ce qu’il a été lors de la première phase du championnat, voilà comment le Corinthians a évolué pour se défaire de l’Atletico Paranaense à Curitiba. Dominé dans la possession (65/35) mais solide dans ses trente mètres, à l’affut de la moindre contre-attaque, en recherche constante de ce grand échalas de Jô, les mousquetaires ont même retrouvé leur insolente réussite : Walter stoppera un pénalty de Nikão à 0-0 et c’est Giovanni Augusto, tricard tout cette saison, qui a finalement marqué le but vainqueur à la 77e (0-1). Certes, mathématiquement rien n’est encore joué mais soyons honnêtes, l’on voit très mal le titre échapper au Corinthians désormais. Ce n’est ni transcendant, ni immérité, c’est comme ça.
Des occasions de revenir sur le leader, les prétendants en ont eu à la pelle depuis ces derniers mois et, si la messe semble dite aujourd’hui, ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux même. Leurs revers de cette semaine ont fort probablement scellé leurs ambitions pour de bon. Le cas le plus notable est évidemment celui de Palmeiras, qui possédait alors deux balles de break il y a encore trois journées, et qui s’est dégonflé comme un vulgaire ballon Corner. La pression ? La fin de l’effet Valentim ? Qui sait, en tout cas le Verdão avait tout en main pour faire la nique à son ennemi héréditaire. Enfin quoi qu’il en soit, c’est ce coup-ci face au Vitória de Salvador qu’o Porco a trébuché (3-1). Des solteropolitanos plus malins et qui en voulaient sensiblement plus que leurs adversaires, à raison : Cette victoire les sort de la zone rouge.
Santos est donc l’autre principal nigaud de cette farce brésilienne. L’apathie et l’irrégularité, ce sont les maux blancs que n’ont su traiter les expérimentés Dorival ou Levir Culpi, et auquel doit désormais faire face le jeune retraité Elano, connu en Europe des supporters citizens ou du Cimbom. La 16e attaque du championnat, vous avez bien lu, semblait pourtant avoir fait le plus dur contre Vasco, en ouvrant enfin le score à la 69e par Ricardo Oliveira, d’un an plus âgé que son coach. Las, dilettantes, ne semblant pas totalement concernés, les santistas ont benoitement laissé les cariocas revenir au score, puis prendre le meilleur dans les cinq dernières minutes (Evander 85e et Nenê 90e, 1-2). Le blanc immaculé de la légendaire tunique de Santos est magnifique. Ce n’est vraiment pas le cas de celui de leur saison.
Dernier concurrent « encore en course », Grêmio a affronté, avec une indifférence insultante, une Ponte Preta agonisante, mais auteure d’un bon début de rencontre. Seulement voilà, dès la 18e minute, la guenon s’est retrouvée en infériorité numérique après l’expulsion du capitaine Fernando Bob, pour une faute bête et méchante sur Ramiro, et va se faire flinguer par ce dernier au retour des vestiaires (0-1). Les gauchos s’imposent finalement sans forcer, enfonçant un peu plus encore la petite équipe de Campinas. Les hommes de Renato Gaucho doivent absolument remporter cette Libertadores dont ils sont désormais finalistes, s’ils ne souhaitent pas voir tous ces sacrifices transformés en regrets.
Sinon ? Sinon le Sport Recife, premier reléguable, enchaine une nouvelle contre-performance en s’inclinant chez lui face à Botafogo (1-2) ; Avaì sombre chaque match un peu plus, après s’être donné un peu d’espoir il y a encore quelques semaines, s’inclinant à la maison contre un Bahía dans une forme olympique (1-2) ; Seul les maths maintiennent encore l’Atlético Goianiense parmi l’élite, dernier à 11 points du premier non-reléguable et défait à Belo Horizonte après avoir mené deux fois au score, par un Atlético Mineiro en roue libre (3-2) ; Coritiba maintient sa bonne dynamique et obtient un nul convaincant à Rio contre Fluminense, les verts du Paraná sont sur la bonne voie (2-2) ; Même son de cloche pour São Paulo et Chapecoense, qui se neutralisent sur le même score au Morumbi (2-2) ; Enfin, terminons par la bonne opération de la semaine, celle de Flamengo dont la jeunesse est parvenue à battre Cruzeiro, meilleure équipe de la phase retour, permettant ainsi à l’Urubu de revenir à une petite longueur de la Raposa Mineira et de la Libertadores.
Les buts
Résultats

Classement



