Troisième journée de l'Apertura chilien. Pendant que les champions sont encore à la peine, les outsiders sortent du bois. Avec parmi eux, un revenant.

Champions en danger

22 buts inscrits lors de la troisième journée du tournoi chilien et les principaux prétendants au titre sont toujours en retard. Après deux résultats nuls lors de ces deux premiers matchs, la Católica accueillait un autre grand outsider au démarrage poussif, Palestino. D’entrée de partie, la rencontre était équilibrée et si Ricardo Noir allumait la première mèche, sa frappe enroulée menaçant la lucarne de Melo, la première véritable menace était à l’origine d’une petite polémique arbitrale lorsqu’Ezequiel Luna voyait son but refusé pour un hors-jeu inexistant. Les árabes manquaient de profiter d’une énorme bourde de Toselli et semblaient tout de même gérer ce premier acte, qui se terminait par la blessure d’Espinoza côté Cruzado. Au retour des vestiaires, les hommes de Salas revenaient avec de meilleures intentions et se procuraient plusieurs opportunités, souvent sauvées in extremis, et n’écoutaient pas l’avertissement lancé par Leo Valencia à 20 minutes de la fin. Car quelques minutes plus tard, Diego Torres filait seul au but et s’en allait tromper Toselli, le Tino virait en tête. La Católica continuait alors de pousser, acculait Palestino dans son camp et allait finalement être récompensée de ses efforts au bout du chronomètre sur une tête de Jaime qui s’écrasait sur le poteau et était reprise à bout portant par Germán Lanaro. Un match nul plus que mérité mais qui signifie pour les hommes de Salas deux points de nouveau de perdus en championnat.

Un match nul, Colo-Colo aurait sans doute signé pour. Et pourtant tout avait parfaitement débuté. Malgré les agressions subies par Ramón Fernández et Martín Rodríguez, sorti sur blessure, el Popular dominait outrageusement le premier acte et pensait pouvoir dérouler lorsque Lazcano était exclu au quart d’heure. Mais malgré les vagues incessantes, Temuco tenait bon et envoyait un premier avertissement en contre lorsque, servi par Piña, Martínez faisait vibrer le poteau. L’avertissement n’était pas reçu. Au bout des arrêts de jeu, Donoso surgissait au deuxième poteau et ouvrait le score pour les visiteurs. Coup de froid sur le Monumental. Au retour des vestiaires, la tornade blanche continuait de s’abattre sur les buts de Marin, mais ni Paredes, ni Rios, ni Vilches et Fierro ne parvenaient à cadrer. Les hommes de Guede allaient payer cette incroyable inefficacité lorsque Martínez surgissait sur un centre de Huentelaf pour inscrire le but du 2-0 définitif. Un hold-up certes et une nouvelle défaite concédée par le Popular chez lui après celle en ouverture face aux Hispanos de Palermo.

La résurrection des Wanderers

Le mauvais départ des deux derniers champions profite à la U, qui se réveille quelque peu en allant s’imposer face à San Luis et se replace en milieu de tableau mais aussi à quelques outsiders, à l’image de l’Unión Española de Palermo qui montre du caractère et réussit l’exploit de remonter deux buts de retard face à un excellent Huachipato dans les cinq dernières minutes du match. Toujours leaders, les Hispanos ne sont pas seuls, épaulés par la surprise Iquique, accrochée chez elle par O’Higgins et par les revenants de ce début de tournoi, les Santiago Wanderers.

En pleine crise économique, les Wanderers avaient subi une vague de départ sans précédent durant l’intersaison et s’en étaient remis à un faiseur de miracle pour tenter de sauver ce qui pouvait l’être, Eduardo Espinel. La mayonnaise semble prendre. D’abord dominés en première période par un Audax Italiano en quête de ses premiers points, les Caturros ont attendu le second acte pour monter en régime et sont appuyés sur le duo d’entrants Farfan – Charquero pour faire sauter le verrou Itálico. Les Wanderers s’imposent facilement 2-0 et sont désormais coleaders après trois journées, restant encore invaincus, n’ayant encaissé qu’un tout petit but. La résurrection est en marche.

Ailleurs, signalons le nul concédé par Concepción à l’Ester Roa face à Everton et aux deux lucarnes de Romo et le nul sans but entre Antofagasta et Cobresal.

Les buts

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.