À trois journées du terme, le Brasileirão 2017 connait son champion : Le Corinthians de São Paulo ! Chez les mortels, Grêmio et Palmeiras assurent leur place en Libertadores, tandis que Chapecoense restera officiellement parmi l’élite en 2018.
Ho non, ce Timão 2017 n’est vraiment pas le plus beau des champions que le Brésil a connu, bien loin par exemple de la machine montée par Tite en 2015. Mais ce titre, les mousquetaires ne l’ont pas non plus volé et cela personne ne pourra leur enlever. Ce match du sacre, à la maison face aux cariocas de Fluminense, est un parfait miroir inversé de leur saison, que l’on aurait d’ailleurs préféré observer dans ce sens-ci, question de scénario. En effet, après deux petites minutes de jeu, le Tricolor de Rio glaçait un Itaquerão incandescent en ouvrant le score par son capitaine, l’ex-partenopei Henrique. À l’image de sa seconde partie de saison, le Corinthians, peut être aussi échaudé par ce but précoce, jouait cette première période à l’envers, laissant un milieu désarticulé tenter d’atteindre Jô esseulé en pointe. Tant et si bien qu’à la pause, l’on se demandait si la fête n’allait pas être gâchée. Que neni ! Miroir inversé vous dit-on ! Entré à l’entracte à la place du défensif Camacho, le légendaire Jádson (deux titres désormais, 2015 et 2017) va remettre de l’ordre dans ce bazar et lancer les siens à l’abordage des bois de Cavalieri, permettant à Jô de sortir cash son roi et sa reine : Belote à la 46e, et Re à la 49e, le Timão repasse maitre à l’atout. K.O debout, le Flu ne reviendra jamais correctement dans la partie, encaissant même un troisième but par Jádson à la 85e (3-1). Les fumis craquent, l’Itaquera s’embrase : Le Corinthians peut enfin célébrer le 7e titre de son histoire, se hissant sur le podium des clubs brésiliens. Chapeau bas mousquetaires !

Trois équipes ont également « célébré » quelque chose au terme de cette 35e journée. Honneur à la plus heureuse de ces célébrations, celle de Chapecoense qui, après avoir changé trois fois d’entraineurs, après avoir joué le jeu de la Libertadores au maximum de ce qu’elle pouvait faire, n’étant éliminée que par elle-même au final (erreur lors de l’inscription d’un joueur et sanction de points), après être passé par de nombreuses phases de doutes, d’angoisse, mais surtout, surtout, après avoir perdu la quasi entièreté de son effectif et de son staff dans les dramatiques circonstances que l’on connait, il y a un an à 10 jours près : A Chapecoense a officialisé son maintien en première division brésilienne en disposant du Vitória (2-1). L’histoire du petit club catarinense est absolument rocambolesque, rendant l’indien de l’Arena Conda chaque fois un peu plus attachant, bra-vo.
Les deux autres escouades concernées par des célébrations sont donc le Grêmio et Palmeiras, tous deux assurés de participer à la Copa Libertadores 2018. A Porto Alegre, les gauchos l’ont emporté par le plus petit des scores grâce à Kannemann, face à un São Paulo à qui l’absence de Cueva, parti qualifier les incas pour le Mondial russe, fait cruellement défaut (1-0). Tandis qu’o Porco balayait violemment le Sport Recife, dans un Allianz Parque vide faute de réel engouement après le sacre du rival honni la veille, notamment grâce à un Dudu des grands soirs, buteur et auteur de deux passes décisives (5-1). Ces deux équipes étaient au départ armées pour remporter le titre, bien plus que le Corinthians en tout cas, elles peuvent s’en mordre les doigts. Palmeiras plus encore que Grêmio, puisque si ce dernier trouvera une véritable récompense à ce sacrifice national en cas de victoire en Libertadores, le Verdão pour sa part, est officiellement fanny en 2017. Quel gâchis.
Sinon ? Sinon les cariocas ont tous passé une sale semaine : À l’exception de Vasco, qui a partagé les points avec l’Atlético Mineiro (1-1), Botafogo, Flamengo et Fluminense se sont tous inclinés une seconde fois consécutives. Le Flu contre le champion on le sait, le Mengão face à Coritiba (1-0) et donc l’Etoile Solitaire, plus embarrassant, a été battue à domicile par la lanterne rouge, l’Atlético Goianiense (1-2) ; Tout cela profite à Bahía, qui recolle aux équipes de Rio et revient à deux petites unités du G6, en triomphant avec la manière d’un Santos pour qui la fin de saison parait interminable (3-1) ; Dans le bas du tableau, Ponte Preta se donne de l’air grâce à sa victoire sur l’Atlético Paranaense, mais reste dans le Z4 pour le moment (2-1), accompagnée d’Avaí qui a pourtant accroché Cruzeiro au Mineirão (2-2).
Vous noterez qu’avec cette seconde victoire de rang, le petit dragon de Gioanias bouge encore, à 6 points désormais du premier non-reléguable. Il ne reste que trois journées, ce sera compliqué mais ce serait un sacré twist ! Vu que ce championnat en manque sacrément... on prend.
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Classement



