Retardé pour grève des joueurs, le championnat chilien a enfin repris. Et dans la roue des Colo-Colo et autres Universidad Católica, ses deux derniers champions, nombreux sont les prétendants à rêver au titre.

Guide des surnoms

Pour les petits nouveaux, voici les surnoms des 16 clubs de l'élite chilienne. A vos carnets !

-          Audax Italiano : los Tanos

-          Cobresal : los Mineros

-          Colo-Colo : el Cacique

-          Deportes Antofagasta : los Pumas

-          Deportes Iquique : los Dragones Celestes

-          Deportes Temuco : los Albiverdes

-          Everton : los Ruleteros

-          Huachipato : los Acereros

-          O’Higgins : la Celeste

-          Palestino : los Árabes

-          San Luis : los Canarios

-          Santiago Wanderers : los Caturros

-          Unión Española : los Hispanos

-          Universidad Católica : los Cruzados

-          Universidad de Chile : la ‘U’

-          Universidad de Concepción : el Campanil

Qualité des bancs

Après deux tournois qui se sont joués sur le fil entre Colo-Colo et la Católica, l’un succédant à l’autre au palmarès, il semble que l’ensemble de la Primera Division chilienne est bien décidé à se mêler à la lutte et a, pour cela, choisi de faire appel à ce qu’il se fait de mieux question techniciens. Il y a ceux déjà présents, comme les excellents Mario Salas à la Católica et Ronald Fuentes à Concepción, comme Jorge Pellicer à Audax, Dalcio Giovagnoli, l’homme du titre surprise de Cobresal revenu à la maison lors du dernier tournoi ou encore Cristián Arán auteur d’un Clausura exceptionnel avec les Celestes d’O’Higgins, comme la nouvelle génération qui promet tant représentée par le duo Sebastián Beccacece à la U et Nicolás Córdova à Palestino. Il y a désormais le retour du fantastique Pablo Guede aux commandes de Colo-Colo (l’occasion de (re)lire son portrait), l’arrivée du faiseur de miracle Eduardo Espinel, l’homme qui a emmené Plaza Colonia au titre lors du Clausura uruguayen, qui va devoir gérer un autre amateur de miracle, les Wanderers ou encore celle de Martín Palermo sur le banc d’une Unión Española en quête de régularité. Une qualité d’entraîneurs assez rare pour une élite sud-américaine, qui promet désormais un tournoi plus relevé que jamais. D’autant que les renforts intéressants ne se sont pas cantonnés aux bancs.

Avalanche de prétendants

Premier à avoir sorti les crocs à l’heure d’entrer dans le mercato, l’Universidad de Chile. Si certains départs semblent préjudiciables, on pense par exemple à celui du superbe Gustavo Canales ou des précieux Patricio Rubio et Guzmán Pereira, du côté des arrivées, Beccacece pourra compter sur une U renforcée des arrivées de joueurs tels que Felipe Mora, auteur d’une grosse saison avec Audax, que Jonathan Zacaría, du retour de Nico Maturana, parfait à Palestino et surtout des arrivées de l’essentiel et confirmé Gastón Fernández et les anciens colo-colinos Christian Vilches et Jean Beauséjour. Un recrutement de poids pour un effectif déjà dense qui fait déjà appeler la U les Beccalácticos et laisse aussi entrevoir la pression qui va s’abattre sur les épaules de l’ancien adjoint de Sampa, qui n’a désormais plus droit à l’erreur après un dernier tournoi plus que médiocre.

Mais la tâche de l’Argentin s’annonce des plus compliquées, la concurrence étant incroyablement relevée. A commencer par les deux derniers champions. Du côté de Colo-Colo, la révolution Guede va progressivement s’installer et le technicien argentin, de retour au pays de ses derniers miracles, pourra s’appuyer sur un groupe déjà solide qu’il renforce par petites touches avec les arrivées de l’excellent Michael Rios, le précieux Ramón Fernández ou encore Octavio Rivero pour apporter de la concurrence devant, le duo Felipe Campos, Valber Huerta pour renforcer la défense. Le temps que la mayonnaise prenne, le Cacique a tout pour être une machine à succès et à spectacle. Côté Cruzado, certes Nico Castillo est reparti, mais les recrutements opérés, notamment au milieu et en attaque, est impressionnant. Kalinski, ex San Lorenzo, Milova Mirosevic et Jose Luis Muñoz et surtout le duo Ricardo Noir, Diego Buonanotte pour le secteur offensif, Mario Salas dispose d’un groupe parmi les plus impressionnants du tournoi, de quoi être largement favori de cet Apertura.

Reste qu’il est impossible d’oublier les autres candidats. L’Audax Italiano de Pellicer, renforcé par le duo de Palestino Marcos Riquelme – César Cortés, le Tino donc, toujours sous les ordres de l’excellent Nicolás Córdova, qui retrouve Leonardo Valencia, sur qui va reposer la responsabilité de la création offensive, s’offre un buteur en la personne de Leandro Benegas et renforce chaque ligne, signant par exemple l’intéressant Franco Mazurek, associe la jeunesse et l’espoir d’un Benjamin Vidal à l’expérience d’un Ezequiel Luna derrière et fait appel à ses racines en incorporant un joueur palestinien, Shadi Shaban. Mais aussi la belle machine à produire du jeu qu’est l’Universidad de Concepción, toujours efficace dans le choix de ses renforts (on y suivra avec attention le pibe RenatoTarifeño), l’inconnue Unión Española dans laquelle Martín Palermo s’appuiera sur deux meneurs arrivés pour l’Apertura, l’Argentin Juan Rivas et l’ancien meneur de la U, l’excellent Felipe Seymour, les empêcheurs de tourner en rond que peuvent être des Cobresal, O’Higgins, bien qu’amputé de plusieurs éléments, ou encore Huachipato, Ponce montrant la qualité de son travail avec les jeunes du club, s’offrant quelques anciennes promesses à relancer avec Andrés Robles, passé notamment par l’Atlético de Madrid ou encore César Valenzuela et Carlos González, tous 23 ans. Sans oublier les Santiago Wanderers, qui même s’ils sont en pleine crise économique, peuvent s’appuyer sur la capacité d’Espinel à créer à partir de presque rien pour espérer redorer leur blason. On suivra enfin avec attention le parcours des deux promus cette saison : le Deportes Temuco du président Marcelo Salas, au sein duquel Luis Landeros a accompli un formidable travail depuis son arrivée et qui réalise quelques jolis coups sur le marché comme les arrivées de Luis Marin dans les buts, de José Huentelaf et Matías Donoso devant, et Everton, le grand rival des Wanderers qui permettra à l’élite de retrouver le magnifique Estadio Sausalito et qui, coaché par l’ancien lillois Héctor Tapia, vainqueur du Clausura 2014 à la tête de Colo-Colo, rapatrie au pays de ses exploits l’Uruguayen Braian Rodríguez, formidable buteur lors de son passage à Huachipato en 2012.

Première journée, les gros bras chutent d’entrée

Première journée et la pression s’intensifie d’entrée sur les épaules de Beccacece dont la U n’a finalement été que trop peu dangereuse à l’Ester Roa face à des Wanderers qui ont parfaitement exploité les espaces béants laissés par l’arrière garde des universitaires pour s’imposer logiquement. Reste que la défaite de la U n’est pas un fait isolé chez les grands. La Católica a d’abord dominé son match d’ouverture face à Cobresal, ouvrant le score juste avant la pause malgré l’infériorité mais s’est faite piéger d’entrée de second acte avant de se retrouver incapable de reprendre les devants malgré d’énormes opportunités en seconde période. Ce manque d’efficacité ne coûte que deux points au champion sortant, il en coûte trois à Colo-Colo et Palestino. Le Cacique de Guede se fait piéger par des Hispanos de Palermo bien plus malins quand le Tino surnage en première période avant de sombrer au fil des minutes face à une U de Conce plus entreprenante en seconde période. Les deux premiers leaders symboliques sont Iquique et Huachipato qui s’imposent largement chez eux devant respectivement Everton et Audax, le Deportes Temuco réussit ses débuts avec une belle victoire acquise tout au Nord, à Antofagasta.

Les buts

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.