Dernière journée du tournoi chilien et la Católic Católica n’avait besoin que d’un tout petit point pour faire de 2016 une année historique. Une mission accomplie avec la manière.
Longtemps la Católica a été moquée pour sa grande capacité à finir second d’un tournoi ou du championnat. Au lendemain de l’ultime journée du tournoi, du compte twitter officiel au plus petit des supporters Cruzado, le chiffre deux a pris une autre saveur. Il ne fallait qu’un point à la Católica pour s’assurer le titre et signer ainsi le premier bicampeonato de son histoire. Alors les hommes de Salas ont rapidement pris le contrôle de la partie laissant à Temuco aucune autre alternative que celle de devoir bien gérer les contres. Les meilleures occasions du premier acte étaient en faveur des joueurs de la capitale, Diego Buonanotte et el Chapa Fuenzalida voyant leurs tentatives repoussées par Luis Marin ou friser les montants. Il allait alors falloir attendre le second acte pour que la décision se fasse, une fois encore par l’homme à tout faire de la Católica, Nicolás Castillo. Une tête au premier poteau peu après l’heure de jeu, un penalty en toute fin de match pour sceller définitivement le sort du match et s’offrir ainsi un treizième but en 15 journées, auxquels il faut ajouter sept passes décisives. L’homme de l’Apertura, qui pourrait s’envoler rapidement vers le Mexique (et les Pumas), permet donc aux siens de clore l’année sur un deuxième titre, fruit d’une année jugée quasiment parfaite par Mario Salas, seule la Sudamericana ayant été « un point noir. »
Sudamericana et Libertadores, tels étaient les autres enjeux de l’ultime journée. Pendant qu’Iquique validait son énorme tournoi d’ouverture par une place en Libertadores en s’imposant face à Audax Italiano, l’incertitude demeure encore quant à l’identité des deux autres qualifiés. Le premier des deux sera le vainqueur de la Copa Chile dont la finale oppose Colo-Colo et Everton, le second sera le vainqueur d’un dernier barrage, le Duelo de subcampeones 2016 qui opposera les Hispanos de Palermo soit à Colo-Colo en cas de défaite en finale de coupe, soit à O’Higgins en cas de victoire du Popular.
De son côté, la U a raté l’occasion d’un bel hold-up et voit son destin conditionné par son pire ennemi, Colo-Colo. A l’heure de recevoir Huachipato, la U pouvait profiter de la défaite concédée à domicile par Palestino (face à Colo-Colo) pour lui chiper sa place en Sudamericana. Menée au score, la U était parvenue un temps à retourner le match avant de céder de nouveau à peine l’avantage repris. De quoi confirmer son triste bilan à domicile sur l’année, bilan de quatre victoires, douze nuls et deux défaites, pire total depuis 1991. De quoi ainsi se retrouver en position d’attente, pouvant décrocher un ticket continental à la condition unique d’une victoire de Colo-Colo en finale de Copa Chile. Une année 2016 cauchemardesque qui se termine de la pire des manières pour ses hinchas, celle de se muer en supporter de l’éternel rival.
Les buts de Nico Castillo dans l'Apertura
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