Après un Apertura fantastique de suspense, l’élite chilienne reprend le chemin des terrains pour un tournoi de Clôture qui s’annonce tout aussi ouvert. A condition que les effectifs ne changent pas trop.

Premier du continent à reprendre le chemin des terrains, le Chili ouvre une année 2015 sud-américaine qui sera bien évidemment marquée par l’accueil de la Copa America en juin prochain (et à laquelle LO participera également, voir Lucarne Opposée - Chili 2015). Si les mouvements sont pour l’instant minimes, les trois grands Colo Colo, Universidad de Chile et Universidad Católica ont bien évidemment profité des quelques semaines de répit pour faire parler d’eux.

Guide des surnoms

Pour bien suivre le championnat chilien, voici un petit guide des surnoms des clubs. Par souci de simplification, nous ne vous en donnons qu’un, plusieurs surnoms étant souvent attribués à certains clubs.

-          Audax Italiano : los Tanos

-          Bernechea : El Barne

-          Cobreloa : los Zorros del desierto

-          Cobresal : los Mineros

-          Colo-Colo : el Colo

-          Deportes Antofagasta : los Pumas

-          Deportes Iquique : los Dragones Celestes

-          Huachipato : los Acereros

-          Ñublense : los Diablos rojos

-          O’Higgins : la Celeste

-          Palestino : los Árabes

-          San Marcos de Arica : el Santo

-          Santiago Wanderers : los Caturros

-          Unión Española : los Hispanos

-          Unión La Calera : los Cementeros

-          Universidad Católica : los Cruzados

-          Universidad de Chile : la ‘U’

-          Universidad de Concepción : el Campanil

Colo-Colo casse sa tirelire, la Católica se reconstruit

Au coude à coude jusqu’aux derniers instants de l’Apertura, Colo-Colo et U de Chile seront bien évidemment encore favoris au titre. Si les Albos se sont offert une jolie petite querelle de maillot pendant la trêve, l’équipementier Under Armour ayant eu la bonne idée d’ajouter une énorme bande noire au centre d’un maillot qui n’avait été à ce point modifié en 90 ans d’histoire, leur intersaison reste marquée par le grand retour d’une idole à la pointe de l’attaque : Humberto Suazo.

Désireux de rentrer au pays pour se rapprocher des siens, Chupete a donc mis fin à son idylle mexicaine et revient là où il explosa à la face du continent avec ses 52 buts en 54 matchs sous les couleurs blanches et noires. Son arrivée a fait la une de l’actualité chilienne avant Noël, récoltant les hommages des grands joueurs du pays comme celui du Roi Arturo en personne. A ses côtés, le Colo rapatrie également un ancien de la maison, Luis Figueroa et parvient à conserver son groupe vainqueur du dernier Clausura, troisième de l’Apertura. Stabilité également côté Universidad de Chile. Comme son concurrent direct pour le titre, la U s’offre deux nouveaux attaquants pour renforcer son effectif de champion en vue du tournoi mais aussi pour bien figurer en Libertadores. Benegas, quatrième meilleur buteur du dernier tournoi  arrive de La Calera avec Maximiliano Rodríguez, ancien Wanderers parti se perdre au Brésil.

Le grand changement est à trouver chez le troisième grand. Sortie de la galère que fut le court cycle Falcioni, la Católica tente le pari de l’excellent Mario Salas, s’offre notamment deux Wanderers déjà passés par la maison Roberto Gutiérrez et Matías Mier (Santiago Wanderers) pour espérer retrouver un titre, chose qui n’est plus arrivée de puis 2010 et la belle époque Juan Antonio Pizzi. Reste que le chemin s’annonce semé d’embûches avec notamment les nouveaux empêcheurs de tourner en rond que son Wanderers ou Palestino.

Le bal des outsiders

Les deux animateurs de la fin d’année civile 2014 ont vécu les derniers jours de décembre de manière différente. Si la déception d’une Libertadores perdue sur le fil (voir Chili : Palestino retrouve la Libertadores) a sans doute compté dans la balance des départs côté Wanderers (5 départs pour aucune arrivée), côté Tino, Pablo Guede a procédé à quelques ajustements. Au point que si la question de la continuité de la dynamique peut légitimement se poser pour le club de Valparaiso, Palestino a tout du parfait outsider.

Il ne faudra pour autant pas oublier O’Higgins, Huachipato ou encore Unión Española, habitués aux accessits et traditionnels outsiders. Les Hispanos s’offrent un recrutement 100% argentin dont le baroudeur Juan Carlos Ferreyra, finaliste de la Libertadores avec Olimpia en 2013 (la glissage de la 83e c’était lui, voir L'année du Galo) alors qu’O’Higgins rapatrie l’exilé sud-coréen Hugo Droguett. Autant d’équipes et de joueurs à surveiller dans un championnat extrêmement relevé (probablement le meilleur après le championnat argentin sur le plan du niveau).

La première journée se terminant ce soir, nous ferons un point sur celle-ci d'ici la fin de semaine.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.