Au terme d’un week-end à près de trois buts par matchs, le Deportes Iquique a profité de la chute du leader pour reprendre sa place au sommet de l’Apertura. Mais derrière, les géants Católica et Colo-Colo se rapprochent.
C’aura probablement été le match le plus fou de la journée, il aura en plus changé bien des choses au classement. Au Santa Laura, Unión Española, leader, accueillait l’Universidad Católica. Il n’y aura pas eu le moindre temps d’observation. Douzième minute, Felipe Seymour débordait, servait Currimilla qui déposait son centre sur la tête de Carlos Salom, conclusion d’une bonne entame de match de la part des Hispanos qui profitaient des difficultés dans le replacement des hommes de Salas. Le scénario restait invariable et les hommes de Palermo allaient creuser l’écart à la demi-heure, sur un nouveau contre mené à la perfection et conclu par Diego Churín. A 0-2, avec de telles erreurs défensives et une attaque peu dangereuse, on ne donnait alors pas cher de la peau des Cruzados. D’autant que les joueurs de Martín Palermo se procuraient plusieurs situations de tuer définitivement le match. Mais faute d’y parvenir, ils allaient s’exposer. Au retour des vestiaires, Mario Salas changeait tout, réorganisait son équipe, César Fuentes laissant place au créatif Carlos Espinoza, le match allait basculer. Car outre cette modification tactique, les Cruzados allaient bénéficier d’un endormissement des Hispanos pour revenir dans le match. Après deux énormes occasions pour les locaux, Fuenzalida donnait le premier avertissement. Il n’était pas reçu, moins de dix minutes plus tard, après une chilena de Ricardo Noir et un doublé de Fuenzalida, les Cruzados étaient passés devant. De quoi assommer les locaux ? Pas vraiment. Après une énorme occasion pour Saavedra, Adrián Scifo égalisait à l’entrée des dix dernières minutes. On pensait alors que tout était plié, que les deux équipes allaient se séparer sur un nul somme toute logique. Mais une merveille de passe d’Espinoza trouvait Nicolás Castillo, la Católica est récompensée de sa belle deuxième mi-temps et s’offre le scalp du leader, revenant à sa hauteur.
La défaite d’Unión Española fait les affaires du Deportes Iquique qui a mis fin à trois matchs sans victoire en allant s’imposer à Huachipato. Les Dragones Celestes reprennent donc les commandes d’un Apertura qui s’est terriblement resserré. Car à l’image des Cruzados, un autre favori annoncé se rapproche et semble enfin lancé. En déplacement à l’Ester Roa de Concepción, el Popular s’est directement mis dans le bon sens grâce à une inspiration de son buteur Esteban Paredes qui faisait trembler les filets dès la neuvième minute et mettait ainsi fin à un mois de disette. Les vagues blanches allaient alors se succéder. L’Universidad de Concepción attendait la demi-heure pour réagir mais allait se faire punir sur un ballon bêtement perdu par Portillo que l’excellent Octavio Rivero transformait en offrande pour Paredes qui inscrivait ainsi un doublé. Malchanceuse, la U de Conce trouvait le poteau et rentrait aux vestiaires avec deux buts de retard. Les hommes de Guede continuaient de gérer le second acte, Paredes voyait son penalty repoussé par la barre, Rivero butait sur Muñoz, Valdes trouvait lui aussi la barre, la domination de Los Albos était totale et le succès 2-0 qui scellait cette partie n’était finalement pas chère payée pour un Colo-Colo désormais à cinq points du leader mais qui se montre plutôt convaincant.
Autre équipe à se rapprocher Palestino qui a atomisé Antofagasta avec un Leo Valencia toujours aussi magnifique et un Leandro Benegas désormais meilleur buteur du tournoi après son triplé. L’occasion de se rapprocher a été manquée par les Wanderers. A l’Elias Figueroa de Valparaiso, le Decano accueillait son voisin Everton pour le grand retour du Clásico Porteño. Si la première occasion du match était pour l’excellent David Terans, la suite n’allait être que jaune et bleue. Totalement changés depuis l’arrivée de Pablo (le bien surnommé) Vitamina Sánchez, Everton s’est progressivement mis en marche pour finalement totalement contrôler la rencontre. Se créant ses premières occasions en fin de premier acte, les ruleteros ont alors généré le danger sur les cages de Castellón qui a longtemps retardé l’échéance jusqu’au but d’Echeverria à l’entrée du dernier quart d’heure. Les Wanderers se montraient globalement incapables de réagir et devaient ainsi laisser le Clásico à leur voisin qui enchaine un deuxième succès de rang dans ce tournoi et qui, bien que dernier, n’est finalement qu’à quatre points de la quatrième place.
Les buts
Résultats
Classement
