Pendant que la crise universitaire continue de s’autoalimenter au fil des semaines, l’Apertura débute sous le contrôle de deux surprises qui profitent des absences des gros bras pour s’offrir un rayon de soleil hivernal.

Quand les chats ne sont pas là…

Choc de vainqueurs au Santa Laura avec la réception de la U de Conce par un Unión Española  étonnant de maturité au Monumental en ouverture. La première situation est pour les visiteurs, Fernando Manríquez allumant la première mèche mais très vite, les Hispanos prennent le contrôle de la partie, bien aidés par un généreux penalty obtenu par Carlos Salom et transformé par Diego Churín. Les Argentins de Palermo allaient continuer de briller. Berardo trouvait le poteau, Salom suivait mais, signalé hors-jeu, voyait son but logiquement refusé, Juan Rivas menait de main de maître les contres des locaux, Churín s’en allait tuer le match juste après l’heure de jeu avant de s’offrir un triplé sur penalty en fin de rencontre et ainsi sceller un deuxième succès convainquant après la victoire au Monumental. De quoi offrir la première place à Unión Española ? C’était sans compter sur les Dragones Celestes d’Iquique, ou plutôt du suicide collectif de Temuco chez lui face à Iquique. Un suicide organisé en cinq minutes, juste avant la pause, par Luis Marín. Le portier des Albiverdes a en effet enchainé en trois minutes deux énormes boulettes, une première sur une remise en retrait qu’il a été incapable de contrôler, une deuxième sur une frappe lointaine mal négociée qu’il a relâchée dans les pieds de Bustamante. Puis, une merveille de csc signée Gutiérrez juste avant le retour aux vestiaires : 0-3 avant la pause, affaire pliée, Iquique n’en demandait pas tant et s’offre la place de leader.

Colo-Colo décolle, la Católica patiente

Si Unión Española  et Iquique s’offrent un joli coup de projecteur c’est aussi car les favoris sont encore en retard. En déplacement à Rancagua, la Católica s’attendait à passer un vrai test face à un O’Higgins toujours aussi intéressant. Ce test, les Cruzados l’ont plus ou moins réussi. D’une part car s’ils ont réussi à ouvrir le score sur une de leurs rares occasions du match, ils ont surtout énormément souffert, davantage après l’exclusion quelque peu sévère de Diego Buonanotte, présent sur le terrain depuis moins de 10 minutes et ont ainsi su faire preuve de caractère, se montrant capable de résister aux assauts Celestes, parfois avec l’aide de l’arbitre comme sur le penalty non accordé sur Sosa, jusqu’aux tous derniers instants et cette tête de l’inévitable Calandria. La Católica sauve ainsi un nul quelque peu miraculeux et devra donc attendre avant de s’offrir enfin une victoire.

Du côté de Colo-Colo, la première journée avait viré à la grimace, le déplacement à La Florida, le Cacique s’est réveillé et montré tout son potentiel. Pour cela, la bande à Guede a fait le grand écart, comprendre un but d’entrée, un but dans les arrêts de jeu, s’est créé énormément d’occasions de but, toutes plus belles les unes que les autres, s’est parfois fait peur comme sur le sauvetage miraculeux de Garcés en première période ou sur le frappe sur le poteau de Gazale en fin de rencontre à 1-0, mais a donc pris trois points précieux et intéressant qui vont lui permettre de se lancer dans le tournoi.

La U aime la crise

Pendant ce temps, l’Universidad de Chile continue tranquillement de couler. Après la défaite en ouverture, la bande à Beccacece n’a rien montré d’intéressant pendant le premier acte face à Antofagasta, a quelque peu réagi le temps d’ouvrir le score en début de seconde période avant de sombrer et d’exposer une fois encore ses incohérences tactiques et son incapacité à défendre, se faisant reprendre par une belle volée de Barrios et étant sauvé de l’humiliation à quelques reprises ensuite. Au point qu'il aura donc suffit de deux petites journées pour que la situation de Beccacece soit déjà discutée, les noms de Luis Musrri, Víctor Hugo Castañeda et Miguel Ángel Russo circulant déjà dans les bruissements du Nacional. Mais pour l’instant, l’ancien adjoint de Sampa résiste comme il l’a fait tout au long du dernier Clausura.

Ailleurs, notons la première victoire de Palestino, grâce à deux anciens de la U, Leandro Benegas et Leonardo Valencia, les Wanderers se contentent d’un point à Cobresal, même bilan comptable sur la journée que leur meilleur ennemi, Everton, qui prend son premier point dans l’élite en 2016.

Les buts

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.