Le calendrier aidant, les leaders inversent régulièrement les rôles mais rien n’y fait. Que l’un joue avant l’autre ou vice-versa, la bataille pour le titre chilien oppose pour l’instant trois équipes aux nerfs solides.
Comme la semaine passée, ce sont les Santiago Wanderers qui ont ouvert le bal des leaders pour la 13e journée de l’Apertura. Actuels troisièmes à trois points du leader Universidad de Chile, à un de Colo-Colo qu’ils accueilleront lors de la dernière journée, les Wanderers se voyaient offrir l’occasion de maintenir la pression sur le duo de tête et ainsi espérer provoquer un accident. Encore fallait-il s’imposer à domicile face à O’Higginss. A l’estadio Elías Figueroa de Valparaíso, les 15 000 spectateurs ont assisté à une partie nerveuse et hachée globalement dominée par les Caturros. Il faudra un penalty de Jorge Luna pour que les Wanderers réussissement leur coup.
Dernier à jouer la semaine passée, l’Universidad de Chile entrait donc sur la pelouse de l’Estadio Nacional avec la pression de ne plus être seul leader venant s’ajouter à celle d’un Clásico Universitario face à la Católica de Falcioni. Le meilleur moyen d’évacuer la pression est de marquer rapidement et la U allait parfaitement s’y employer. Deux minutes de jeu, une interception dans le camp des cruzados et Patricio Rubio envoyait une frappe puissante qui trompait Costanzo. De quoi libérer la U et plonger des Cruzados déjà chancelants ? Pas vraiment. Car la Católica va se créer plusieurs situations chaudes notamment par Juan Gómez et Thomas Costa mais Johnny Herrera allait briller dans les buts de la U. Cette dernière attendait le meilleur des moments pour frapper : l’apogée de la domination de la Católica. Une balle perdue par Muñoz à l’entrée de la surface de la U, un contre rapide emmené par Corujo, Canales et Lorenzetti se concluait par une merveille de volée de Mathías Corujo, synonyme de break. Les nerfs des Cruzados lâchaient quelque peu, les fautes s’accumulaient (Parrot blessait Sebastián Ubilla), la U se contentait de gérer, se procurant les meilleures situations. Scénario identique en seconde période avec des Cruzados de moins en moins calmes et une U de plus en plus dominatrice. Patricio Rubio inscrivait le troisième but, celui de la goleada azul, la U écrase le Clásico, reprend son fauteuil de leader et éjecte la Católica à la 11e place.
La victoire de la U signifiait que Colo-Colo ne devait pas trébucher à Cobresal. Bousculé lors du premier acte par des Mineros loin de leur position d’avant-dernier, l’Albo a longtemps souffert, résistant grâce à un Justo Villar en grande forme, allant jusqu’à stopper un penalty de Salinas. Si le Cacique revenait avec de meilleures intentions en seconde période, Cobresal se procurait une multitude d’opportunités et allait payer cher ses maladresses offensives lorsque dans les arrêts de jeu, Esteban Paredes transformait le penalty de la victoire de Colo-Colo. Conséquence au classement, dans cette guerre des nerfs lancée entre Universidad de Chile, Colo-Colo et Wanderers, personne n’a encore craqué.
Autre point chaud, la lutte pour l’une des places synonyme de Liguilla pour la Libertadores. Colo-Colo déjà qualifié, la U prenant une place en cas de titre lors de cet Apertura, tout se jouera donc entre Wanderers et leurs trois poursuivants directs au classement. Et de Huachipato, nouveau quatrième après sa victoire tardive mais précieuse face à la lanterne rouge Cobreloa, à Ñublense, neuvième accroché à Iquique, ils sont six à se tenir en un point, Audax Italiano, Barnechea et la Católica n’étant qu’à quatre points. Autant dire qu’à tous les niveaux, les quatre dernières journées de cet Apertura seront passionnantes.
L'ensemble des buts
Résultats
Classement
