Il ne faisait pas bon accueillir lors de la 5e journée de l’Apertura chilien où cinq des huit hôtes ont vu la victoire s’envoler chez les visiteurs. Parmi eux, les géants Colo Colo et Universidad de Chile.

C’est par deux coups de tonnerre que la cinquième journée de l’Apertura s’est ouverte. Premier des deux, la réception du surprenant leader, le Deportes Iquique par un Colo Colo dans l’obligation de prendre des points sous peine de grosse tension. Une fois encore la bande à Guede a fait le travail, s’est procurée une grande quantité d’opportunités, mais une fois encore, soit elle a pêché par maladresse dans le dernier geste, soit elle est tombée sur un Rodrigo Naranjo exceptionnel. Et pendant ce temps, peu chanceux, Colo Colo s’est retrouvé à courir après le score suite à une tête de Charles déviée par le renard Ramos qui trompait Garcès. Alors, el Popular s’est exposé, Iquique s’est régalé en contre, Alvaro Ramos se transformant en menace constante, Bustamante a trouvé le poteau sur un corner direct avant, alors que son équipe était réduite à dix, d’aller s’amuser côté droit et d’offrir à Hernán Lópes le but du 2-0 juste avant la pause. En seconde période, Colo Colo a poussé, a transformé le match en attaque défense géant mais n’est jamais parvenu à faire trembler les filets. Ramón Fernández s’est fait chahuter par ses hinchas, de même que Pablo Guede, Colo Colo a gâché, à l’image de Rivero seul au second poteau qui manquait le cadre, et n’a rien pu faire. Iquique continue de montrer sa cohérence et sa solidité et s’impose au Monumental, assoit sa place de leader et relègue Colo Colo à neuf points, à l’antépénultième position du classement.

La tension était grande également au Nacional pour la 227ème édition du Clásico Universitario, la 183e en championnat. Car si la U semblait s’être remise en ordre de marche le week-end précédent, on savait l’équilibre fragile et la Católica, en déficit de points mais pas de jeu, voulait en profiter pour appuyer. Ce qu’elle fit. Car la première période a donné lieu à un récital des Cruzados emmenés par un Diego Buonanotte exceptionnel. Au point de faire péter les plombs à un Jara qui aurait sans doute préféré avoir été exclu dès la huitième minute pour son combo gifle – crachat sur le petit meneur adverse. Car ensuite, après que Nico Castillo allumait sur coup franc et faisait passer le premier frisson dans les échines du Nacional, la démonstration de la Católica allait se poursuivre et se matérialiser une premier fois sur un corner direct de Fuenzalida – le même que celui de Bustamante la veille – qui rebondissait sur le poteau puis sur Jara pour le 1-0 en faveur des visiteurs. Ceux-ci appuyaient alors, Buonanotte s’échappait côté gauche et s’en allait humilier Jara qui se blessait sur son tacle dans le vide, 2-0 Católica. Puis Nico Castillo provoquait la main de Vilches, transformait le penalty du 3-0, Becaccece explosait de fureur, le Nacional s’éteignait.

Alors, la U allait pousser, profitant du fait que les Cruzados desserraient leur étreinte. Rodríguez aurait dû bénéficier d’un penalty pour une faute d’Álvarez, Maturana butait sur Toselli, en seconde période, le scénario ne changeait plus, la U appuyait mais se montrait bien trop maladroite pour être inquiétante. L’Universidad Católica s’impose 3-0, replonge la U dans sa crise de confiance, continue de faire vaciller la position d’un Beccacece devenu depuis star d’un jeu vidéo (amusez-vous bien)

Ailleurs, les Wanderers ont gâché une belle opportunité de rester au contact d’Iquique, la faute à un Antofagasta dominateur de bout en bout et qui aurait pu s’imposer plus largement si les montants ne s’en étaient pas mêlés, Unión Española et O’Higgins se sont neutralisés. Ces résultats permettant ainsi à Palestino, vainqueur en clôture de la journée à Viña del Mar, de recoller au groupe de poursuivants, revenant à trois points des Caturros. Le tout, à quelques jours de les accueillir.

Les buts

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.