Après près de deux longs mois d’attente, la Primera Division chilienne reprend enfin ce week-end avec pour nombreux club une seule et même question : comment lutter contre la Católica.
Deux mois séparent le dernier titre décroché par la Católica de la reprise. Deux longs mois qui ont permis à chacun de répondre à ses soucis, qu’ils soient de palier des absences, de conserver leurs éléments ou pour d’autres, de tout reconstruire.
Guide des surnoms
Pour les petits nouveaux, voici les surnoms des 16 clubs de l'élite chilienne. A vos carnets !
- Audax Italiano : los Tanos
- Cobresal : los Mineros
- Colo-Colo : el Cacique
- Deportes Antofagasta : los Pumas
- Deportes Iquique : los Dragones Celestes
- Deportes Temuco : los Albiverdes
- Everton : los Ruleteros
- Huachipato : los Acereros
- O’Higgins : la Celeste
- Palestino : los Árabes
- San Luis : los Canarios
- Santiago Wanderers : los Caturros
- Unión Española : los Hispanos
- Universidad Católica : los Cruzados
- Universidad de Chile : la ‘U’
- Universidad de Concepción : el Campanil
La reconstruction, c’est le chemin entrepris par l’Universidad de Chile. Ayant enfin mis un terme à une greffe qui n’avait jamais prise, la U a erré toute la fin de saison, ne parvenant même pas à sauver les apparences en Coupe, balayée par la Católica en quarts. Il a donc fallu tout reprendre. Ángel Guillermo Hoyos n’a pas hésité bien longtemps en plantant la sélection bolivienne pour émigrer au sud et tenter de remettre en ordre de marche un groupe peu modifié qui récupère Leandro Benegas, de retour d’un prêt gagnant à Palestino et relance un David Pizarro qui avait passé quelques semaines à s’entraîner avec lui après son retour raté aux Wanderers, là où on pensait le voir finir sa carrière. Reste à savoir si Hoyos parviendra à remettre la U en marche, la pression de plusieurs mois d’errance ne devrait pas lui laisser une grande marge de manœuvre.
Si la reconstruction est à l’ordre du jour à la U, on le voit, elle ne passe pas par un effectif chamboulé. C’est la grande tendance de ce Clausura qui n’aura finalement pas été marqué de grands ménages mais surtout des retouches. Seule véritable exception, sans que ce soit pour autant la révolution, Colo-Colo et ses cinq arrivées parmi lesquels Mark González, Pedro Morales, pour donner de l’impact sur les côtés (et palier le départ de l’excellent Martín Rodríguez). Le Cacique de Guede se présente sur la ligne de départ avec une colonne vertébrale de trentenaires, Justo Villar – Julio Barroso – Jaime Valdés – Esteban Paredes, et cherchera donc à mettre fin au règne de la Católica. Le Bicampeón a perdu gros avec sa machine à but Nicolás Castillo, parti enchanter les pelouses mexicaines, et fait appel au Tanque Silva pour le remplacer. Pour le reste, le groupe de Mario Salas demeure inchangé et garantit une continuité rare sur une telle durée en Amérique du Sud. Suffisant pour décrocher un troisième titre tout en luttant en Libertadores ?

La question du calendrier se posera pour la surprise de l’Apertura, le Deportes Iquique. Longtemps en course pour décrocher un titre historique, les Dragones Celestes vont devoir désormais gérer un pays qui les attend et une compétition continentale avec un groupe totalement inchangé dans lequel ne sont venus s’ajouter que quelques renforts venus pour la plupart d’entre eux des échelons inférieurs. La mission de Jaime Vera n’en sera que plus ardue mais que plus belle. D’autant que la concurrence s’annonce sévère au pays avec une Unión Española renforcée des arrivées de Fernando Meneses et du retour de Sebastián Jaime, une équipe d’O’Higgins qui a certes perdu sa grande arme offensive Gastón Lezcano mais reste une valeur sûre de la Primera Division, un Palestino qui a conservé son étoile Leo Valencia et s’offre deux jolis renforts, en défense avec Fabián Carmona et devant avec Mauro Caballero qui met ainsi fin à ses errances européennes. A ces outsiders annoncés, quelques autres peuvent prétendre à venir jouer les trouble-fête. C’est le cas d’Everton. Revigoré par Pablo Vitamina Sánchez, le club de Viña del Mar s’offre un véritable buteur avec Wilson Morelo, qui s’était quelque peu perdu au Mexique et pourrait surfer sur une bonne fin d’année 2016 qui avait vu les Ruleteros lourdement chuter en finale de la Copa Chile et surtout remonter au classement. Attention aussi à Huachipato. Les Acereros appuient leur travail sur les jeunes en devenir a ajoutent à un groupe déjà qualitatif la pépite vénézuélienne Yefferon Soteldo qui devrait être l’une des belles révélations de ce Clausura.

Reste enfin les curiosités Antofagasta et San Luis, auteurs tous deux d’un excellent Apertura (San Luis manque la Sudamericana à la différence de but, Antofagasta pour deux points) et qui conservent leurs groupes respectifs, les Pumas d’Antofagasta se montrant plus actifs sur le marché pour compenser quelques départs. Les deux surprises de l’Apertura ont ainsi tout pour confirmer, ayant la chance de cumuler à un groupe inchangé, un calendrier plus léger. Derrière ce casting déjà dense d’outsiders, preuve s’il en fallait d’homogénéité de la Primera Division chilienne, on suivra également avec attention les Santiago Wanderers d’Espinel, qui avaient parfaitement initié l’Apertura avant de craquer sur la fin (le club était cinquième encore à trois journées de la fin) et qui accueillent l’ancien d’Everton, José Luis Ribéry Muñoz ou encore le promu Deportes Temuco, longtemps dans la course aux places d’honneur avant lui aussi de céder. A suivre également, le réveil attendu de l’Universidad de Concepción, auteur d’un Apertura totalement raté et soldé par une dernière place qui met le Campanil devant l’obligation de devoir se sauver, la U de Conce abordant le Clausura avec un point de retard sur Audax Italiano et deux notamment sur un Cobresal qui donne les clés de l’opération survie à Emiliano Astorga, ancien coach des Wanderers. Autant dire que le suspense est promis à chaque niveau au Chili.
Programme de la première journée




