
Loin des leaders, Colo-Colo et l’Universidad de Chile avait choisi d’animer la huitième journée lors d’un Superclásico qui sentait le souffre. Pendant ce temps, loin devant, des Hispanos prennent les commandes.
Un Superclásico est toujours un moment particulier dans un tournoi chilien, historique et traditionnelle opposition entre deux géants qui ne cessent de s’abhorrer. Mais lorsqu’il oppose un Popular où Pablo Guede commence à être discuté par le manque de résultats et un Chuncho qui vient de mettre fin à la douloureuse ère Beccacece, il prend une dimension encore plus grande, celui d’une nouvelle tragédie grecque où le malheur s’abattra sur le vaincu. Avant-dernier au moment d’entrer dans son Monumental, Colo-Colo décidait alors de prendre les commandes de la partie, de presser haut et d’asphyxier une U venue contrer. Paredes allumait la première mèche sur coup de pied arrêté avant que Ramón Fernández n’en fasse ensuite de même. Le Cacique était supérieur tactiquement, techniquement et physiquement, comme si la malédiction des 15 ans sans victoire de la U au Monumental s’était abattue sur les épaules azules. On ne voyait que du blanc et alors que le Superclásico commençait à chauffer, Julio Barroso surgissait, profitant d’une nouvelle bourde d’Herrera, et ouvrait le score pour les locaux. La U n’existait pas et rentrait aux vestiaires toute heureuse de n’avoir qu’un but de retard. Ça n’allait pas durer bien longtemps. Sur l’engagement, Rivero et Martín Rodríguez s’amusaient côté gauche et après un relai avec Paredes, le petit latéral s’en allait fusiller Herrera pour le 2-0. Le match était plié, les 40 000 spectateurs présents au Monumental pouvaient alors assister à une pluie d’occasions pour les locaux qui ne parvenaient tout de même pas à aggraver davantage le score mais se rassuraient par un premier succès au Monumental qui les ramène à un point d’une U à la dérive.
Reste que ce succès ne permet pas à Colo-Colo de rattraper encore son retard sur la tête. Car si devant les Dragones Celestes d’Iquique commencent à craquer, parvenant tout de même, grâce à un généreux penalty, à sauver un point à domicile en infériorité face à un Palestino dans lequel Leo Valencia a définitivement retrouvé tout son génie, les Hispanos de Martin Palermo continuent d’avancer. Après s’être payé les Dragones lors de la journée précédente, Unión Española se rendait dans le sud, à Temuco pour y affronter un promu auteur d’un excellent début de tournoi, le vainqueur du match se voyant donné l’occasion de prendre les commandes. Malmenés par des Albiverdes dangereux, les Hispanos se sont retrouvés menés au score en début de second acte, passant à deux doigts de voir le match plié sans une excellente prestation de leur portier Diego Sanchez mais sont parvenus à retourner le match en trois minutes, le temps qu’il a ainsi fallu au duo argentin Churín – Salom pour tromper Luis Marin. Assommé par ce double coup du sort (et la faute de Churín sur Aceval non sifflée sur le deuxième but), Temuco ne revenait pas et laissait donc les commandes aux Hispanos.
Cette première place reste menacée par les Wanderers, qui peuvent revenir à hauteur du leader en cas de succès face à la U de Conce en match en retard de la journée et reste tout de même bien précaire, Antofagasta, vainqueur de San Luis, Cobresal, qui a pris le dessus devant O’Higgins, et la Católica, prochain adversaire de la bande à Palermo, qui arrache un précieux succès à San Carlos de Apoquindo face à Huachipato grâce à son duo Nico Castillo – Diego Buonanotte, ne sont qu’à trois points.
Les buts
Résultats
Classement



