A quatre journées de la fin de l’Apertura, le tournoi chilien semble bien parti pour se régler à quatre. D’Unión Española, grand gagnant de la semaine à O’Higgins, le dernier carré s’est en effet regroupé.

Ouvrir une journée de championnat est un exercice à double tranchant qui peut aussi s’avérer positif. En déplacement à Valparaiso, les Hispanos ont pris attendu quelques minutes pour prendre leurs marques avant de dominer quasiment sans partage des Wanderers désormais à la dérive (près de 2 mois et demi sans victoire) et qui, sans un formidable Gabriel Castellón, l’une des satisfactions du tournoi côté Decano, auraient pris l’eau dès le premier acte. Il faudra ainsi attendre la seconde période et deux mouvements de grande qualité pour voir les hommes de Palermo prendre les devants, après une frayeur nommée David Terrans dont le coup franc s’écrasait sur la barre, et ne plus jamais les lâcher. Les Wanderers signaient un troisième revers en trois matchs, n’ayant inscrit qu’un but lors des six dernières rencontres. Unión Española s’imposait donc à Valparaiso et pouvait donc attendre tranquillement de voir si les poursuivants allaient résister à la pression.

Premier concerné, le Deportes Iquique, leader au coup d’envoi. Opposés à une U agonisante, les Dragones Celestes ont d’abord souffert, laissant les meilleures occasions d’une première période serrée aux locaux, souvent générées par un encore excellent Gastón Fernández, souvent sorties par un Brayan Cortés tout aussi irréprochable face à Felipe Mora. Tout changeait au retour des vestiaires. Après avoir donné un sérieux avertissement aux universitaires en première période, Herrera sortant miraculeusement une frappe de Cubillos sur sa ligne, les Dragones Celestes prenaient le contrôle de la partie. Les vagues successives des visiteurs sur les cages d’Herrera allaient finir par payer lorsqu’Alvaro Ramos s’en allait ouvrir le score. Huit minutes plus tard, Ureña relançait plein axe, Caroca interceptait et fonçait plein axe. 2-0 Iquique. On pensait alors le match plié. Il n’en fut rien. Monzón débordait côté gauche et servait Martínez qui nettoyait la lucarne de Cortés. Cinq minutes plus tard, Mora seul aux six mètres, ramenait la U. En cinq minutes, Iquique avait tout perdu, à commencer par sa première place.

Le danger se nommait donc Universidad Católica qui accueillait Colo-Colo dans un magnifique San Carlos de Apoquindo pour un Clásico qui aura tenu ses promesses. Les deux équipes étant dans l’obligation de gagner, elles auront offert un match haletant, animé de nombreuses situations et au final à suspense. Ce sont les visiteurs qui sont le mieux entrés dans la partie. Emmenés par un Martín Rodríguez intenable sur son côté gauche (et que les Cruzados n’arrivaient pas à gérer), Colo-Colo se créait la première énorme situation du match par Esteban Paredes qui manquait son contrôle et frappait en déséquilibre. Dans la foulée, Octavio Rivero s’amusait de Maripán mais ne parvenait pas à cadrer sa frappe alors que le but s’offrait à lui. La domination du Popular allait être récompensée lorsque le duo Paredes – Rodríguez combinait côté gauche, le petit ailier récupérant un ballon repoussé par Toselli pour ouvrir la marque. L’espoir de se mêler à la course au titre était revenu pour Colo-Colo. Bloquant parfaitement les Cruzados, écartant au maximum, les Albos, tout en noir, pensaient avoir fait le plus dur. Mais la Católica se réveillait alors et allait buter sur un énorme Paulo Garces qui multipliait les parades exceptionnelles pour permettre aux siens de conserver leur avance.  Au retour des vestiaires, la domination des hommes de Salas était totale. Garces multipliait les exploits mais allait finalement céder face à Guillermo Maripán peu avant l’heure de jeu. Alors la bande à Pablo Guede se réveillait à son tour. Colo-Colo n’allait mettre que 120 secondes pour reprendre les commandes du match, Rivero lancé plein axe s’en allant fusiller Toselli. Colo-Colo reprenait alors le contrôle, se créait quelques situations dangereuses jusqu’au tournant du match. Rivero s’échappait encore plein axe, Lanaro le reprenait dans la surface, la double peine s’appliquait alors. Il restait 10 minutes, Esteban Paredes pouvait ainsi plier l’affaire. Mais le buteur du Popular manquait le cadre, inexplicablement, malgré la supériorité numérique, Colo-Colo se mettait à déjouer et allait se faire punir dans les derniers instants lorsque l’excellent Diego Buonanotte s’en allait obtenir un penalty. Nico Castillo ne tremblait pas, les deux équipes se séparent sur un match nul 2-2 qui, s’il ne permet pas à la Católica de prendre les commandes du tournoi, semble définitivement écarter Colo-Colo. Ce résultat nul fait ainsi les affaires des deux leaders, qui conservent leurs deux points d’avance, mais aussi d’O’Higgins qui aura certes souffert face aux Pumas d’Antofagasta mais décroché un second succès de rang qui place les Celestes dans la course au titre. Une course de laquelle Temuco semble écartée. Tombé face à Palestino, le promu se retrouve à cinq points de la tête.

Les buts

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.