
Douzième journée au Chili et un thème commun à tous les leaders : à l’heure du sprint final, la tension et la pression s’accentuant, les performances s’en trouvent perturbées. Et le classement général de se resserrer davantage.
Histoire de lancer parfaitement la 12e journée, le week-end débutait avec l’une des équipes les plus en crise au pays, l’Universidad de Chile. A l’heure où les ambitions de la U étaient passées d’un rêve de titre et d’une nouvelle ère Sampaoli à devoir regarder derrière pour s’éviter une grosse tension et de jouer le maintien jusqu’au bout, la réception d’Iquique s’annonçait des plus périlleuses. D’autant qu’en milieu de semaine, cinq joueurs s’étaient fait griller éméchés et avaient été mis à pied avec, parmi eux un Leonardo Valencia tout en nuance quand il s’agissait de répliquer à son gardien alors en colère en faisant référence à son homicide d’il y a quelques années. De quoi se mettre dans les dispositions les plus parfaites pour accueillir Iquique. Fort heureusement pour Sebastián Beccacece ses Azules ont parfaitement répondu sur le terrain, laissant la crise aux vestiaires. Bien aidée par le csc de Tomás Chrarles, portée notamment par le duo Guzmán Pereira - Mathias Corujo, sans doute les deux meilleurs de la soirée au Nacional, la U est donc allée chercher un premier succès depuis près de 2 mois et en profite ainsi pour prendre ses distances avec la zone rouge, se sauvant pratiquement du pire.
Reste que le fond du tableau est actuellement des plus animé, certaines équipes qui flirtent avec la zone rouge ayant décidé de se battre. C’est le cas de San Marcos qui accueillait un leader Universidad Católica qui se voyait donné l’occasion de prendre le large. Car quelques heures auparavant, Colo-Colo avait sombré à Rancagua.
Opposé à un O’Higgins qui pouvait se rapprocher de la tête en cas de résultat positif, el Popular n’a pas existé. Laissant Jaime Valdés et Esteban Paredes au repos dans la perspective de la Libertadores, el Coto Sierra se retrouve désormais sous le feu de la colère des hinchas du Cacique, furieux de la leçon reçue à Rancagua. Les Celeste d’O’Higgins prenaient le contrôle de la partie d’entrée de match, pressant haut, débordant la défense de Colo-Colo et trouvaient juste récompense sur un ballon repoussé par Garcés sur Fuentes. Les vagues bleues ne cessaient, Pablo Calandria doublait la mise sur un nouveau ballon mal contrôlé par Garcés et le pire était ensuite évité grâce aux montants du portier Albo. Côté Colo-Colo, les occasions étaient plus que rare, la seule véritable étant pour Esteban Pavez dont la frappe à bout portant était sortie de manière quasi miraculeuse par Carranza. Le second acte n’était pas différent. Après une nouvelle énorme occasion pour Fierro, les Celestes se remettaient en ordre de marche. Fuentes faisait briller Garcés, premier avertissement avant le but du KO final, nouvelle œuvre de l’intenable Pablo Calandria. 3-0 pour O’Higgins, la dernière demi-heure était bleue, Colo-Colo terminait à 10 histoire de vivre son cauchemar jusqu’au bout.

Mais la Católica n’en a donc pas profité. En déplacement dans le Nord du pays pour y jouer San Marcos, les Cruzados avaient pourtant ouvert le score, la pépite Jeisson Vargas profitant d’une sortie manquée de Carrizo pour lancer les siens dès la 10e minute sur un nouveau golazo. Mais les hommes de Salas ont alors totalement déjoué, San Marcos prenant le contrôle de la partie au fil des minutes. Sauvés par Toselli en première période, les Cruzados allaient craquer en seconde période. Une tête décroisée de Ferreyra dès le retour des vestiaires, Defederico s’amusait de la défense adverse et Nico Orellana doublait la mise peu après l’heure de jeu. Kuscevic voyait rouge deux minutes plus tard, le match avait définitivement basculé. Inexistante, la Católica encaissait un troisième but à l’entrée du dernier quart d’heure et allait ainsi logiquement s’incliner. San Marcos s’impose et ne perd plus depuis désormais un mois (5 journées), profitant ainsi de la défaite de La Calera à San Luis pour prendre trois points d’avance sur la zone rouge.

Autre grand vainqueur du bas de tableau, Antofagasta qui s’en est allé punir un Palestino qui n’avance plus en championnat et voit désormais sa place de qualifié en Sudamericana menacée. Menacée par O’Higgins qui joue également le titre, menacée enfin par un revenant, Universidad de Concepción. Après un début de tournoi compliqué, les hommes de Ronald Fuentes accueillaient les Wanderers en clôture de la journée avec la possibilité de se rapprocher de la tête en cas de victoire, les visiteurs étant venus tout simplement pour prendre les commandes du tournoi. Alfredo Arias avait prévenu ses troupes, il fallait se méfier d’un Campanil qui joue de mieux en mieux. Et si les contres du Decano, emmenés par Paulo Rosales s’avéraient dangereux, Carlos Muñoz se procurant une superbe opportunité à mi première période le scénario de la partie lui a donné raison. Car les hommes de Fuentes ont rapidement pris le contrôle de la partie, les vagues jaunes et bleues s’abattant régulièrement sur un Viana transformé en pompier de service mais qui ne pouvait rien faire sur l’ouverture du score de Camargo à dix minutes de la pause. Au retour des vestiaires, le scénario restait inchangé, passant souvent par les couloirs, la U de Conce se procurait les plus belles situations et décrochait ainsi une victoire des plus méritée qui prive les Wanderers de la tête. Mieux, elle relance totalement le suspense. Car à trois journées de la fin, si Concepción double Palestino à la table annuelle, le Campanil resserre surtout les rangs du Clausura. Actuellement cinquièmes, les hommes de Fuentes ne sont désormais qu’à quatre longueurs du leader Universidad Católica qui jouera la U le week-end prochain.
Les buts
Résultats
Classement


