
Alors que le leader tombe et que les poursuivants en profitent pour se rapprocher, les deux géants de Santiago ne parviennent toujours pas à lancer leur tournoi. Et l’urgence commence à se faire sentir.
Iquique tombe, resserrement en tête
Leader invaincu et qui restait sur trois succès en quatre matchs, le Deportes Iquique a connu ce week-end un sérieux coup d’arrêt. Incapable de résister à une Universidad de Concepción dominatrice de bout en bout mais qui aura dû attendre la seconde période pour enfin prendre le large, les Dragones Celestes ont attendu d’être menés au score pour se procurer deux belles situations par Ramos, qui manquait le cadre, et surtout par Villalobos dont la tête était sortie presque miraculeusement par Cristian Muñoz. Mais le contenu aura été insuffisant face à une belle U de Conce qui décroche ainsi une deuxième victoire de rang qui lui permet de se replacer à trois points du leader.
Si Iquique conserve la tête de l’Apertura, sa première défaite offrait la possibilité à ses poursuivants de se rapprocher. Outre Concepción, O’Higgins a parfaitement saisi l’occasion. A Rancagua, les hommes de Cristian Arán n’ont pas laissé passer la chance qui leur a été donnée de se rapprocher au général. Pour cela, les Celestes ont profité d’une double erreur d’arbitrage pour s’offrir une rencontre facile. Pourtant hors-jeu, Lezcano filait droit au but, éliminait Lampe et voyait sa frappe sortie de la poitrine par Hidalgo. Mais Monsieur Maza, l’arbitre de la rencontre voyait une main du joueur Acerero et sanctionnait d’un penalty ajouté à un carton rouge. Insaurralde en profitait donc pour ouvrir le score, on jouait la 9e minute. A la demi-heure, Zagal offrait un ballon à Muñoz qui percutait Merlo et permettait à Insaurralde de filer seul au bout pour tuer le match. Le reste n’était que gestion, profitant notamment de la maladresse de Duma qui perdait trois face à face avec Pinto. O’Higgins s’impose donc chez lui et revient à un point du leader, profitant du nul entre Palestino et les Wanderers pour prendre seul la deuxième place.

Autre équipe à se rapprocher, l’Universidad Católica. A San Carlos de Apoquindo, les Cruzados de Salas n’ont fait qu’une bouchée d’Everton, ouvrant logiquement le score en fin de premier acte avant de tuer le suspense en tout début de seconde période grâce à un joli slalom de Kalinski et au troisième but dans cet Apertura de Diego Buonanotte. Les locaux allaient ensuite relâcher leur étreinte, laissant les visiteurs sauver l’honneur et se créer quelques situation mais les hommes de Salas ont finalement décroché un deuxième succès de rang qui les replace à quatre points de la tête. Côté Everton, cette nouvelle défaite, synonyme de dernière place, est la dernière pour Hector Tapia, remercié quelques heures plus tard.

Colo-Colo et la U à l’agonie
Ce couperet pourrait aussi s’abattre sur deux autres hommes, Pablo Guede et Sebastián Beccacece. En déplacement dans le Nord, à Antofagasta, Colo-Colo s’est fait piéger d’entrée de partie, Justo Villar n’appréciant pas comme il le faut une tête lobée de Barrios. Pourtant, el Popular a ensuite su se créer des situations, énormément même, mais une fois encore a pêché par maladresse quand il ne butait pas sur un excellent Dituro. En début de seconde période, Martín Rodríguez ramenait les siens au tableau d’affichage, on pensait alors que Colo-Colo allait se libérer. Il n’en était rien. Profitant d’une nouvelle largesse défensive, Hugo Droguett surgissait au deuxième poteau, Colo-Colo se retrouvait de nouveau à courir après le score et le chronomètre. S’en allait suivre une demi-heure de pression, d’occasions. Et si Paredes égalisait à vingt minutes du terme de la partie, Matias Dituro fermait la boutique, repoussant toutes les tentatives des hommes de Guede, comme cette superbe frappe croisée de Ramon Fernández ou celle de Rivero. Rien n’y faisait, qu’importe les incroyables occasions, Colo-Colo doit se contenter d’un point, Pablo Guede n’est certes pas encore menacé mais signe le pire départ d’un entraîneur colocolino depuis le début de l’ère Blanco y Negro.
Les statistiques sont encore plus défavorables pour Sebastián Beccacece. Certes la U n’a pas de chance, à l’image de cet énorme manqué de Felipe Mora d’entrée de partie combiné avec une blessure de l’avant-centre contraint alors de sortir, ou encore à l’image de la frappe sur la barre de Maturana, de la panenka également sur la barre de Gastón Fernández qui aurait pu ramener la U dans le match, tout comme son but refusé bien que valable quelques minutes plus tard. Mais une fois encore, ce sont ses largesses défensives et les énormes espaces laissés par une défense à trois trop mal organisée qui auront fini par coûter cher. Abarca en début de rencontre, Sandoval à l’heure de jeu ont profité de ces situations et Cobresal a décroché une deuxième victoire consécutive en championnat qui le replace à hauteur de leur victime en milieu de tableau. Conséquence, avec cinq victoires en 24 matchs disputés, Beccacece présente le troisième pire bilan de l’histoire du club, le pire depuis 1941. Même Pellegrini, entraîneur lors de la descente du club en 1988 avait fait mieux.
Ailleurs, alors que Temuco signe un succès convaincant chez lui face à San Luis, le nouvel Audax Italiano, dirigé par Hugo Vilches a totalement dominé l’Unión Española de Martin Palermo lors du Clásico de colonias. Un succès qui permet aux Itálicos de quitter la dernière place au général.
Les buts
Résultats
Classement



