La fin d’année signifie souvent le moment venu de faire le bilan. Avec un championnat terminé, deux finales continentales (dont un titre) et une campagne de qualification mondiale rondement menées, le Brésil peut donc s’assoir avec sérénité à l’heure de revenir sur son année. 1ère partie de nos bilans auriverdes, le championnat.

banlomag

Corinthians : La victoire du mérite

Au tout début de l’aventure, peu d’entre nous étaient prêts à mettre un réal sur le Timão. Sauf Marcelin Chamoin, avisé qu’il fut. Nous étions en effet beaucoup à rappeler le profil d’outsider des paulistanos, dotés d’un groupe prometteur, soit, mais un brin jeunot. D’autant que Fabio Carille avait alors plutôt l’air d’un bouche-trou en attendant un nom plus ronflant. Et puis la sauce a pris, plutôt bien même : Invaincus durant 6 mois (du 19 mars au 19 août), les mousquetaires vont rafler le Paulistão en mode patrão, et se placer tout en haut du Brasileirão avec 10 points d’avance sur son dauphin ! Impressionnant ? Visiblement pas encore suffisamment, puisque nous étions encore foultitude à se dire que la dynamique s’écroulerait et que le temps des cerises touchait à sa fin. Pas Marcelin Chamoin, nez creux qu’il eût. Nous n’avions ceci étant, pas totalement tort : la réussite allait en effet délaisser la bande à Jô, la défense se faire moins solide en l’absence du pétillant Guilherme Arana, enquiquiné par plusieurs pépins physiques, et le Corinthians tout entier d’enchainer les contre-performances, laissant ces poursuivants revenir à 5 petits points à l’abord du sprint final. C’est alors au caractère, que le Timão va finir par donner le coup de collier qui les sacrera champion du Brésil, en terrassant notamment leur plus proche rival à la course et à la vie, Palmeiras, au terme d’une 32e journée qui sera l’ultime tournant de ce Brasileirão. Intraitable défensivement, d’un réalisme effrayant, un poil opportuniste aussi, il faut le dire, ce Corinthians 2017 est avant tout un collectif, sur lequel l’esprit d’équipe à fait office de la plus belle des manières. Loin d’être les meilleurs ou bien les plus spectaculaire – houla oui, très loin – le Timão est en tout cas, et sans nul doute possible : le plus méritant. Marcelin Chamoin avait donc raison, qui l’eut cru ?  

Palmeiras, Santos et Grêmio : Tu veux ou tu veux pas ?

Si le Corinthians peut, en parti, être taxé de champion un chouïa opportuniste, c’est donc que derrière lui, ça a capoté sévère. En effet, chacune de ces trois équipes ont eu à plusieurs reprises, l’occasion de prendre les trois points qui aurait pu définitivement faire valser le mental des corinthianos. Mais tous ont tremblés alors que la bête blessée était à portée de tir.

Palmeiras d’abord. Le tenant du titre 2016 avait préparé sa saison à coup de recrues médiatiques (Borja, Guerra, Felipe Melo, Michel Bastos) et avec un Eduardo Baptista aux commandes de ce qui était annoncé comme une longue aventure... et qui s’est vu être débarqué à dix jours de la reprise du championnat, pour faire place à Cuca, le héros du titre de l’an passé, pourtant plus ou moins parti brouillé avec la direction du club. Après un départ raté, la machine va finir par se mettre en route et se lancer à la poursuite du rival paulistano. Une poursuite qui s’achèvera brutalement lors de la 32e journée : après avoir déjà gaspillé une belle occasion de revenir à 3 point la journée précédente en concédant le nul contre Cruzeiro, le Verdão s’incline tragiquement 3 à 2 face... au Corinthians, pour qui cette victoire sera tout simplement le supplément d’âme qui les enverra vers le titre. Merci qui ? Outre le retour mitigé de Cuca, qui rendra son légendaire futal bordeaux au lendemain du 27e acte de cette saison, o Porco regrettera les blessures longues ou chroniques de cadres comme Moíses, Mina ou, et surtout, capitão Dudu, ainsi que la méforme de celui qui devait être le goleador : Miguel Borja, qui finira par se faire supplanter par le lutin moustachu Willian, brave mais limité. Vexé, Palmeiras a du coup déjà dégainé le chéquier pour 2018 : Lucas Lima, Weverton, Diogo Barbosa... de la confiture aux cochons ?

Santos ensuite, qui décroche donc le bronze pour 2017. Comme toujours, les santistas se sont faits délester d’une pièce maitresse dès le début du championnat, en la personne de Thiago Maïa, dont le très grand talent est actuellement porté disparu du côté du domaine de Luchin... Mais il en faut plus pour noyer o Peixe, pour qui être en haut de l’affiche ressort de la tradition et du savoir-faire, en atteste l’imperméabilité de son arrière-garde, où Vanderlei au bois, la charnière Lucas Verissimo/David Braz ainsi que les latéraux Ferraz et Zeca (avec une touche de Jean Mota en intérim), ont fait le job pour être champion. Mais alors, où est donc l’arête est-elle allée se coincer ? Aux abords de la surface adverse, tout simplement : Santos termine sa saison avec la 15e attaque du championnat ! Une statistique indigne d’un candidat au titre, qui les conduira au nul bien trop souvent pour espérer mieux que cette troisième place. Comme disait môssieur Verne :

« Cependant, le capitaine avait raison. L'acharnement barbare et inconsidéré des pêcheurs fera disparaître un jour la dernière baleine de l'Océan. ».

À méditer.

Grêmio enfin, heureux gagnant de la médaille en chocolat ! Heureux car si le trophée national ne rejoindra pas encore la vitrine pour cette année, celui de la Libertadores oui. Une victoire continentale qui a plus que parasité les performances des gremistas dans le Brasileirão. Renato Gaúcho a en effet largement forcé sur le turnover, alignant systématiquement une équipe B, voir C par moment (il a hésité à mettre les U11 mais il s’est dit que quand même ça allait finir par se voir, tout ça, tout ça...), avant chaque rencontre de Libertadores. Petit joueur ? Un peu oui, d’autant qu’en étant un peu moins radical dans le roulement, les Gaúchos auraient probablement eu l’effectif pour faire le doublé. Mais le résultat est ce qu’il est : Grêmio a littéralement marché sur cette Libertadores, c’est probablement tout ce que l’on retiendra de leur année, et les jaloux maigriront un bon coup.

Cruzeiro : Foxy à nouveau

Du bon boulot, voilà comment on peut résumer la copie du Cruzeiro pour 2017. Petit rappel des épisodes précédents : La Raposa avait passé les deux dernières saisons à digérer tant que faire se peut ses deux titres consécutifs (2013 & 2014) et la vague de départ de cadres qui avait logiquement finie par les submerger. En 2016, les bleus avaient même joué avec le feu, passant une bonne partie de l’année dans le Z4. Puis Mano Menezes a débarqué, a remis de l’ordre dans la Toca da Raposa, de nouveaux cadres se sont fait une place – Sobis l’an passé, Hudson, Thiago Neves Diogo Barbosa cette année – le talent de De Arrascaeta a continué de grandir malgré une sale rupture des croisés début mai, et Cruzeiro de terminer son Brasileirão sur une honnête 5e place ainsi qu’une Copa do Brasil amplement méritée. Propre. On attend désormais 2018 avec impatience de ce côté de Belo Horizonte car :

« Eh, eh, Zeiro est arrivé

Sans s'presser

Le grand Zeiro, le beau Zeiro

Avec son ch'val et son grand chapeau

Avec son flingue et son grand lasso

Avec ses bottes et son vieux banjo

Ah ! Ah ! Sacré Zorro, va ! Ah ah ah ah ! »

Flamengo et Atlético Mineiro : Riches poisseux

Avec ces deux zozos, nous voilà face de parfaits cas d’école en matière de lose, avec une mention tout particulière pour ce cru 2017 du Mengão, l’équipe de cœur de notre cher Marcelin Chamoin, punit ici d’avoir eu raison pour le Corinthians. Quoi « de l’aigreur » ?

Flamengo donc, avait réalisé un tournoi 2016 de haut vol et comptait bien remettre le couvert pour 2017, avec le titre à la clef cette fois-ci. Inexplicablement insatisfait d’un secteur offensif pourtant incandescent l’an passé, o Urubu s’est jeté comme un charognard sur le marché des transferts pour gratter du clinquant, tel que Darío Conca, Rômulo, Berrío et Everton Ribeiro, auxquels l’on ajoutera Miguel Trauco, dont la lourde tâche fut de remplacer Jorge 1er de Monaco. Un empilement d’atouts offensifs donc, avec lequel Zé Ricardo va avoir bien du mal à jongler, et qui se traduira sur le pré par un gloubiboulga, cousin très lointain du jeu enthousiaste proposé la saison dernière. Comme souvent dans pareil cas, c’est bien entendu le banc qui servira de fusible : Zé Ricardo est donc remplacé le 6 août par l’expérimenté colombien Reinaldo Rueda, ce malgré une 5e place fort honorable. Quoiqu’il en soit, l’effet du cafetero s’estompera rapidement et le Mengão va vite retomber dans une irrégularité qui ne passera pas loin de lui couter une qualification en Libertadores. Alors, si l’on ajoute à cette saison maussade : une élimination dès la phase de poule de Libertadores dans les arrêts de jeu du dernier match, une finale de Copa do Brasil perdue face au Cruzeiro, une finale de Copa Sudamericana perdue face à l’Independiente de Avallaneda et, pour couronner le tout, une possible élimination de toute coupes continentales en 2018 à cause des agissements de ses propres supporters, après cette ultime défaite... Là, oui, on atteint un niveau de lose que ne renierait pas l’hermine d’île-et-Vilaine.

Même son de cloche, la frustration des finales en moins, pour l’Atlético Mineiro qui a tant lié son destin à celui du Flamengo cette année. Pour gonfler le plumage et exhiber sa belle crête début mai, il y avait du monde côté mineiro : Et que je vais avoir un nouveau stade flambant neuf – projet validé par le conseil d’administration, mais en fait finalement c’est compliqué parce que... parce que Brésil – et que je rallonge les biftons sur le mercato (Elias, Felipe Santana, Marlone, Valdívia, Adílson, Rafael Moura...), et que mon coach-étoile-montante Roger Machado, on lui laissera le temps parce que c’est un projet à long terme... Résultat : Un « projet à long terme » au chômedu dès la 15e journée, une saison moisie passée dans la seconde partie de tableau à alterner du nul au passable, et une neuvième place finale miraculeuse, qui aurait pu les qualifier pour la Libertadores si... Flamengo l’avait emporté en Sudamericana. Satané cariocas qui ont également laissé ces maudits renards du Cruzeiro chiper la Copa do Brasil. Petite consolation : le championnat Mineiro et les victoires dans le classico Mineiro, mais le goût reste rance, rien à faire. 2017 était pourtant l’année du coq.

Vasco da Gama et Chapecoense : Du maintien à la Libertadores

Deux trajectoires tout à fait distinctes – entre un géant historique au présent tumultueux et un petit touché par une terrible tragédie – mais une mission commune, le maintien, réussie avec brio par ces deux larrons.

Pour le légendaire Vasco da Gama, l’affaire commençait avec pour toile de fond le spectre de l’ascenseur effectuer par le club en 2015. Le message de la torcida était on ne peut plus clair : trois descentes en une décennie sont déjà une plaie ouverte dans l’histoire du club, alors une quatrième... Après un mercato sage et expérimenté, voyant les arrivées de Luis Fabiano, Breno et Paulão, les cruzmaltinos débutent leur Brasileirão de manière correcte pour un promu, naviguant entre deux eaux. Et puis le drame : le 8 juillet, Flamengo, rival honni, vient s’imposer au São Januario d’un petit but. De heurts violents, causés en grande partie par les vascainos, éclatent au coup de sifflet final, causant tout de même la mort d’un supporter, et quelques jours plus tard, la sentence tombe : l’antre du Vasco est suspendue pour 6 rencontres. Ce sera le début d’une mauvaise série qui verra le commandant Milton Mendes être bazardé par-dessus bord. Ironie du sort, ce sera Zé Ricardo qui sera appelé à la rescousse. L’ex-flamenguista parviendra tellement bien à redresser la barre, que Vasco terminera sa régate 2017 à une flatteuse 7e place, décrochant ainsi une belle qualif’ pour la Libertadores. Clin d’œil au passage au matelot Nenê, sans qui ce parcours n’aurait semblablement pu être possible, mais qui reste incompréhensiblement ignoré par la presse auriverde au moment de délivrer les palmes du mérite.

En ce qui concerne la Chapecoense, difficile de mieux raconter leur fantastique année mieux que mister Chamoin, suivez le guide : 2017, l’année historique de Chapecoense.

botafogobahia

Botafogo et Bahía : Tout bon travail mérite salaire

Ils étaient braves, ils étaient beaux, ils sentaient bon le sable chaud, ils auraient mérité de finir plus haut, mais ils manquèrent de pot, notre Bahía et notre Botafogo.

Après un exercice 2016 de très haute facture, qui l’avait propulsé de la course au maintien à la Libertadores, le Fogão débutait 2017 amputé d’une bonne partie de ses meilleurs atouts. Exit donc Sidão, Sassá, Neilton, Camilo et Diogo Barbosa, bemvindo Roger, el Gatito Fernandez, João Paulo, Igor Rabello, Marcos Vinicius ou encore Brenner, soit de sacrés paris sans grandes certitudes au regard des objectifs nationaux et continentaux affichés. Ce sera un banco ! Jair Ventura arrivera à monter une équipe joueuse et pleine d’allant qui, en plus de réaliser des campagnes de coupe plus qu’honorable (demi en Copa do Brasil, quart en Libertadores), parviendra à se mêler à la course aux tickets continentaux jusqu’au bout. Un malheureux, mais franchement compréhensible, coup de pompe lors du sprint final aura raison de leurs ambitions. Mais ce que l’on retiendra d’eux, c’est un beau collectif, agréable à voir évoluer, le tout sans noms ronflants. Une humilité qui sied parfaitement à une Etoile Solitaire, à qui l’on a envie de dire qu’elle ne marchera jamais seule.

Avec son effectif estampillé Série B et ses deux-trois recrues de fond de banc d’autres équipe du Brasileirão – Tiago Pagnussat, Allione, Matheus Reis, Matheus Sales, Pablo Armero, entre autres – l’Esporte Bahía semblait bien mal embarqué pour tenter de rester parmi l’élite. Orphelins de leur coach Guto Ferreira dès les premières journées, les solteropolitanos vont d’ailleurs connaitre des premiers mois de compétition, comme prévu, plutôt compliqués. Puis, à l’orée du dernier tiers de championnat, c’est le vieux Paulo César Carpégiani qui va reprendre les rênes de Bahía, pour enfin sublimer ce qui était alors une constante chez les bahianais depuis le début de saison : un jeu frais et enthousiaste. Las, leur belle fin de parcours les laissera au pied de la Libertadores. Mais c’est donc avec un maintien vite acquis et une qualif’ pour la Sudamericana en poche que Bahía termine 2017. À voir si le Tricolor Baiano parviendra le cap en 2018 : Renê Junior et Allione se sont déjà fait la malle.

Atlético Paranaense : Parce que sinon il manquait une équipe

Il est là notre prix « ventre mou » 2017 ! Le Furacão du Paraná a en effet passé une saison aussi planplan qu’une soirée plateau-télé en compagnie de Robert et Yvonne Bidochon. Les paranaenses auront bien connus quelques vibrations en Libertadores, mais ça s’arrête là pour les émotions. Tout a mal commencé pour la bande à Lucho, qui a dû attendre la 7e journée pour goûter enfin à la victoire, pis c’est allé mieux, pis aprés moins bien à nouveau, pis re-mieux, pis tout ça s’est un petit peu stabilisé entre la 11e et la 9e place, et pis on en est resté là, tranquille, sans faire de vagues, à la rennaise comme on dit dans le milieu. Pour faire un Brasileirão il faut 20 équipe. En 2017, l’Atlético Paranaense était l’une d’entre elles.

São Paulo et Fluminense : Noblesse déchue

Meus Deus qu’elle fut difficile cette saison pour ces deux monuments du football brésilien, qui ont même bel et bien frôler le drame, flirtant avec la zone rouge jusqu’aux ultimes rounds du tournoi.

Flirter, flirter... c’est même bien plus que cela pour São Paulo ! Au regard du parcours en Paulistão, on la sentait moyen cette expérience Rogério Céni. Il faut dire qu’en se séparant d’un seul coup de nombreux cadres (Hudson, Thiago Mendes, Maicon, João Schmidt ou encore Michel Bastos) et de certains de ses meilleurs espoirs (Lyanco, Luiz Araujo et David Neres), le groupe são paulino démarrait la saison avec pas mal d’incertitudes. Et ça n’a pas raté : après quelques victoires en trompe l’œil lors des premières journées, le Tricolor Paulista plonge dans une spirale infernale qui le plongera de la 11e à la 27e journée dans la charrette des condamnés. Céni saqué dès la 11e journée, son remplaçant Dorival Junior aura toutes les peines du monde à réveiller un collectif pas dénué de talent, mais au fond du gouffre mentalement. Le salut du SPFC viendra finalement du retour au Morumbi du Prophète Hernanes. À force d’exploits personnels et de charisme, l’ancien laziale a guidé les siens du désert jusqu’à la terre promise, accompagné du loyal Lucas Pratto, qui aura le mérite de ne jamais baisser les bras. Même Rodrigo Caio et Cueva en ont fini par retrouver leur talent, un vrai miracle. Bon, voilà donc pour l’Exode, après vient normalement le Lévitique, le Livre des Nombres et le Deutéronome, où le Prophète et ses potes remettent un peu d’ordre dans la casbah. Vous êtes croyant vous ?

Si la complexité de la saison du SPFC était prévisible, celle de Fluminense l’était tout autant. En effet, on le sait depuis un moment, le club carioca est rongé par des ennuis financiers depuis une paire d’années, un mal qui l’a conduit à se séparer petit à petit de ses meilleurs éléments. Conca, Sobis, Kenedy en 2015, Fred, Jean, Gerson, Marlon en 2016, puis Cicéro et Richarlison en 2017 : L’historique club de Laranjeiras s’est affaibli d’année en année. Alors après un départ plutôt flatteur, Flu est devenu rapidement le roi du nul, s’éloignant inexorablement de la condition qui devrait être la sienne, vers les sommets du championnat, pour finir par jouer son destin en Série A dans le dernier quart de compétition. Au final c’est un groupe limité plutôt courageux, mené par le co-meilleur buteur du championnat Henrique Dourado (18 buts), deux espoirs déjà sur le départ, Gustavo Scarpa et Wendel, ainsi que le capitaine ex-partenopei Henrique, qui termine la saison à la 14e place. Abel Braga n’aura jamais concrètement été sur la sellette, les supporters le savent : le problème est d’une toute autre nature, il faut pour le moment faire avec les moyens du bord. Triste sire...

Misez sur le Brasileirão en utilisant le code promo Betclic

Sport Recife et Vitória : Maintien de funambules

Tout comme l’an passé, c’est passé juste-juste pour ces deux équipes du Nordeste, qui n’obtiendront leur maintien qu’au bout d’une dernière journée dantesque en ce qui concerne les bas du classement. Si pernambucanos et bahianais ont connu chacun une phase d’ensoleillement en milieu de parcours – le Leão de Recife ira même l’espace d’un instant envisager la Libertadores, c’est vous dire – celle-ci s’apparenterait plutôt au passage du fameux « œil du cyclone ». Défenses les plus catastrophique du tournoi, avec 58 buts dans les valoches pour l’un comme pour l’autre, Sport et Vitória ne doivent leur sauvetage in extremis qu’à deux choses : D’une part la présence dans leur rang de canonniers efficaces, André et Diego Souza à Recife (27 buts à eux deux, sur 46 au total pour leur escouade, por favor), et le trio Tréllez/Neilton/David à Salvador. D’autre part... avoir trouver plus catastrophique qu’eux, mais on y vient juste en dessous. On peut même dire qu’à 3 journées de la fin, l’on pensait le Sport cliniquement mort, seul un réveil miraculeux de 3 victoires consécutives a réussi à lui redonner vie. Les morts-vivants seront donc bien là en 2018. Lents à la Romero ou furieux à la Boyle ?  

Coritiba, Avaí, Ponte Preta et Atlético Goianiense : Destin fatal

Evacuons d’entrée les cas de l’Atlético Goianiense et d’Avaí : les deux petits poucets de ce Brasileirão 2017 n’ont pas fait illusion bien longtemps. Pour ainsi dire jamais pour le petit Dragon du Goias, qui termine bon dernier, malgré quelques coups d’éclats, pour l’honneur, en fin de saison. Allez, soyons honnêtes jusqu’au bout, avec ces matchs nuls coquins, Avaí s’est tout de même bien battu, et nous a même laissés penser un court instant que l’exploit était possible. Mais la réalité fut la plus forte. Nous saluerons tout de même quelques vaillants combattants, tel qu’Alemão, Betão, Judson ou Junior Dutra à Floríanopolis, ou Luiz Fernando, Andrigo et Igor du côté de Goiânia.

Si ces deux petits sont pardonnables, Ponte Preta et Coritiba le sont beaucoup moins. Ces derniers jouaient avec le feu depuis plusieurs saisons, et leur torcedores s’y étaient habitués, soit. Mais alors pourquoi diable faire autant souffrir ces pauvres âmes ? Tout a commencé par un départ miraculeux qui a vu la Coxa tutoyer un temps les plus gros gabarits. Le Verdão du Paraná est ensuite retourné à sa triste réalité, pour mieux se refaire la cerise lors du sprint final, faisant croire à ses ouailles que le plus dur était fait. Et puis patatras : Trois défaites lors des trois journées et, surtout, un but de Tulio de Melo à la dernière minute du dernier match scellera leur sort pour de bon. Pourquoi une telle cruauté ?

Et toi, chère guenon, notre petite Macaca favorite, tu nous as d’abord fait croire que, comme ces dernières saisons, tu nous ferais de nouveau sourire avec tes facéties aux gros de ce monde. Mais tu t’es vite reposée sur tes lauriers, tu t’es laissé aller, voire carrément écrouler lors de la dernière ligne droite. Au vrai, on savait bien que tu étais plus faible qu’il y paraissait, mais on voulait y croire, voilà tout. Allez va petite guenon, on n’est pas fâché, mais pas de blague hein : Reviens vite ! Aussi vite que notre Lapinou Mineiro

 

 

Simon Balacheff
Simon Balacheff
Médiateur culturel, travailleur humanitaire et bloggeur du ballon rond tourné vers l'Amérique Latine. Correspondant au Brésil pour Lucarne Opposée