A l'image des Wanderers, les poursuivants s'intensifient la pression sur le leader Universidad de Chile

Une semaine après la victoire de Colo-Colo sur la U, la question était de savoir si le championnat allait s’en trouver totalement relancé. Pour l’instant, personne ne craque.

Dans ses objectifs de titre, Colo-Colo savait que le Superclásico n’était qu’une première étape essentielle mais loin d’être décisive. Mais l’espoir que le succès et de fait, la première défaite du tournoi pour la U aurait pu avoir des effets profitable à l’Albo. Restait à maintenir la pression.

Premier à entrer en piste et toujours concerné par la lutte pour le titre, les Santiago Wanderers. Emmené par un trio Luna – Medel – Gutiérrez en grande forme, le Decano dominait de la tête des épaules le premier acte, rentrant aux vestiaires forts d’une avance de deux buts. De quoi gérer tranquillement un San Marcos dépassé ? Pas vraiment. Car le deuxième acte était l’opposé parfait du premier. San Marcos revenait rapidement dans le match, profitant de l’exclusion de Tamburini. Mais les Wanderers se recroquevillaient, résistaient à la pression des visiteurs. Ils décrochent ainsi un précieux succès qui leur permettait alors de revenir à hauteur de la U.

En déplacement à La Calera, Colo-Colo a surtout beaucoup souffert. Malgré une ouverture du score de Fierro après un amour d’ouverture de Paredes, l’Albo n’a quasiment pas existé pendant près d’une heure, pouvant remercier la maladresse des attaquants de La Calera (et plus particulièrement Benegas). Puis intervînt le tournant du match, l’exclusion de Bascuñan pour un geste aussi stupide qu’inutile. Les hommes de Tapia reprenaient le contrôle de la rencontre et tuaient match par l’inévitable Esteban Paredes. Ce succès, bien que douloureux, permettait à l’Albo de prendre provisoirement la tête du classement.

C’est donc une Universidad de Chile sous pression qui allait affronter Palestino à l’Estadio Nacional. Mais la pression allait rapidement changer d’épaule. Partie tambours battants, la U étouffait Palestino, acculant ces derniers dans leurs 20 mètres avant d’ouvrir le score dès la huitième minute. Palestino se voyait refusé un penalty évident qui aurait pu le ramener dans la partie, la U allait alors en profiter pour breaker sur une merveille de Patricio Rubio. Mais Valenzuela ramenait les siens sur un exploit individuel et la pression changeait de nouveau de camp. Un nouveau penalty refusé pour le Tino, le match devenait heurté. Les hommes de Guede allaient en réclamer un dernier, mais malgré la polémique, la U conservait sa première place à une semaine du clásico universitario.

Reste à savoir dans quel état se trouvera son futur adversaire, l’Universidad Católica. Navigant à vue, sous la houle des ultimatums donnés à Falcioni, les Cruzados ont cependant profité de la 12e journée pour s’offrir une bouffée d’oxygène avant le clásico. Chez eux, les hommes du technicien argentin ont en effet pris le dessus sur un Audax Italiano qui avait pourtant ouvert le score. D’abord paniqué, les Cruzados allaient finalement reprendre leurs esprits et le contrôle du match pour inverser la tendance en début de seconde période et décrocher le cinquième succès du tournoi. Succès pas si anodin, s’il relance l’intérêt du prochain clásico, il permet aussi à la Católica de rester dans la course aux éliminatoires pour la prochaine Libertadores.

Résultats

Classement

L'ensemble des buts

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.