A deux journées de la fin de l’Apertura, le choc au sommet opposant Deportes Iquique et Universidad Católica avait tout d’une finale pour le titre. Et elle aura tenu ses promesses.

C’était à n’en point douter l’affiche du week-end, la finale avant l’heure du championnat. Les nombreux supporters des Dragones Celestes qui avaient garni l’Estadio de Cavancha ne se doutaient pas qu’ils allaient assister à une démonstration. Offensive et de part et d’autres d’abord avec des Dragones qui ouvraient le score d’entrée de match sur une belle frappe de Misael Dávila mais qui se faisaient piéger à peine 120 secondes plus tard par un enchainement de grande classe de l’intenable Nico Castillo. L’avant-centre de la Católica allait rapidement se convertir en homme du match, élément central d’un formidable trio offensif qu’il compose avec Diego Buonanotte et José Pedro Fuenzalida. L’astre miniature argentin doublait la mise pour les visiteurs, Iquique réagissait immédiatement en égalisant, le premier acte n’était que succession d’occasions de part et d’autre, offrant ainsi aux spectateurs un duel pour le titre de toute beauté. Tout allait finalement basculer en seconde période après que les hommes de Mario Salas se mettaient à accélérer de nouveau. Nicolás Castillo s’offrait un doublé et lançait son incroyable après-midi à Iquique. Elle allait se terminer pour lui sur un poker, un quadruplé qui donnait une ampleur rare à la démonstration des Cruzados. Les hommes de Salas s’imposent ainsi 6-2 face au désormais ancien co-leader du tournoi et ne sont plus qu’à un petit point d’un bicampeonato symbole de leur formidable année 2016.

Si la Católica n’est plus qu’à un point du titre c’est aussi parce qu’O’Higgins a également cédé. En déplacement à Concepción, les Celestes pouvaient rester au contact et continuer de rêver quelques jours. Malheureusement pour les hommes de Cristian Arán, ce n’a donc pas été le cas. Car si la planète football a retenu la merveille signée Alejandro Camargo dans les arrêts de jeu, une reprise de volée de 60 mètres qui scellait la victoire du Campanil, les supporters Celestes retiendront que leur équipe a raté son match, à l’image du penalty du 2-2 manqué à la 79ème minute par Insaurralde, penalty qui aurait pu tout changer. Car l’espoir, O’Higgins l’a entretenu. Mené 2-0 à l’entrée du second acte, les joueurs de Rancagua se sont retrouvés réduits à dix après l’exclusion de Manuel Bravo à l’heure de jeu mais ont multiplié les situations après la réduction du score de Lezcano. Malheureusement, rien n’y aura fait, la merveille absolue de Camargo venant confirmer que le Campanil est bien la bête noire d’O’Higgins.

La défaite des Celestes sonne comme une double peine pour ses supporters. Car pendant ce temps, Unión Española a souffert mais s’est imposé chez lui face à Antofagasta et monte ainsi sur la troisième marche, prenant le dernier ticket pour la prochaine Libertadores. Il ne restera donc plus qu’à le défendre encore 90 minutes, les Hispanos de Palermo accueillant un San Luis qui rêve encore de Sudamericana en clôture du tournoi. Ailleurs, pendant que Colo-Colo s’offre un succès spectaculaire face à un Everton totalement transformé par l’arrivée de Vitamina Sánchez sur le banc (deuxième défaite en huit matchs), ce qui promet une finale de Copa Chile exceptionnelle mi-décembre au Nacional, la U ne perd plus mais voit l’excellent Jonathan Zacaria sortir sur une double fracture tibia – péroné.

Les buts

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.