Une nouvelle fois impressionnant, Palmeiras impose un rythme de champion à des concurrents qui tirent déjà la langue. C’est la cinquième en P Majeur, Op. 5 : V Allegro con brio du Brasileirão 2019 !

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Si le championnat est encore loin d’être joué, il reste trente-trois journées et une pause d’un bon mois durant la Copa América tout de même, il faut reconnaitre que la cadence du Verdão en ce début de saison, est tout bonnement impressionnante. Les cinq premières journées de la porcherie de Felipão, ce sont treize points, quatre victoires et un nul, douze buts marqués, un seul encaissé et trois outsiders assujettis lors des trois dernières rencontres : l’Internacional d’abord, 1-0, l’Atlético Mineiro ensuite, 2-0, et Santos ce week-end donc, corrigé 4-0 au Pacaembu. Certains pointent du doigt le 3-5-2 de Sampaoli, parce que le moindre des ajustements du Santafesino au crâne lisse est bien évidemment relevé et commenté, et il est vrai que sa composition à huit joueurs à vocation défensive donnait le bâton pour se faire battre, mais la véritable raison de cette noyade du Peixe, c’est bel et bien l’actuelle toute-puissance de Palmeiras. Weverton et sa défense sont aussi imperméables qu’un ciré d’pêqueux, Felipe Melo smashe et brosse les milieux adverses, Bruno Henrique et Zé Rafael organisent, Veiga et Hyoran pétillent enfin, Deyverson est quand même ‘achement sympathique, et alors Dudu, il met le chocolat dans le papier alu’. Il faut le voir pour le croire.

Derrière o Porco, ça coince sec. Toujours à la recherche d’une première victoire dans ce Brasileirão, et défait dimanche soir par le petit Vovô du Ceará (2-1), les Gaúchos s’engluent dans le Z4 et comptent d’ores et déjà onze points de retard sur le leader. Pour Flamengo, si la situation est bien moins préoccupante, le coup d’arrêt marqué par sa chute face à un Atlético Mineiro, pourtant réduit à dix par l’expulsion d’Elias dès le retour des vestiaires (2-1), fait très mal. Que dire ensuite de ce Cruzeiro version « portes ouvertes », étrillé 4-1 par Fluminense, qui n’a pas d’argent mais une jeunesse dorée incarnée par les prodigieux Marcos Paulo (18 ans) et João Pedro (17 ans). Ce dernier partira d’ailleurs pour Watford dès l’ouverture du mercato européen, aussi jeune, si c’est pas malheureux ça... São Paulo enfin, se maintient à portée de fusil du Verdão au prix de douloureux efforts pour arracher des points, à l’image de ce petit nul au Morumbi contre un Bahía ayant terminé la partie en infériorité numérique (0-0). Une troisième place pleine de sueur qui contraste avec la facilité du leader. Et oui o Galo du Minas est second, ça va, on a vu, on a vu, pas la peine d’en faire tout un foin. L’auteur de ces lignes a peut-être tort, mais il ne croit pas un seul instant que les Atléticanos seront assez réguliers pour maintenir ce cap. Que voulez-vous...

Sinon ? L’Internacional se replace en faisant le job au Beira-Rio devant le CSA (2-0) ; Tout comme le Corinthians, qui effectue une superbe opération à Curitiba face à l’Athletico Paranaense (0-2) ; Goías se permet de squatter le G6 après une belle victoire contre Botafogo qui en sort (1-0) ; Fortaleza prend trois précieux points à l’Arena Condá (1-3) ; Enfin Vasco continue de végéter au fin fond du classement, lanterne rouge en main, en concédant le nul à la maison face à Avaí (1-1)

Les buts

Résultats

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Classement

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Simon Balacheff
Simon Balacheff
Médiateur culturel, travailleur humanitaire et bloggeur du ballon rond tourné vers l'Amérique Latine. Correspondant au Brésil pour Lucarne Opposée